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Masters Paris-Bercy : Monfils a un dernier effort à faire et le coup sera parfait

Maxime Battistella

Mis à jour 01/11/2019 à 18:35 GMT+1

MASTERS PARIS-BERCY – Après avoir sué sang et eau pour se défaire de Radu Albot, Gaël Monfils a une occasion extraordinaire de coiffer Matteo Berrettini au poteau et de s’offrir une deuxième participation en carrière au Masters après 2016. Mais le Français le sait, il devra sérieusement hausser son niveau pour avoir une chance contre le flamboyant Canadien Denis Shapovalov.

Gaël Monfils à Paris-Bercy en 2019

Crédit: Getty Images

Pourquoi faire simple quand on peut faire compliqué ? La formule conviendrait comme un gant à la prestation de Gaël Monfils jeudi soir. Tétanisé par l’enjeu d’une place dans le top 10 en fin d’année, le numéro 1 français a livré un non-match pendant un set et demi. Au bord du gouffre, il a finalement évité la catastrophe et s’est offert le droit de jouer vendredi, en quart de finale du Masters de Paris-Bercy, une qualification in extremis pour le Masters. Une petite victoire de plus et il pourra donner un peu plus de piment à une saison globalement positive pour lui.
Mais que ce fut dur. Monfils a plus que tremblé jeudi soir, et il en était bien conscient à sa sortie du court. "Ce match a été une torture pour vous ? C’était encore pire pour moi ! Je l’ai trop laissé jouer au début. Je n’arrivais pas à jouer long, je n’arrivais pas à trouver mon rythme. Je faisais beaucoup de fautes de revers", a-t-il observé, lucide. La veille, en conférence de presse, il avait prévenu : Radu Albot avait le jeu pour lui causer bien des tracas. Incapable de faire la différence en fond de court, le Tricolore s’est enfermé dans une filière longue qui convenait davantage à son adversaire, et il a bien failli le payer cher.
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Inconstant puis renversant, Monfils a battu Albot sur le fil

J'ai eu une chance pas possible
Comment s’en sortir dans ces conditions ? Lui-même ne le savait probablement pas et il a fallu un petit miracle. "Franchement, quand j’avais un set et un break de retard, j’ai eu une chance pas possible ! Je pense que le public est pour beaucoup dans ma victoire aujourd’hui. Il a été énorme. Il a poussé à 4-3 contre moi dans le deuxième set. Il sert, un poil déconcentré, commence à se tendre, fait une double faute, 4 partout. Puis à 5-4, les spectateurs ont poussé, let, je gagne le set, n’importe quoi !", a-t-il reconnu non sans mal et avec humour.
Mais Monfils s’en est tiré et c’est finalement bien là, l’essentiel. Débarrassé du poids du top 10 qu'il a assuré, il peut s’attaquer à un autre objectif dont il entend parler (parfois à regret) depuis la tournée asiatique : le prestigieux rendez-vous des Maîtres auquel il n’a participé qu’une seule fois, en 2016. "Le sport, c’est beaucoup dans la tête et il ne faut pas s’en cacher. J’avais beaucoup de pression et j’ai réussi à m’en sortir, ça veut dire que je ne la gère pas si mal. J’arrive à la dompter quand même… un poil !", a-t-il noté avec une pointe d’autodérision.
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Monfils - Shapovalov : Les temps forts d'un énorme match

L'heure de la revanche a sonné pour Shapovalov

Une qualification en demi-finale et le huitième et dernier billet pour Londres lui appartiendrait, privant par la même occasion Matteo Berrettini, son bourreau de l’US Open, d’une première participation. Mais le dernier obstacle sera de taille vendredi puisque Denis Shapovalov se dressera sur sa route en quart de finale. Le puissant gaucher canadien a le vent en poupe en ce moment : tombeur d’Alexander Zverev, numéro 6 mondial, en huitième, il est aussi allé chercher son premier titre en carrière à Stockholm voici moins de deux semaines dans des conditions… indoor.
Avec son revers à une main explosif et son tempérament offensif, Shapovalov offre souvent, comme Monfils d'ailleurs, la garantie d’un certain spectacle. Et lors de leur dernier affrontement au 3e tour à Flushing Meadows, les deux hommes avaient régalé les spectateurs américains pendant cinq sets d’un match haletant finalement remporté par le Français. Mais ce succès, aussi mémorable soit-il, ne constitue pas vraiment un avantage psychologique.
Quand je joue à Paris, il se passe toujours quelque chose de fou
Il ne serait même pas étonnant que le Canadien aborde le rendez-vous surmotivé à l’idée de prendre sa revanche. "A l’US, je jouais l’acier. Aujourd’hui, Denis joue très bien et je n’ai pas encore vu le Gaël de l’US. Donc j’espère que demain (vendredi, ndlr), ce sera mieux, et que j’arriverai à le faire déjouer un peu. Je sers correctement, donc je vais essayer de lui mettre beaucoup de pression avec mon service. Demain, c’est la cerise sur le gâteau", s'est projeté La Monf’.
Si la forme actuelle des deux joueurs fait plutôt pencher la balance du côté canadien, une inconnue pourrait équilibrer les débats : comment Shapovalov gérera-t-il l’ambiance électrique de Bercy ? Mercredi, Matteo Berrettini, pourtant plutôt à l’aise sous pression, s’était liquéfié face à Jo-Wilfried Tsonga et aux 15000 spectateurs parisiens. Le public pourrait donc bien voler au secours de Monfils, une fois de plus. "Quand je joue à Paris, il se passe toujours quelque chose de fou. Même si je joue mal, je suis plus dur à battre ici et j’ai plus d’énergie. J’espère m’amuser, lâcher les chevaux. Ce sera un grand moment et une grande 'night session', et c’est pour ça qu’on joue aussi."
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