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Tsonga en seconde semaine de Grand Chelem : "C'est plus une frustration qu'une franche réussite"

Sébastien Petit

Mis à jour 03/09/2016 à 18:22 GMT+2

US OPEN 2016 - Avec une nouvelle présence assurée en huitième de finale à Flushing Meadows, Jo-Wilfried Tsonga est parvenu à se hisser pour la 24e fois de sa carrière en seconde semaine d'un tournoi du Grand Chelem. Une référence... même si ça ne contente pas le Manceau, qui aimerait évidemment faire bien plus.

Jo-Wilfried Tsonga - US OPEN 2016

Crédit: AFP

Voir le verre à moitié vide ou à moitié plein, c'est un peu le dilemme de Jo-Wilfried Tsonga en ce moment. Alors que le Manceau a assuré de nouveau sa présence en seconde semaine d'un tournoi majeur, JWT n'a pas éludé le sujet autour de sa réussite dans les levées du Grand Chelem. Sa victoire sur Kevin Anderson (6-3, 6-4, 7-6) l'a propulsé pour la 24e fois en huitième de finale, une satisfaction indéniable pour lui, mais le numéro un français ne veut pas se reposer sur ses lauriers.
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Tsonga a livré le match parfait : sa victoire sur Anderson en vidéo

"C'est super d'être encore en seconde semaine, mais c'est pour le moment plus de la frustration que de la franche réussite. Je fais beaucoup de huitièmes de finale, pas mal de quarts aussi, mais les demies et les finales, ce n'est pas encore ça. J'aimerais vraiment aller plus souvent en haut de la pyramide." Flanqué de son coach Thierry Ascione, Tsonga n'a jamais caché son envie de remporter un titre du Grand Chelem. A 31 ans, le Manceau sait que le temps presse et qu'à la prochaine occasion qui se présente, il devra être prêt.

24e huitième de finale en Grand Chelem

Les exemples de Stan Wawrinka, vainqueur de son premier titre majeur sur le tard (à 29 ans), ou de Marin Cilic, lauréat surprise à New York il y a deux ans, le font toujours courir... et espérer que son tour vienne un jour. Seul problème : depuis sa toute première finale majeure à Melbourne en 2008, aucune nouvelle opportunité de remporter un de ces prestigieux tournois ne s'est présentée à lui. Il a bien joué cinq demi-finales depuis (Melbourne 2010, Wimbledon 2011, 2012 et Roland-Garros 2013, 2015), mais il n'a jamais retrouvé cette ivresse de maîtriser son destin comme il l'avait ressenti dans ce match hors du temps face à Rafael Nadal en demie de l'Open d'Australie 2008 (6-2, 6-3, 6-2).
Pourtant, Tsonga en Grand Chelem reste l'incarnation même de la régularité. C'est donc la 24e fois qu'il atteint au moins les huitièmes de finale d'un tournoi majeur ; et parmi les joueurs français de l'ère Open, personne ne peut dire mieux. Seul Richard Gasquet suit (22 fois). Si on remonte à l'ensemble de l'ère Open, Yannick Noah est certes le seul Tricolore vainqueur d'un Grand Chelem, mais il n'a pas joué plus de 10 quarts de finale. Avec 7 quarts de finale et 5 demi-finales, plus sa finale, Tsonga est de loin celui qui tire le tennis français vers le haut. Pas assez à son goût... et cela n'en est que plus respectable.
Joueurs français en activitéParcours stoppé en quart de GC En demi-finaleEn finale
Jo-Wilfried TSONGA751
Richard GASQUET230
Gaël MONFILS610
Gilles SIMON200
Julien BENNETEAU100
Jérémy CHARDY100
Lucas POUILLE100
Si je ne suis pas allé aussi loin que je voulais, c'est tout simplement parce que je n'avais pas le niveau.
Blessé à un orteil après Wimbledon, Tsonga est arrivé à New York sur la pointe des pieds, mais en étant sûr de sa force si son physique tient. "Je ne suis pas étonné de gagner trois matches ici, j'ai augmenté les séances d'entraînement, j'ai joué beaucoup plus au tennis, pour être mieux au service, frapper plus fort et me déplacer encore plus vite", a-t-il expliqué.
Qu'est-ce qui ferait que, cette fois-ci, Tsonga aille plus loin ? "Il y a plein de paramètres à prendre en compte. Si je ne suis pas allé aussi loin que je voulais, c'est tout simplement parce que je n'avais pas le niveau. Il ne faut pas chercher midi à 14 heures. C'est à moi de continuer de progresser et de bosser à bon escient. C'est en train de payer, et je veux vraiment aller plus loin qu'un 8e de finale, sur une surface qui me réussit bien". Avant de parler de finale, l'US Open pourrait être marquant pour lui s'il atteignait déjà les demi-finales : il deviendrait alors le premier joueur français de l'ère Open à atteindre le dernier carré des quatre levées du Grand Chelem.
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Jo-Wilfried Tsonga - US Open 2016

Crédit: Panoramic

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