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Ferrer, Raonic, Berdych, Dimitrov, Tsonga : ces outsiders qui peuvent lorgner sur l'US Open

Sébastien Petit

Mis à jour 25/08/2014 à 19:45 GMT+2

Dans le Top 10 mondial actuel, cinq joueurs n'ont encore jamais remporté un titre majeur. Zoom sur ces outsiders qui pourraient vivre une première à New York.

Ferrer, Raonic, Tsonga, Dimitrov et Berdych en 2014

Crédit: Panoramic

David Ferrer

Son été : Prolifique, mais pas récompensé. Vite éliminé à Wimbledon, l'Espagnol a joué quatre tournois : deux en juillet et deux en août. Bilan : deux finales jouées, mais perdues, à Hambourg sur terre battue face à l'Argentin Mayer, et à Cincinnati face à Federer, le même qui l'avait éliminé également une semaine plus tôt en quart de finale de Toronto. Le voici cinquième mondial de nouveau.
Son bilan en Grand Chelem en 2014 : Sans coup d'éclat. Il n'a pas été plus loin que les quarts de finale en Australie, battu par Berdych, et à Roland-Garros, dominé par Nadal. Son seul raté était à Wimbledon où il a été éliminé par le Russe Kuznetsov en cinq manches dès le deuxième tour.
Son passé à l'US Open : Il reste sur deux bonnes sorties : un quart l'an passé et une demi-finale en 2012, son meilleur résultat égalé avec son parcours de 2007, l'année où il a réussi à dominé Nadal en huitièmes de finale en quatre sets, qui reste sa meilleure performance à New York.
Son tableau : Copieux. Un deuxième tour relevé face à Tomic se profile pour lui qui sera tête de série N.4, et un troisième tour marathon face à Simon pourrait prendre le relais. Ensuite, devraient l'attendre un gros serveur en huitièmes de finale (Anderson, Janowicz ou Cilic) et un outsider en quart de finale (Gulbis ou Berdych).
Pourquoi peut-il y croire ? Parce que le voir briller à New York n'est plus une surprise, d'autant plus en Grand Chelem où il a prouvé qu'il pouvait jouer les premiers rôles. Sa victoire face à Nadal en 2007 a montré qu'il était capable de gros coups. Et sa finale à Cincinnati qu'il était toujours
Pourquoi on en doute : Mis à part Nadal (N.2) et Tipsarevic (N.9), il n'a battu aucun autre joueur du Top 10 à l'US Open. Djokovic l'a dominé deux fois en demi-finales en 2007 et 2012. Et Federer, qu'il pourrait affronter aux portes de la finale, l'a battu seize fois en seize rencontres, dont deux fois cet été.
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David Ferrer à Cincinnati.

Crédit: AFP

Milos Raonic

Son été : Prometteur. Le Canadien a été l'un des joueurs les plus en réussite lors des US Open Series en signant une victoire à Washington, une demi-finale à Cincinnati et un quart à Toronto. De top 10 au printemps, le voici au sixième rang mondial, son meilleur classement en carrière.
Son bilan en Grand Chelem en 2014 : En hausse. Après un troisième tour en Australie, il a signé un quart de finale à Roland-Garros, perdu face à Djokovic, et une demi-finale à Wimbledon, perdue face à Federer, son meilleur résultat en Grand Chelem.
Son passé à l'US Open : Constant. En deux participations, il a atteint deux fois les huitièmes de finale, perdus face à Murray en 2012 et Gasquet en cinq sets en 2013.
Son tableau : Dégagé. Tête de série N.5 à New York, Raonic ne devrait pas avoir de problème avant le troisième tour où devrait l'attendre Lukas Rosol, récent vainqueur à Winston-Salem. Si Kei Nishikori peut l'attendre en huitième comme à Wimbledon (sous réserve que le Japonais ait résolu ses pépins physiques), son plus gros test sera face à Wawrinka qui l'attend en quart.
Pourquoi peut-il y croire ? Parce que son nouveau statut de Top 10 lui a bien réussi cet été. Il a enchaîné sept victoires entre Washington et Toronto et n'a perdu que deux fois en douze matches. La demi-finale à Wimbledon a ouvert de nouvelles perspectives au protégé de Ljubicic et Piatti.
Pourquoi on en doute :Parce qu'il n'a remporté qu'une seule victoire sur un Top 5 mondial cette saison (Murray à Indian Wells) en sept tentatives. Sa meilleure performance cet été reste une victoire sur Fabio Fognini, 21e mondial, dans l'Ohio.
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Milos Raonic.

Crédit: Getty Images

Tomas Berdych

Son été : Décevant. Le Tchèque a été battu par Vasek Pospisil au 3e tour de Washington, Feliciano Lopez au 3e tour de Toronto et Yen-Hsun Lu au 2e tour de Cincinnati. De cinquième mondial, il est redescendu au septième rang.
Son bilan en Grand Chelem en 2014 : Régressif. Il a débuté par une demi-finale en Australie après une victoire sur Ferrer en quart. Puis a été battu par Gulbis en quarts à Roland-Garros, et par Cilic au troisième tour de Wimbledon.
Son passé à l'US Open : Irrégulier. En onze participations, il a atteint quatre fois les huitièmes de finale et une seule fois les demies. C'était en 2012 après une victoire sur Federer. Il a ensuite été dominé par le futur vainqueur, Andy Murray.
Son tableau : A sa main. Il aura deux premiers tours piégeux avec Hewitt pour commencer et Klizan ou Darcis ensuite. Mais il vise un huitième de finale face à Gulbis, son bourreau à Paris cette année et à Wimbledon en 2012, avant de défier Ferrer en quart de finale.
Pourquoi peut-il y croire ? Même sans résultat important depuis Roland-Garros, Berdych est l'homme des coups d'éclat. Il l'a prouvé en atteignant la finale de Wimbledon en 2010 en battant Federer et Djokovic. S'il parvient à avoir un gros niveau de jeu, le Tchèque a la possibilité de s'offrir au moins une nouvelle demi-finale à New York peut-être face à Federer.
Pourquoi on en doute : Parce que ses trois derniers mois sur le circuit n'ont pas été bons et que son dernier coup d'éclat à New York date de deux ans.
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Tomas Berdych Wimbledon

