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Sloane Stephens, le coup de jeune que le tennis américain attendait à Flushing

Sébastien Petit

Mis à jour 10/09/2017 à 09:22 GMT+2

US OPEN 2017 - Après le sacre de Jelena Ostapenko à Roland-Garros et l'avènement annoncé de Garbine Muguruza comme numéro un mondiale, Sloane Stephens aura aussi marqué la saison 2017 en devenant la première Américaine autre qu'une Williams à soulever un trophée du Grand Chelem à New York depuis plus de 15 ans. Le tennis américain a de beaux jours devant lui.

Sloane Stephens celebrates after beating Madison Keys in the US Open final

Crédit: Getty Images

C'est la belle image qui restera de cette édition 2017 chez les dames : , Madison Keys, battue en finale de Grand Chelem. Un moment incroyable pour l'une, mais aussi terriblement frustrante pour l'autre. A 24 ans, la Floridienne a changé de dimension en remportant le plus grand titre de sa jeune carrière. Et en reprenant un flambeau américain que beaucoup n'avaient pas réussi à empoigner derrière les soeurs Williams. Quoi de mieux que de partager cela avec sa bonne copine ?
"Madison est ma meilleure amie, a précisé Stephens. Il n'y a personne que j'aurais voulu davantage affronter à cette occasion. C'est vraiment étrange comme situation, a pour sa part expliqué Keys, je suis triste, blessée même, d'avoir perdu et je suis tellement heureuse que Sloane ait gagné. On va fêter cela ensemble, elle va pouvoir me payer quelques verres, beaucoup de verres même !
Comme pour garder à tout jamais le souvenir de ce moment historique, les deux finalistes sont restées de longues minutes dans les bras l'une de l'autre, en larmes, au milieu du court Arthur-Ashe. Les deux copines se sont ensuite assises l'une à côté de l'autre - comme l'avaient fait avant elles les Italiennes Roberta Vinci et Flavia Pennetta après la finale de l'US Open 2015 - pour attendre la remise des trophées. Jusqu'au bout, comme dans leurs moments de galères passés, la vaincue a accompagné la vainqueur, qui peut désormais contempler le chemin parcouru jusqu'à cet improbable podium sous les yeux des 23 000 personnes du court Arthur-Ashe.
Je ne pourrais jamais connaître un moment plus fort que celui-ci
"J'ai été opérée le 23 janvier et si on m'avait dit alors que je gagnerais l'US Open, j'aurais dit que c'était absolument impossible", a rappelé Stephens, victime d'une fracture de fatigue à un pied en août dernier. "J'ai dit à Madison que je ne pourrais jamais connaître un moment plus fort que celui-ci. Je lui ai dit que j'aurais bien voulu que ça soit un match nul. Je sais que la réciproque aurait été vraie. C'est ça, la vraie amitié. Maintenant, je devrais prendre ma retraite."
Ne tombez pas de votre chaise, Sloane Stephens ne va pas ranger ses raquettes comme Flavia Pennetta ou encore Marion Bartoli l'ont fait peu de temps après leur sacre en Grand Chelem. Pour le tennis américain, c'est une nouvelle page qui s'ouvre. Venus et Serena Williams ont trusté les trophées autant qu'elles ont pu, mettant tour à tour les Etats-Unis au sommet du tennis mondial. Mais derrière elles, les jeunes ont pris leur temps avant de prendre leurs aises.
Ce vent nouveau a commencé à souffler sur le circuit depuis le retrait de Serena Williams. D'abord, avec le sacre de Jelena Ostapenko à Roland-Garros et celui de la future numéro un mondiale Garbine Muguruza à Wimbledon. A New York, les Américaines leur ont emboîté le pas en plaçant trois représentantes dans le dernier carré autour de Venus. Et comme un symbole, c'est celle qui a éliminé l'ex-numéro un mondiale et double lauréate qui a décroché la timbale. Sans doute loin d'être un hasard.
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Stephens était seule au monde : les temps forts de la finale

"3,7 millions de dollars, si cela ne vous donne pas encore envie de gagner..."

Après ce triomphe, va arriver ensuite la période de confirmation, jamais simple à gérer pour une nouvelle championne. "Il va d'abord me falloir plusieurs semaines pour réaliser ce que j'ai accompli, a insisté la lauréate. J'ai saisi l'opportunité qui se présentait mais, pour moi, je suis toujours une joueuse qui revient de blessure. Si on y réfléchit bien, j'étais au delà de la 900e place il y a seulement cinq semaines. C'est fou comment les choses peuvent changer vite : j'avais peur d'utiliser mon classement protégé et maintenant je vais me retrouver à nouveau tête de série !"
"Sloane a réussi à mieux surmonter l'enjeu pour me dominer dans le jeu. Elle a toujours eu ce talent, a rebondi la battue du jour, mais sa longue absence lui a aussi permis de réaliser qu'elle aimait beaucoup le tennis." Et encore plus maintenant, n'est-ce pas Sloane ? "J'ai bien sûr envie de gagner un autre titre du Grand Chelem : qui ne voudrait pas recevoir un autre chèque comme celui-ci ? Si ça ne vous donne pas encore envie de gagner..." Le prize-money pour la vainqueur était d'un peu plus de 3 millions d'euros cette année (3,7 millions de dollars). Une source de motivation très agréable qui aide indéniablement à porter son pays à bout de bras.
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