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Rolex Paris Masters - Alexander Zverev : "A la fin du deuxième set, j'étais mort"

Maxime Battistella

Mis à jour 09/11/2020 à 13:23 GMT+1

ROLEX PARIS MASTERS – Battu en trois sets (4-6, 6-4, 6-1) en finale du Masters 1000 de Paris-Bercy, Alexander Zverev a confirmé qu’il avait péché sur le plan physique. Il a aussi salué la performance de Daniil Medvedev en la comparant à celle d’Adrian Mannarino qui l’avait déjà mis en grande difficulté en huitième de finale.

Alexander Zverev lors du Rolex Paris Masters en 2020

Crédit: Getty Images

Vingt-huit ans après Boris Becker, il aurait pu devenir le deuxième Allemand à soulever le trophée à Bercy. Il n’aura manqué à Alexander Zverev qu’un set, ou même quelques jeux puisqu’il menait 4-3 dans la deuxième manche, avant de céder face aux assauts répétés d’un Daniil Medvedev qui n’a jamais baissé d’intensité. Résultat : un 7-0 encaissé par l’Allemand (de 4-6, 3-4 à 4-6, 6-4, 4-0) qui a balayé tous ses espoirs de triplé (il sortait de deux titres à Cologne) et de 13e victoire consécutive.
Pour autant, l’Allemand n’affichait pas vraiment de regrets après être passé si près de rafler la mise, conscient de ses limites du jour. "J’étais fatigué. A la fin du deuxième set, j’étais mort. Je savais que le troisième set allait être très difficile pour moi", a-t-il confirmé en conférence de presse. Entre la fin de la 2e et le début de la 3e manche, il s’était d’ailleurs très vite relevé de sa chaise, comme pour essayer de rester le plus dynamique et le plus chaud possible. Mais musculairement, les efforts consentis lors de cette semaine parisienne ont pesé trop lourd.
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Alexander Zverev

Crédit: Imago

Mannarino m'a beaucoup usé
L’effort de concentration mentale contre Rafael Nadal en demi-finale a-t-il été trop important ? Sincère, Zverev a pointé du doigt un autre de ses victimes de la semaine, moins attendue mais qu’il n’aime pas forcément jouer. "J’ai eu un match extrêmement physique contre Mannarino, qui m’a beaucoup usé. Je n’avais pas l’énergie pour aller au bout de cette finale. Je savais que je devais gagner en deux sets. Surtout contre lui (Daniil Medvedev, NDLR), un joueur qui se maîtrise très bien. Il va vous faire courir, vous faire travailler sur chaque point."
D’ailleurs, l’Allemand a prolongé la comparaison entre le gaucher tricolore et le droitier russe. Car si le second a plus d’atouts dans son jeu que le premier - notamment une grande qualité de première balle -, Zverev a relevé, à juste titre, des similarités sur le plan technique qui expliquent ses difficultés contre eux. "Comme Mannarino, Medvedev vous use. Il joue très à plat, vous impose des échanges très longs systématiquement. Contre Daniil, vous n’avez pas vraiment de points gratuits", a-t-il relevé.
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Trois heures de combat, une victoire au finish : Zverev a encore eu la peau de Mannarino

Grâce à sa première balle, l’Allemand a cependant réussi à s’économiser sur son service, surtout dans le premier set. Mais plus la finale a avancé, moins il avait la force pour pousser sur ces longues jambes et mieux Medvedev a anticipé à la relance. Sur le plan tennistique pur, Zverev sait qu’il est néanmoins sur la bonne voie, autant au niveau de ses intentions beaucoup plus offensives qu’en 2019, que dans son attitude sur le court. Dimanche, il n’a montré aucun signe de frustration, juste une pointe de résignation quant à son état physique.

Un merci à Ferrer et un défi à ses détracteurs

L’apport de David Ferrer, avec lequel il travaille depuis la reprise du circuit l’été dernier, est indéniable et il l’a d’ailleurs salué lors de la remise des trophées. De quoi voir la suite avec optimisme. "Nous verrons comment ça se passera à Londres pour le Masters. Je suis heureux de mon tennis. J’ai juste besoin de récupérer un petit peu physiquement." Zverev n’est pas, pour autant, imperméable à tout ce qui se passe autour de lui en ce moment et des accusations répétées de violence domestique dont il fait l’objet de la part d’une ex-compagne Olya Sharypova.
Dans un message sibyllin, il y a aussi fait allusion pour conclure son discours. "Beaucoup de gens vont essayer d'effacer le sourire de mon visage, mais sous ce masque j'ai un sourire lumineux. Je me sens incroyablement bien sur le court. J'ai les gens que j'aime autour de moi. Je vais bientôt être père. Tout est génial dans ma vie", a-t-il lancé. Une manière de faire passer encore une fois sa vérité : sur comme en dehors du court, il est prêt à relever les défis qui l’attendent.
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