Les plus populaires
Tous les sports
Voir tout

Rolex Paris Masters : Humbert : "La saison prochaine ? Rien que d’y penser, ça me rend heureux"

Maxime Battistella

Publié 06/11/2020 à 20:23 GMT+1

ROLEX PARIS MASTERS – Passé à un point d’une première demi-finale en Masters 1000, Ugo Humbert est apparu logiquement frustré en conférence de presse. Mais encouragé par ses beaux progrès ces dernières semaines, le Messin pense au futur avec l’ambition de s’améliorer encore pour voir plus haut.

Ugo Humbert lors du Rolex Paris Masters en 2020

Crédit: Getty Images

Vivement 2021 ! En cette année assombrie par le coronavirus, cette pensée a sûrement traversé bien des esprits. Et pour le tennis tricolore, l’espoir porte un nom depuis plusieurs semaines : Ugo Humbert. Son parcours remarquable dans ce Rolex Paris Masters s’est certes achevé de manière cruelle vendredi avec une défaite en quart de finale malgré deux balles de match dans le tie-break du troisième set. Mais l’issue malheureuse ne saurait faire oublier l’enthousiasme soulevé et les qualités de plus en plus affirmées du bonhomme.
Le Messin a incontestablement pris une nouvelle dimension. Pour s’en persuader, il suffit d’écouter son discours à la sortie du court. Loin de la satisfaction pourtant légitime du résultat de sa semaine – un premier quart en Masters 1000 – et d’avoir fait trembler un Milos Raonic de retour à un très haut niveau, la frustration et la rage de vaincre se devinaient dans ses mots. "J'ai fait 4 bons matches. Aujourd'hui (vendredi), c'est un peu dur de trouver les mots, je n'étais vraiment pas loin de faire ma première demi-finale en Masters 1000. J'ai produit quand même un bon niveau de jeu. Mais il y a quelques points encore à régler pour gagner ce genre de match", a-t-il lâché.
picture

Di Pasquale : "Humbert peut très vite atteindre le top 20"

Sur la balle de match, il y avait mieux à faire, je dois enchaîner au filet
Après un retard à l’allumage, Humbert a su, une fois de plus cette semaine, trouver des ressources surprenantes pour (quasiment) renverser la situation. Tant et si bien qu’il a obtenu deux balles de match à 6-4 en sa faveur dans le jeu décisif final. Sur la première, la victoire s’est dérobée d’un rien. Milos Raonic a certes fait preuve d’un sang froid exceptionnel pour la sauver au filet après un échange splendide et irrespirable de 30 frappes. Mais au cours de celui-ci, un coup droit long de ligne du Canadien a semblé trop long, l’espace d’un instant.
La balle a été jugée bonne, mais a-t-elle effectivement accroché la ligne ? On ne le saura jamais. Le doute aurait pu provoqué la colère du Français, mais signe de maturité, il a préféré pointer ses propres manques. "C'est vrai qu'elle paraissait limite, mais c'est trop dur d'arrêter le point. Sincèrement, je ne regrette pas trop. Je pense qu'il y avait mieux à faire. Je dois y aller plus sur ce point et je n’y suis pas assez allé. Je dois enchaîner plus au filet. Plus tôt dans le tie-break, il a vu à 5-1 que je n'y suis pas allé quand je finis sur une amortie où je me débarrasse un peu de la balle. Il a été très bon. Il a été numéro 3, donc il sent les choses", a-t-il observé avec une lucidité bluffante.
Et c’est bien cette capacité à se remettre en question qui rend optimiste pour la suite. Ce désir de progresser constamment est l’apanage des grands. Si le travail et le professionnalisme ne sont pas des conditions suffisantes pour atteindre les sommets, ces qualités sont nécessaires. Et Humbert les a. Virtuellement 30e au classement ATP, il est en bonne position pour figurer parmi les 32 têtes de série du prochain Open d’Australie. Il aurait pu essayer de conforter ce nouveau statut à Sofia la semaine prochaine, mais il est suffisamment lucide pour réfléchir à moyen terme.
picture

Trois tie-breaks et une sacrée résistance : comment Humbert a construit son exploit

Son moteur ? Une envie viscérale de progresser

Après son titre en Belgique et ses quatre combats en trois sets cette semaine à Bercy, il est temps de faire reposer la machine. "J'ai eu quelques douleurs à gérer depuis Anvers. Là, j'ai pu jouer à 100%, j’étais sous anti-inflammatoire. Des petites douleurs, cela m'arrive souvent, quand je passe sur dur indoor. Je vais prendre le temps et me préparer pour la prochaine saison. Cela me rend heureux rien que d'y penser !", s’est-il exclamé.
Et on peut lui faire confiance, une fois les batteries rechargées, Humbert mettra les bouchées doubles lors de l’inter-saison. Avec des axes de travail déjà bien en tête. "Je ne me mets pas la pression. Je peux progresser à venir un peu plus au filet, et encore en retour. Après physiquement aussi. Je pense que je peux être un peu plus, comment dire, un peu plus dynamique… Je ne sais pas comment… Explosif ? Oui, explosif, c'est le mot", a-t-il précisé.
Surprenant sur terre battue à Rome puis à Hambourg dans sa capacité à défendre, désarmant de sérénité en indoor quand il lui a fallu sauver des balles de match face à Daniel Evans à Anvers, ou dominer sur le fil Stefanos Tsitsipas, Humbert a affirmé une facette qu’on connaissait peu de lui : celle du guerrier. Quand on sait l’importance de la dimension mentale au plus haut niveau, s’il parvient à faire les ajustements requis, l’avenir s’annonce plein d’opportunités. A lui désormais de tenir cette promesse.
Rejoignez Plus de 3M d'utilisateurs sur l'app
Restez connecté aux dernières infos, résultats et suivez le sport en direct
Télécharger
Sur le même sujet
Partager cet article
Publicité
Publicité