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Andreescu : "Même si quelqu'un me l'avait dit il y a deux semaines, je ne l'aurais pas cru"

Laurent Vergne

Publié 06/09/2019 à 08:03 GMT+2

US OPEN – Incroyable Bianca Andreescu. En un an, la jeune Canadienne de 19 ans a surgi de nulle part. Une progression à vitesse grand V qui va la propulser jusqu'en finale de l'US Open, samedi, face à Serena Williams. Elle n'aurait jamais imaginé cela possible il y a un an. Et pas davantage au début de la quinzaine, en dépit de son émergence des derniers mois.

Bianca Andreescu en finale de l'US Open.

Crédit: Getty Images

Si quelqu'un vous avait dit il y a un an que vous affronteriez Serena Williams en finale de l'US Open, que lui auriez-vous répondu ?
Bianca ANDREESCU : Je ne pense pas que je l'aurais cru. Je devais être classée au-delà de la 150e place. C'est juste fou ce qu'une année peut changer. Même si quelqu'un me l'avait dit il y a deux semaines, je ne l'aurais pas cru.
Ça représente quoi pour vous ?
B.A. : J'ai toujours voulu affronter Serena. Je me rappelle avoir dit à mon équipe que je voulais absolument la jouer avant qu'elle parte à la retraite. J'attends ce match avec beaucoup d'impatience. C'est une championne incroyable, sur le court et en dehors. Ça va être sympa.
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Bianca Andreescu et Serena Williams à Toronto

Crédit: Getty Images

A chaque match vous semblez accomplir de nouvelles choses. Premier quart, première demie, première finale... Vous réalisez tout ce qui est en train de se passer pour vous ?
B.A. : Beaucoup d'émotions me traversent le corps et l'esprit. Je pense à plein de choses. Mais là, j'essaie juste d'apprécier la victoire de ce soir. Et j'espère que ça va me porter jusqu'à la finale. Mais il faudra que je joue mieux en finale que je ne l'ai fait aujourd'hui (jeudi).
Ce qui a frappé sur la balle de match, c'est l'expression de votre visage. On pouvait y lire l'émotion. Racontez-nous ce que vous avez ressenti à cet instant précis...
B.A. : Depuis que je suis petite, j'ai rêvé de vivre un moment comme celui-là. Mais peu de gens auraient imaginé que ça deviendrait une réalité. Sur la balle de match, j'étais juste sous le choc. Mais je me suis battue pour arriver jusque-là, donc je pense que je le mérite vraiment.
Quels sont vos premiers souvenirs de Serena ?
B.A. : Je me souviens l'avoir vue jouer quand je devais avoir 10 ans. Je ne me souviens pas d'un moment ou d'un match en particulier. J'ai vu beaucoup de ses victoires en Grand Chelem. Elle va vouloir gagner son 24e, je suis certaine qu'elle va sortir son meilleur tennis. A moi de faire pareil.
Le fait de l'avoir affrontée et battue à Toronto, ce sera important pour vous, dans l'optique de cette finale ?
B.A. : Je pense, oui. Elle ne jouait pas son meilleur tennis, elle avait mal au dos. Mais c'est important d'avoir pu avoir des sensations contre elle, de sentir sa frappe, sa balle.
Contre Townsend, vous aviez eu un peu de mal avec le public, qui était évidemment derrière elle. Redoutez-vous la même chose samedi ?
B.A. : Sûrement. Je ne sais pas comment ça va se passer, mais j'espère que j'aurais quelques supporters canadiens avec moi. Pendant le match contre Taylor, je me souviens en avoir entendu quelques-uns. Mais bien sûr, le public sera à fond avec Serena. C'est comme ça. Je devrai être capable de gérer ça, c'est tout.
En quoi avez-vous le plus changé depuis un an ? Tennistiquement ? Physiquement ? Mentalement ?
B.A. : D'une manière générale, je suis plus forte. Même au niveau de mon jeu. J'ai dû composer avec beaucoup de blessures et je pense avoir appris énormément à travers ça. Je me suis surtout entourée d'une équipe formidable. Puis je voyage partout avec un physio aussi, il m'aide énormément au plan physique. D'ailleurs, je n'ai pas ressenti une seule douleur pendant toute la quinzaine ici. Mais je crois que toutes les pièces se sont imbriquées depuis un an, tout a fonctionné.
Parlez-nous de cette saison, à quel moment avez-vous senti que vous pourriez réaliser de grandes choses ?
B.A. : Tout a commencé à Auckland. Pour la première fois, j'ai battu une top 10 (NDLR, Caroline Wozniacki). Le match d'après, je bats Venus Williams, une immense championne de notre sport. Après, bien sûr, il y a eu mon titre à Indian Wells qui a tout changé. A partir de là, tout s'est enchainé. Je pense que ma confiance a complètement décollé après ça. Même en début de saison en Australie, je jouais bien, je me souviens être sortie des qualifications. J'avais passé un tour. Mais être en finale, là...
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