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US Open - Dominic Thiem aimerait tellement être un "champion sous-estimé" comme Marin Cilic…

Cyril Morin

Mis à jour 05/09/2020 à 15:20 GMT+2

US OPEN - Choc de ce troisième tour, le match entre Dominic Thiem et Marin Cilic revêt une dimension particulière pour l'Autrichien. Face à lui se dresse un des rares à s’être taillé une part du gâteau en Grand Chelem malgré le festin du "Big 4". Tout ce que le finaliste de Roland-Garros et de l'Open d'Australie espère réussir un jour.

Dominic Thiem

Crédit: Getty Images

L’histoire ne retient pas que les gagnants, c'est vrai. Les magnifiques perdants, ceux qui vous ramènent à vos émotions de gosses, qui vous font dresser les poils et qui vous émerveillent dans leur désillusion ont une place aussi importante dans les cœurs et les esprits. Mais l’histoire a un côté arbitraire : pour figurer dans les manuels, gagner est une étape, sinon obligatoire, plus que bienvenue.
A ce titre, Marin Cilic a quelque chose derrière laquelle court Dominic Thiem depuis de longues années : son nom accolé à un titre du Grand Chelem. Les deux hommes ont disputé le même nombre de finales majeures, trois. Si le Croate a perdu à deux reprises contre Roger Federer (Wimbledon 2017, Melbourne 2018), il avait pris le soin de sanctuariser son nom à Flushing en 2014 dans une finale aussi atypique qu’historique face à Kei Nishikori. Atypique car sans membre du "Big 4" pour la première fois depuis Melbourne 2005. Historique aussi car, six ans après, aucune ne s’est tenue depuis sans au moins l’un des 4 ogres.
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Marin Cilic vainqueur de l'US Open 2014

Crédit: AFP

Cilic a réussi ce que Thiem n’a pas encore fait

Dominic Thiem peut en témoigner, lui qui s’est heurté à deux reprises à Rafael Nadal à Roland (2018 et 2019) et à Djokovic en début d’année à Melbourne. L’Autrichien a sans doute atteint un niveau suffisant pour être sacré en Majeur. Mais il a toujours trébuché sur la dernière marche et son nom reste désespérément absent des tableaux d’honneur. Alors, au moment d'affronter le Croate au 3e tour, l’Autrichien n’a pas manqué de rendre hommage au Croate.
"C’est un des grands champions de la dernière décennie, une des très rares joueurs, actifs en tout cas, qui a gagné ici à New York, a-t-il expliqué d’entrée. Franchement, pas de la part des joueurs, mais vu de l’extérieur, il est franchement sous-estimé car il a gagné tout ce qu’il est possible de gagner en tant que joueur de tennis : vainqueur d’un Grand Chelem, vainqueur de Masters 1000 (Cincinnati 2016, NDLR), deux autres finales de Majeurs. Donc, oui, c’est un vrai champion". Sans oublier la Coupe Davis en 2018...
En creux, Cilic a réussi là où Thiem a échoué jusqu’à présent. Soulever un Majeur au nez et à la barbe des géants du jeu. D’où un respect réel de la part de l’Autrichien : "Même s’il n’est peut-être pas au top de son jeu, il est toujours dangereux et au niveau dans ce genre de gros tournois, a-t-il avancé. Ce n’est pas le genre de mecs que j’ai envie d’affronter au 3e tour car c’est tout simplement un ancien vainqueur. Sur un bon jour, il peut battre n’importe qui".
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Highlights | Marin Cilic - Norbert Gombos

Un itinéraire à la Cilic 2014 ?

Thiem aussi finalement. Il a déjà réussi à plusieurs reprises à écarter l’un des trois sur la route de la finale, comme Cilic l’a fait en 2014 avec sa demie extraordinaire face à Federer. Mais derrière, il a dû se coltiner d'autres joueurs que Kei Nishikori en finale, sans manquer de respect au métronome japonais.
"Depuis quelques années, je peux rivaliser avec les trois meilleurs de l’histoire, confirmait-il au début du tournoi. J’ai gagné des matches spectaculaires contre eux et ce sont des moments très spéciaux dans ma carrière. Mais Gagner un Grand Chelem à cette époque particulière rendrait le titre encore plus brillant". Car, en bon compétiteur, Thiem a fait les mêmes calculs que Daniil Medvedev en début de compétition : "Il manque deux membres du ‘Big Three’, ça donne donc plus de chances à un nouveau de gagner le titre, c’est juste de la logique arithmétique". Alors, pour enfin se sacrer, Thiem doit "juste" tenir son rang et s’offrir le seul rescapé de la bande à Flushing : Novak Djokovic. Cela pourrait être en finale. Et cela lui permettrait de rejoindre enfin un cercle fermé où Cilic est entré avec fracas. Mais pour l’éternité.
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Le jour de ses 27 ans, Thiem s'offre une victoire facile face à Nagal

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