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Shapovalov : "Je suis à peu près sûr qu'il a servi 103% de premières au premier set…"

Laurent Vergne

Mis à jour 03/11/2019 à 18:33 GMT+1

MASTERS 1000 PARIS-BERCY - Denis Shapovalov n'a pas fait le poids dimanche en finale contre Novak Djokovic. Battu sèchement en deux sets (6-3, 6-4) sans jamais avoir pesé sur les débats, le Canadien de 20 ans est tombé sur un Djokovic en mode Djoker. Notamment au service, un domaine dans lequel le Serbe s'est montré intraitable.

Denis Shapovalov

Crédit: Getty Images

Un coup d'essai, mais pas vraiment un coup de maître. Pour sa première finale de Masters 1000, Denis Shapovalov n'a pu faire autre chose que de la figuration dimanche, face à Novak Djokovic. Breaké d'entrée, le jeune Canadien s'est retrouvé tout de suite la tête sous l'eau et s'il a un temps effectué la course en tête dans le deuxième acte, jamais il n'a été en mesure de contester la (nette) supériorité du Serbe. Battu 6-3, 6-4 en une heure et cinq minutes, Shapovalov a pu mesurer ce qui le sépare encore d'un tel monstre.
Un secteur du jeu témoigne mieux que tout autre de la différence entre les deux hommes dimanche à l'AccorHotels Arena : le service. Depuis le début de la semaine, Denis Shapovalov n'avait remporté que 49% des points derrière sa deuxième balle. S'il voulait avoir l'ombre d'une chance contre Djokovic, il lui fallait impérativement servir beaucoup de premières et augmenter son taux de réussite sur deuxième. Échec total. Il n'a passé que 68% de premières et s'est fait martyriser sur sa seconde balle, ne remportant que... 18% des points sur celle-ci (3 sur 17).
Il varie énormément, et j'ai l'impression qu'il mettait la balle où il voulait
Novak Djokovic, lui, a offert une démonstration dans ce secteur. Il n'a concédé que dix points sur l'ensemble de la finale sur son engagement, avec un taux de réussite délirant sur deuxième balle (80%, 12 sur 15). "Je pense qu'il a vraiment très bien servi aujourd'hui. Je suis à peu près sûr qu'il a servi 103% de premières balles dans le premier set", a relevé le Canadien dans un sourire.
Arme sous-estimée chez le Djoker, son service s'est avéré fatal dimanche. "Il le place tellement bien, souligne encore la victime du jour. Il varie énormément, et j'ai l'impression qu'il mettait la balle où il voulait. C'était dur et je n'ai jamais réussi à trouver mon rythme à cause de ça. Je n'ai eu qu'une petite chance". Sous la forme d'une balle de débreak à 4-3 dans le deuxième set, sur laquelle Djokovic a aussitôt refermé la porte.
Denis Shapovalov estime en revanche ne pas avoir perdu pour avoir mal géré l'évènement. Si Djokovic disputait sa 50e finale de Masters 1000 et lui sa première, ce ne fut pas la cause de ses déboires. "J'étais excité, impatient de rentrer sur le court. Oui, j'ai mal débuté mon match, j'ai commis quelques fautes au début, mais non, ce n'était pas à cause d'une trop grande nervosité", assure-t-il. Il a simplement été surclassé par beaucoup plus fort que lui à Bercy. Tout s'est joué dans la raquette, pas dans la tête. "J'ai vraiment très envie de battre des joueurs comme Novak, mais il me reste beaucoup de travail visiblement..."

Ne pas s'arrêter là

Reste une semaine remarquable et une fin de saison en trombe qui va lui permettre de partir en vacances en étant dans le Top 15 mondial (il sera 15e lundi) pour la première fois de sa carrière. Après quelques mois de stagnation, il a bondi d'un coup en décrochant son premier titre à Stockholm avant sa première finale de Masters 1000 ici. "C'est du sport, il y a des hauts et des bas, rappelle-t-il. Je suis toujours en phase d'apprentissage, j'essaie de progresser chaque jour. Mais je ne me suis jamais découragé, j'ai continué à travailler dur. Je crois beaucoup en moi et en mon équipe."
Après avoir décidé de ne pas se rendre à Milan pour le Masters NextGen pour lequel il était qualifié, Denis Shapovalov va prendre quelques jours de repos avant la Coupe Davis, son dernier rendez-vous de l'année. Puis il sera temps de penser à 2020. Avec des ambitions, forcément. "La semaine a été incroyable pour moi, mais ça ne doit pas s'arrêter ici, prévient-il. Il faut retourner sur le court, à l'entraînement. L'année prochaine, je l'espère, je serai capable de battre des gars comme Novak."
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Djokovic - Shapovalov : la finale de Bercy a tourné court.

Crédit: Getty Images

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