Chanceux comme Federer

Jouer un gaucher, autre que Rafael Nadal, n'est pas un problème pour Roger Federer. Le Suisse en a encore fait la démonstration face à Jurgen Melzer, 15e mondial, en 1/8 de finale de l'US Open. L'Autrichien a cependant tenu à souligner la chance que son adversaire a eue en remportant le 2e set. "Ce n'était pas possible d'être plus chanceux que lui dans ce tie break, a réagi Melzer. Je méritais de gagner ce deuxième set, j'étais le joueur le plus dangereux, j'ai eu deux balles de break et lui aucune." Après le gain facile de la première manche, le Suisse a eu les faveurs du filet sur service adverse pour pouvoir remporter le jeu décisif du deuxième set.

Par deux fois, sur une attaque de coup droit au quatrième point et sur un retour de service au neuvième point, la bande du filet a été très généreuse avec le Bâlois, penchant gentiment de son côté. "Je n'ai pas encore perdu un seul set dans le tournoi, je suis forcément content de ma façon de jouer. Je joue bien, en étant agressif. Alors oui, c'est sûr, j'ai eu un peu de chance. Il en faut forcément. J'ai bien vu sa frustration, mais je pense que j'aurais tout de même remporté le jeu décisif sans cela", tempère Federer. Maintenant, jouer contre des gauchers n'est pas trop un problème pour moi. J'ai lu récemment que je suis dans une bonne série face à ce type de joueurs : sauf Nadal, je n'ai pas perdu depuis 2003 face à un gaucher." En l'occurrence, l'Argentin Franco Squillari, aujourd'hui retraité, au 1er tour de Sydney.

Pour la 7e fois de suite à New York, Roger Federer sera présent en quarts de finale de l'US Open, atteignait au passage pour la 26e fois consécutive ce stade de compétition en Grand Chelem, série débutée depuis Wimbledon 2004. Comme l'an passé, c'est Robin Söderling qui défiera le Suisse pour une place dans le dernier carré. L'actuel N.2 mondial ne compte qu'une seule défaite contre le Suédois 5e mondial (pour douze victoires) : en quarts de finale de Roland-Garros 2010, où le 5e mondial avait stoppé sa série de 23 demi-finales d'affilée en Grand Chelem. Comme quoi la chance tourne.