Crédit: Getty Images

Grigor Dimitrov

Son été : En dents de scie. Il a signé une demi-finale à Toronto, perdue face à Tsonga, puis une défaite dans la foulée face à Jerzy Janowicz à Cincinnati. Huitième mondial après Wimbledon, le Bulgare restera à cette place à l'US Open où il sera tête de série N.7.
Son bilan en Grand Chelem en 2014 : Explosif. Il a débuté l'année par un quart de finale à l'Open d'Australie, perdu face à Nadal. Puis a enchaîné avec une défaite face à Karlovic dès le premier tour de Roland-Garros. Le Bulgare a ensuite signé la plus belle performance de sa carrière en Grand Chelem en atteignant les demi-finales de Wimbledon en dominant le tenant du titre Murray en quart, avant de perdre face à Djokovic.
Son passé à l'US Open : Transparent. Il n'a jamais passé le premier tour à New York en trois participations.
Son tableau : Piégeux. Il débutera face au jeune prometteur US Ryan Harrison et vise un troisième tour face au Portugais Joao Sousa, tête de série N.32 qui l'avait éliminé ici même l'an passé. Il devrait se préparer à avoir un huitième de finale face à Gasquet ou Monfils avant de se frotter à Federer en quarts.
Pourquoi peut-il y croire ? Parce qu'il a changé de dimension cette saison aux côtés de Roger Rasheed : le voici plus solide dans sa tête et dans son jeu. Il a dominé des joueurs du Top 10, remporté trois titres sur trois surfaces différentes et est parvenu à avoir des résultats probants en Grand Chelem.
Pourquoi on en doute : Parce qu'il reste un joueur encore irrégulier. Son mental est l'une de ses faiblesses. Son quart de tableau avec en ligne de mire Federer, qui est le joueur le plus régulier de l'été, n'est pas une bonne nouvelle pour lui.
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Grigor Dimitrov

Crédit: Getty Images

Jo-Wilfried Tsonga

Son été : Radieux. Le Français a signé sa meilleure performance depuis bien longtemps en décrochant le deuxième Masters 1000 de sa carrière à Toronto, mais n'a pas réussi à confirmer à Cincinnati où il a été éliminé dès son entrée en lice. Malgré tout, il a réintégré le Top 10 mondial qu'il avait quitté mi-mars. Avec quatre victoires sur des joueurs du Top 10, dont Djokovic, Murray et Federer, le Français a fait taire ceux qui ne croyaient plus en lui et sa capacité à battre les meilleurs.
Son bilan en Grand Chelem en 2014 : Constant. Que ce soit à Melbourne, Paris ou Londres, JWT a toujours atteint les huitièmes de finale, même s'il a baissé au classement ATP en passant de la dixième à la 17e place mondiale. Le Français a buté sur Federer en Australie, puis sur Djokovic deux fois de suite.
Son passé à l'US Open : Irrégulier. Des quatre tournois majeurs, c'est celui qui lui réussit le moins. En cinq participations, il a atteint deux fois la seconde semaine, sa meilleure performance restant l'édition 2011 où il a perdu en quarts de finale contre Federer. L'année suivante, il s'est incliné au deuxième tour face au Slovaque Martin Klizan, alors 52e mondial. En 2013, il n'a pas participé suite à une blessure au genou gauche survenue à Wimbledon.
Son tableau : Compliqué. Il débutera face à l'ancien Top 10 Juan Monaco, et se dirige sans doute vers un troisième tour face à Julien Benneteau, récent demi-finaliste à Cincinnati après une victoire sur Stanislas Wawrinka. Ensuite, c'est le parcours du combattant avec potentiellement Andy Murray en huitièmes de finale et Novak Djokovic en quarts.
Pourquoi il peut y croire ? Parce qu'enchaîner quatre victoires sur des joueurs du Top 10 dans un même tournoi ne lui était jamais arrivé et que le faire en plus dans un Masters 1000 est une performance exceptionnelle. En outre, c'est un tournoi qu'il affectionne, même si ces résultats sont irréguliers.
Pourquoi pourrait-on en douter ? Parce que c'est le tournoi du Grand Chelem où il a le moins de références. Et surtout parce qu'il est dans une partie de tableau monstrueuse avec Murray, Djokovic, Wawrinka et Federer vraisemblablement à affronter dans cet ordre. Dominer quatre joueurs du Top 10, dont le numéro un mondial, dans un Masters 1000 est une chose, réitérer cela dans un tournoi du Grand Chelem au meilleur des cinq manches est une autre paire de manches, tant les enchaînements de haut-vol sont difficiles.
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Tsonga après sa victoire à Toronto 2014

Crédit: AFP

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