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Stefanos Tsitsipas : "Il y avait une ouverture avant Carlos Alcaraz, Jannik Sinner et Holger Rune"

Maxime Battistella

Mis à jour 20/09/2023 à 12:46 GMT+2

Au cours d'une long entretien publié lundi dans le quotidien grec Kathimerini, Stefanos Tsitsipas s'est livré à un état des lieux de la scène tennistique actuelle. S'il se dit toujours ambitieux, le Grec avoue aussi avoir changé son approche du tennis ces derniers temps et que la concurrence est de plus en plus intense. L'intensité et l'état d'esprit de Novak Djokovic l'impressionnent aussi.

Stefanos Tsitsipas

Crédit: Getty Images

Et si le train était passé sans qu'il puisse monter à bord ? Depuis son éclosion au plus haut niveau en 2019, Stefanos Tsitsipas n'a jamais fait mystère de ses ambitions : il se voyait comme l'un des successeurs potentiels du fameux "Big 3" (Novak Djokovic, Rafael Nadal et Roger Federer). Est-ce toujours le cas ? Ce n'est plus aussi certain. Le Grec s'est confié sur le sujet au quotidien grec Kathimerini dans un entretien publié lundi.
"Il y avait une ouverture, en gros entre 2018 et 2020, avant qu'Alcaraz, Sinner et Rune n'arrivent, a estimé l'actuel numéro 5 mondial. Toutes les lumières étaient alors sur Alexander Zverev, Dominic Thiem et moi. Maintenant, la scène a changé pour ainsi dire, nous ne sommes plus si jeunes. Les jeunes ont beaucoup d'énergie, de soif de victoire et aucune peur. Ils jouent librement." Une manière d'entériner une forme de déclassement.
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A la croisée des chemins et à la recherche d'un équilibre

Dans ses duels face à Alcaraz et Rune, le constat est impitoyable pour Tsitsipas : il n'arrive pas à trouver la solution avec 5 défaites face à l'Espagnol et 2 revers contre le Danois en autant de confrontations. Contre Sinner en revanche, le bilan est plus flatteur (5-2 en sa faveur), même s'il reste sur une défaite contre l'Italien à Rotterdam. Toujours est-il qu'à l'exception d'une finale à l'Open d'Australie pour la débuter, cette saison 2023 confirme malheureusement pour lui une forme de stagnation, voire de régression. Son été américain plus que décevant – défaites précoces à Toronto, Cincinnati et à l'US Open malgré un titre à Los Cabos – n'a d'ailleurs pas rassuré.
A 25 ans, pense-t-il toujours possible de gagner un Grand Chelem et de devenir numéro 1 mondial ? "C'est vraiment quelque chose auquel je pense encore beaucoup, mais ce n'est pas tout ce qui compte, a-t-il expliqué. C'était comme une drogue quand j'étais jeune et ça m'a privé de quelque chose d'autre. Ça ne veut pas dire que je suis satisfait de ce que j'ai accompli : je veux progresser en tant que joueur. Mais la clé pour moi, c'est l'équilibre entre la vie privée, construire quelque chose avec quelqu'un, et avancer dans sa carrière avec l'aide de cette personne. Avoir Paula (Badosa, NDLR) dans ma vie m'aide beaucoup. Ça a changé mon approche du sport d'une manière à laquelle je ne me serais jamais attendu."
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Djokovic a toujours quelque chose à prouver, son oeil brille
Tsitsipas l'assure : cette prise de recul ne signifie pas pour autant un désengagement. Il cherche juste à construire une forme d'"ambition saine" pour reprendre les mots de Rafael Nadal dans une interview récente à la télévision espagnole. Son obsession pour le tennis, si elle l'a conduit relativement haut, lui a aussi fait perdre une forme d'insouciance et peut-être de plaisir. En faisant ce pas de côté, il compte bien nourrir son feu intérieur en consommant moins d'énergie sur le plan mental que par le passé, ses phases de décompression post-défaites cruelles à Roland-Garros en 2019 et 2021 l'avaient bien montré.
La flamme intérieure, c'est d'ailleurs ce qui l'impressionne le plus chez Novak Djokovic qui a égalé les 24 titres en Grand Chelem de Margaret Court à l'US Open. "Si on regarde les chiffres, c'est vraiment le meilleur. Il bat les records les uns après les autres. Il n'est jamais heureux, c'est comme s'il essayait toujours de prouver quelque chose à quelqu'un. Je ne sais pas quoi et à qui. C'est comme s'il voulait prendre sa revanche, son œil brille", a-t-il relevé.
Mais le Serbe est-il pour autant le GOAT ? "Si le critère est de savoir qui a inspiré le plus de monde par son tennis et qui a eu l'impact le plus important, c'est vraiment Federer, et de loin. La finesse, la beauté, la magie qu'il a amenée sur le court, je ne pense pas que quelqu'un d'autre pourra l'égaler de ce point de vue." Que voulez-vous, on ne renie jamais ses premiers amours.
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