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Tsonga, le mal en patience

Eurosport
ParEurosport

Mis à jour 31/03/2011 à 19:31 GMT+2

Jo-Wilfried Tsonga, c'est l'optimisme incarné alors que rien ne semble lui sourire. Condamné à faire attention à son corps, il a encore été rattrapé par ses limites face à Alexandr Dolgopolov au 3e tour du Masters de Miami. Un bis repetitae qui n'annonce rien de bon à l'orée de la saison sur terre.

TENNIS 2011 Miami Jo-Wilfried Tsonga

Crédit: AFP

Jo-Wilfried Tsonga arrivera-t-il à surmonter ses nouvelles péripéties ? Abonné aux pépins physiques, il veut repartir de l'avant à chaque fois, tel un éternel recommencement, avec tout l'optimisme du champion qui l'honore. Après des blessures successives au dos, au genou et aux abdominaux, c'est l'aine qui a poussé le Manceau à rester sur le bord du court en raison d'une hernie inguinale entre le mois de février et mars. Une nouvelle ligne infirmerie dans le CV du joueur qui ne sait plus quoi faire d'autre que prendre son mal en patience. Mais force est de constater que, malgré des modifications de son jeu et une envie de bien faire toujours intacte, JWT ne progresse pas.
Cette saison, il a presque tout connu : une élimination d'entrée de tournoi (Indian Wells), un quart de finale (Marseille), une demie (Doha), une finale (Rotterdam), mis à part le principal : l'ivresse de la victoire pour accrocher un nouveau titre à son palmarès, bloqué à 5 trophées ATP depuis 2009. Une seule chose a bégayé dans son parcours cette année : une élimination au 3e tour (Open d'Australie et Miami) causée par le même homme : Alexandr Dolgopolov. Comme en Australie, le Français semblait avoir le match en main, avant que l'issue de la rencontre ne bascule en faveur de l'Ukrainien. Presque une fatalité.
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2011 Tennis Alexandr Dolgopolov

Crédit: Reuters

"J'espère que mon tennis aussi va fleurir"
Quelques illustrations par des déclarations d'après-match. A Melbourne : "J'ai raté des opportunités, une volée facile... Si je confirme, derrière il n'est pas bien." A Miami: "Il y a beaucoup de frustration, c'était un match à ma portée que j'aurais pu terminer plus tôt. Je n'ai pas l'impression de faire un mauvais match mais je rate un nombre incalculable de balles faciles". A Melbourne : "Je vous assure que je ne suis pas blessé. Mais qui sait, si j'avais forcé un peu plus, je me serais fait une connerie... Je n'étais pas à la hauteur tout simplement." A Miami : "Il y a du négatif mais aussi du positif. Je me sens bien physiquement.Je retrouve la motivation." A Melbourne : "Il faut être dans la logique. J'ai été arrêté pendant plusieurs mois en 2010 à cause de mon genou, je ne vais pas arriver en janvier et éclater tout le monde. Il faut accepter de perdre de sa superbe et de refaire les constructions". A Miami : "Sur le court, j'étais quelqu'un d'autre par rapport à ces derniers mois. Je manque de matches et de rythme. Cela va payer, les choses vont se mettre en place, je sens que ça revient petit à petit." Les semaines passent et malheureusement le même discours reste.
Obligé de forcer son jeu pour écourter les échanges et arrêter de tirer sur un physique fragile, le N.2 français entend bien faire avec à force de volonté. "J'avais la niaque, assurait-il encore en Floride. J'ai fait des courses que je ne faisais plus depuis longtemps, ça fait du bien. Je retrouve mon côté bestial." Ce côté bestial a été retrouvé essentiellement au service : 61% de premières balles et 77% de réussite derrière. Mais s'est muté en ronronnement en retour de service : 17% de réussite sur les premières balles adverses (9/57) et 2 balles de break remportées sur 10 possibles, faute de pouvoir exploiter correctement les secondes balles adverses. Si le Français a du mal sur ciment, que se passera-t-il sur terre battue où le physique sera mis encore plus à rude épreuve ?
Eric Winogradsky, son entraîneur, avouait déjà en début d'année qu'une saison entière de tennis, qui vous met sur la brèche de janvier à novembre, n’est pas "digérable" par son corps. "Lors du premier semestre de cette saison, nous savons déjà qu’il faut faire des sacrifices de tournois pour lui ménager des plages de repos et ne pas prendre des risques inconsidérés." C'est ça ou ranger sa raquette pour de bon. "C'est le printemps en Europe, tout est en train de fleurir alors j'espère que mon tennis aussi va fleurir", espère maintenant un Manceau content de sa métaphore. Il faudrait sans doute rester sur celle d'Eric Winogradsky qui date de janvier : "On avance dans le brouillard avec, parfois, de belles éclaircies."
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