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Flushing : le débat (4)
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Publié 01/09/2009 à 13:45 GMT+2
L'US Open a débuté avec beaucoup d'interrogations. La rédaction vous propose quatre débats pour en cerner les enjeux. Après les Français, Rafael Nadal et Roger Federer, au tour d'Andy Murray. L'heure du Britannique, N.2 mondial à Flushing Meadows, est-elle venue de remporter un titre majeur ?
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US OPEN - LE DEBAT (4) - ANDY MURRAY REMPORTERA-T-IL SON PREMIER TITRE MAJEUR A NEW YORK CETTE ANNEE ?
. OUI, SON HEURE EST VENUE
L'avènement d'Andy Murray semble inéluctable. Ce n'est pas tant sa récente promotion à la deuxième place du classement ATP (fruit des circonstances après la blessure de Nadal) que l'extrême régularité de ses performances dans les grands tournois depuis un an qui appelle ce constat. L'Ecossais a changé de statut il y a tout juste 12 mois en atteignant sa première finale de Grand Chelem, ici même à New York, après avoir battu Rafael Nadal en demi-finales. Il avait ensuite buté sur la dernière marche, affichant au grand jour sa crispation et son inexpérience face à Federer pour sa toute première finale. S'il revient en finale cette année, ce ne sera plus le cas.
Par ailleurs, dans le Top 10, il est le seul, avec Nadal et Simon, à posséder un bilan favorable face à Federer. Il a certes perdu son dernier match face au Suisse, à Cincinnati, mais physiquement et mentalement, il était usé par deux semaines très chargées. Difficile, donc, d'en tirer des conclusions. N'oubliez pas qu'avant ce match contre Federer, Murray restait sur 14 victoires consécutives sur dur. C'est sur cette surface que son jeu s'exprime le mieux. Plus encore qu'à Wimbledon, où toute une nation l'attendait, c'est donc bien à Flushing qu'il a le plus de chances de triompher. Depuis l'Open d'Australie 2005, tous les tournois du Grand Chelem ont été remportés par Roger Federer et Rafael Nadal, à l'exception de l'Open d'Australie 2008, enlevé par Novak Djokovic. La consécration du Serbe au plus haut niveau s'annonçait alors depuis quelque temps. Il en va de même aujourd'hui pour Andy Murray, qui sera probablement le prochain nouveau vainqueur d'un majeur. Dès maintenant? C'est, sinon probable, tout à fait possible.
L.V.
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. NON, MURRAY NE DOMPTERA PAS FEDERER
Il aime le lieu, il adore le ciment, mais il n'aime pas Roger Federer. C'est, évidemment, une façon de parler, les deux hommes n'ayant aucune animosité l'un pour l'autre. Mais force est de constater que l'Ecossais nourrit quelque peu une sorte de complexe vis-à-vis du N.1 mondial, l'un des rares joueurs du circuit à pouvoir contester son envie de gagner l'US Open. D'autant plus à Flushing Meadows où il est invaincu depuis 2003 et où il a déjà battu l'Ecossais en finale l'an passé. S'il affirme à qui veut l'entendre qu'il se sent apte à remporter son premier titre en Grand Chelem à New York, ce serait volontiers face à un autre adversaire que Federer en finale. Le Britannique a, il est vrai, un ratio victoires/défaites positif face au Suisse (6/3). Des succès d'ailleurs tous acquis sur dur, dont quatre de suite glanés dans une période difficile pour le N.1 (entre Madrid 2008 et Indian Wells 2009), avant que Federer ne redevienne le patron du circuit cette saison.
Lors de leurs retrouvailles sur le circuit en demi-finale du Masters de Cincinnati, l'Ecossais arrivait pourtant revigoré par une victoire sur le Masters de Toronto. Sans doute émoussé à l'heure de jouer le N.1, mais un tournoi du Grand Chelem n'est pas non plus de tout repos. Si le second set a été plus disputé (perdu 8/10 au jeu décisif), le match a bien montré que le Suisse pouvait encore un avantage psychologique sur le N.2 mondial. "Je sais que je peux gagner l'US Open, mais Federer a un tel record ici qu'il sera difficile à battre", avance-t-il de lui-même. Un pas psychologique lui reste de toute façon à franchir avant de s'imposer en tournoi majeur. Annoncé cette année comme le successeur de Fred Perry, dernier vainqueur Britannique en Grand Chelem en 1936, il a d'ailleurs échoué de peu face à Andy Roddick en demi-finale de Wimbledon. Reste à démontrer s'il est vraiment capable de passer ce cap. Pour cela, il sait ce qui lui reste à faire sous peine de rester longtemps un favori, et non un lauréat.
S.P.
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