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US Open - Simple messieurs : Gilles Simon domine David Ferrer en quatre sets

Guillaume Willecoq

Mis à jour 31/08/2014 à 22:47 GMT+2

Grosse performance de Gilles Simon, vainqueur de David Ferrer (tête de série N.4) en quatre sets (6-3, 3-6, 6-1, 6-3 en 2h48) dimanche à New York. Le Niçois rejoint Jo-Wilfried Tsonga en huitièmes de finale de l'US Open, où il affrontera Marin Cilic.

Gilles Simon

Crédit: Panoramic

Il y aura donc (au moins) trois Français en huitièmes de finale à l'US Open, une première depuis 1999. Après Jo-Wilfried Tsonga, et avant Richard Gasquet ou Gaël Monfils, qui s'affronteront dimanche soir, voire Adrian Mannarino, opposé à Roberto Bautista Agut, Gilles Simon a décroché son billet pour la deuxième semaine à Flushing Meadows. Et le Niçois y a mis la manière, puisqu'il s'est offert pour cela la tête de série numéro 4 du tableau, David Ferrer. Un succès en quatre sets (6-3, 3-6, 6-1, 6-3) et un peu moins de trois heures sous le cagnard de Big Apple, qui lui permet d'ores et déjà d'égaler sa meilleure performance à New York, trois ans après son premier et unique huitième de finale ici-même.
Et ce huitième-là, Gilles Simon l'a bien mérité. En 2014, il avait jusque-là terminé toutes ses empoignades contre les gros bras du classement dans la peau du perdant méritant, que ce soit contre Nadal à Rome (7-6, 6-7, 6-2), Raonic à Roland-Garros (4-6, 6-3, 2-6, 6-2, 7-5) ou même, dernièrement, Novak Djokovic à Cincinnati (6-3, 4-6, 6-4). Alors ce succès sur Ferrer a forcément une saveur délicieuse pour le Français. Dans la moiteur étouffante de Flushing, Simon a littéralement cuisiné son adversaire. De balles cotonneuses habituelles en accélérations gagnantes plus inattendues, de balles de breaks froidement sauvées (8/11) en réalisme maximal sur ses propres occasions (7/9), le Niçois d’origine s’est vengé des nombreuses corrections reçues des mains du n°2 espagnol : "Par le passé, il m’avait détruit cinq fois sur six, se souvient l’intéressé, dont une fois au meilleur des cinq sets, en demi-finales de Coupe Davis. Mais j’ai trouvé du relâchement aujourd’hui, et à partir du moment où j’ai réussi mon départ je me suis senti bien."
Bien, au point d'aligner six jeux de suite entre 2-3 au premier set et 6-3, 2-0. Bien, au point de livrer un troisième set brillant, comme il en produit peu dans une saison, riche en demi-volées réflexes de fond de court mordant la ligne adverse, en passings en bout de course improbables, et même en aces (neuf au total sur le match, pour une seule double faute). En face, Ferrer a accusé le coup dès le milieu de ce troisième acte, marqué à la fois par la chaleur et par le travail de sape de son adversaire. Le break dans le quatrième était inéluctable, et Simon s'est même offert le luxe de terminer sur deux services gagnants (6-3, 3-6, 6-1, 6-3).
A 29 ans, c’est la première fois que Gilles Simon bat un membre du Top 5 dans le cadre du Grand chelem. "Je me sens fatigué, a-t-il ensuite expliqué, mais je suis vraiment content. Ces dernières années, j’ai souvent bloqué dans ces tours-là, troisième tour ou huitièmes. Cette année encore, à Roland-Garros, je pense qu’il y avait la place pour mieux faire…" Retombé au 31e rang mondial après un semestre sans cesse perturbé par les pépins physiques, Simon retrouve donc les huitièmes de finale en Grand chelem pour la première fois depuis Roland-Garros en 2013. Et en sortant la tête de série n°4 de l’épreuve, il s’est quelque part donné le droit de rêver : au prochain tour, il retrouvera Marin Cilic, qu’il a mystifié au deuxième tour de l’Open d’Australie, en janvier. Son deuxième quart de finale majeur, après Melbourne toujours, en 2009, n'a plus rien d'utopique. Qui aurait parié là-dessus en début de quinzaine ?
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