Simon, la frustration

Dix petites minutes et puis c'est tout. Gilles Simon n'a pas pu défendre ses chances en quart de finale du Masters de Miami. La faute à des cervicales douloureuses. "Je suis certain de ne pas pouvoir jouer", a lancé le Français à l'arbitre de la rencontre avant de quitter le court sous les sifflets. "Je ne sais pas si c'est un torticolis mais j'ai le cou bloqué", a expliqué Simon après la rencontre. "C'est venu ce matin (jeudi) à l'échauffement. J'ai mis de la crème chauffante et pris des anti-inflammatoires pour le match, mais la douleur est revenue en match sur mon deuxième coup droit et là, j'ai su que c'était fini." C'est donc Roger Federer qui, sans vraiment combattre, retrouvera en demi-finale le N.1 mondial Rafael Nadal, qui a battu le Tchèque Tomas Berdych (N.7) 6-3, 3-6, 6-3 en 2 h 17 min.

Mené 3-0 après dix minutes de jeu, Simon a d'entrée subi l'agressivité de Federer. "Je ne savais pas que Gilles avait un problème avant le match. Après son abandon, il m'a dit qu'il avait le cou raide et qu'il ne pouvait pas le bouger. C'est dur pour lui de devoir sortir du court sous les sifflets. Ce n'est pas de cette façon que je voulais me qualifier mais je prends quand même", a assuré le Suisse.

Sur les trois jeux disputés, le Français n'a gagné que trois points, dont un seul sur son service. Si le fort vent aurait pu expliquer les approximations du Niçois, la raison était donc tout autre. Une issue frustrante pour le Français qui avait l'occasion d'atteindre le dernier carré d'un Masters 1000 pour la première depuis 2008. "C'est dommage, car jouer contre Federer, c'est une petite récompense", a déploré le Français.

En février, Simon avait déjà souffert d'un torticolis lors du tournoi de Rotterdam. Battu par Benoit Paire au premier tour, il n'avait pas pu défendre ses chances au mieux : "Contre Benoit, je ne pouvais ni courir sur les amorties, ni frapper un revers. C’était parfois pathétique", déclarait-il alors. L'histoire se répète pour le Français.