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Nadal avait un boulevard, il a maintenant une autoroute

Laurent Vergne

Mis à jour 28/08/2019 à 07:18 GMT+2

US OPEN - Vous n'avez pas eu le courage de passer une nuit blanche ? Qu'à cela ne tienne, "Good morning Flushing" est là pour vous raconter tout ce qu'il s'est passé en fin de soirée et dans la nuit à New York. Retour sur la promenade de Rafael Nadal cette nuit pour son entrée en lice. Conjuguée à l'hécatombe dans sa moitié de tableau, elle permet à l'Espagnol d'envisager la suite avec sérénité.

Rafael Nadal

Crédit: Eurosport

L'histoire du jour

Dominic Thiem ? Out. Stefanos Tsitsipas ? Out. Karen Khachanov ? Out. Roberto Bautista Augut ? Out. Tout ça en quelques heures, dès le premier tour. Une véritable hécatombe. Quatre perdants et un grand gagnant : Rafael Nadal. L'Espagnol voit sa moitié de tableau dépeuplée de quatre des cinq plus hautes têtes de série derrière lui. Et l'immense chelem n'était pas loin puisque la cinquième, Alexander Zverev, a eu besoin de cinq sets pour s'en tirer contre Radu Albot.
Et Nadal dans tout ça ? Il a fait du... Nadal, sans en rajouter, contre John Millman. L'Australien, héros surprise de l'édition 2018, dont il avait atteint les quarts de finale en battant un certain Roger Federer en huitièmes, n'a pas pu rééditer son exploit. Le Majorquin était beaucoup trop fort pour lui. Mine de rien, Nadal a désormais remporté 22 de ses 23 derniers matches, sur trois surfaces différentes. Vainqueur à Rome, Roland-Garros et Montréal, il n'a subi qu'un seul revers depuis la mi-mai, en demi-finale de Wimbledon face à Federer.
En évitant ce même Federer, rejeté dans la partie haute du tableau en compagnie de Novak Djokovic, Rafael Nadal avait déjà fait une bonne affaire au tirage. Mais de grand favori pour atteindre la finale, il devient maintenant archi, archi favori après la déforestation des plus hauts arbres dans sa zone. Qui peut l'embêter ? Il reste bien un potentiel huitième de finale contre Marin Cilic ou John Isner, voire Alexander Zverev en quarts, mais, sincèrement, le principal (le seul?) adversaire du numéro 2 mondial d'ici la finale, c'est lui-même.
Si son corps ne le trahit pas, comme cela lui est parfois arrivé à Flushing, et pas plus tard que l'année dernière d'ailleurs, il a désormais une autoroute devant lui jusqu'au dernier dimanche. Je ne dis pas que les Thiem, Khachanov, Tsitsipas ou Bautista Agut l'auraient inquiété, encore moins battu, mais toujours est-il qu'ils étaient, sur le papier, les plus à même de lui mener la vie dure. En 2018, Khachanov l'avait d'ailleurs bousculé et Thiem était passé à un cheveu de le battre. Le taureau de Manacor peut dormir sur ses deux oreilles.
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Nadal - Millman : Les temps forts

Le fail de la quinzaine

Ce n'était pas le jour d'Ilya Ivashka. Non seulement le Biélorusse a perdu en quatre sets contre Thanasi Kokkinakis, mais il a en prime signé ce loupé absolument remarquable. Un smash à savourer sans modération.

J'ai aimé

Cori Gauff. Grande attraction du dernier Wimbledon, la toute jeune Américaine a déjà électrisé Flushing. Chapeau, car à 15 ans, disputer son tout premier match devant son public avec une telle attente, sur un court aussi imposant que le Louis-Armstrong, n'était pas simple à gérer. Mais elle a tenu bon contre Potapova, malgré la perte du premier set. Sacré tempérament, vraiment.
Le sérieux de Gaël Monfils et Benoît Paire. Les deux meilleurs joueurs français de la saison (Monfils est 12e à la Race, Paire 19e) ont un statut à défendre et ils l'ont bien tenu en gagnant en trois sets. Mention spéciale à Paire, qui arrivait d'une finale à Winston-Salem. Ce genre d'enchainement n'est pas toujours évident. Hubert Hurkacz, vainqueur de Paire en finale et battu d'entrée à Flushing lundi, peut en témoigner.

Je n'ai pas aimé

Pas aimé, le terme n'est pas forcément adéquate, mais disons que le scénario du match entre Denis Shapovalov et Félix Auger-Aliassime m'a laissé sur ma faim. Le premier a expédié le second (1, 1 et 4). C'était sans doute le duel que j'attendais avec le plus d'impatience dans ce premier tour. Mais il n'a eu aucun intérêt. Attention à ce Shapovalov-là.
Voir Stefanos Tsitsipas au bout du rouleau. Mentalement, surtout, comme le Grec l'a avoué en conférence de presse après sa défaite contre Rublev : "Mon cerveau ne suit plus, je suis sur le court, mais je n'ai pas d'inspiration." On n'est plus très loin du burn out, là. Tsitsipas a-t-il trop joué ces derniers mois ?

Juste pour savoir

Un possible Naomi Osaka - Cori Gauff au troisième tour, ça fait (très) envie, non ?
Quelqu'un a dit à Gaël Monfils qu'il était la plus haute tête de série dans son quart de tableau ? Mieux vaut peut-être ne pas lui dire...
Si Kyrgios prenait autant de temps que Nadal et Djokovic pour servir entre deux points, le record du match le plus tardif de l'histoire de Flushing (2h26 du matin) aurait-il été battu ?

3 stats à retenir

L'hécatombe de mardi a quelque chose d'historique. C'est la première fois dans l'ère Open que quatre des dix premières têtes de série du tableau masculin (Dominic Thiem - N°4, Stefanos Tsitsipas - N°8, Karen Khachanov - N°9 et Roberto Bautista Agut - N°10) sont éliminées dès leur entrée en lice à l'US Open. Sur l'ensemble des quatre Majeurs, ce n'est que la 7e fois depuis 1968 et la première depuis Roland-Garros 2007.
Battu par le Suisse Henri Laaksonen, Marco Cecchinato est un cas. Depuis le début de sa carrière, l'Italien a disputé 11 tournois du Grand Chelem. Son bilan ? 10 défaites au premier tour et... une demi-finale, à Roland Garros, l'année dernière.
A 15 ans et 5 mois, Coco Gauff est la première joueuse à franchir au moins un tour dans plusieurs tournois du Grand Chelem avant ses 15 ans et 6 mois depuis Martina Hingis. Elle n'est que la 4e à réussir cet exploit depuis 1990. Avant l'Américaine et Hingis, Jennifer Capriati et Magdalena Maleeva en avaient fait de même, en 1990.
Avec Jeu, Set et Maths
Twitter : @JeuSetMaths

Le quiz du jour

La réponse à la question d'hier tout d'abord. Les 10 joueurs ayant occupé la 3e place mondiale depuis juillet 2005 sont, dans l'ordre chronologique : David Nalbandian, Ivan Ljubicic, Nikolay Davydenko, David Ferrer, Stan Wawrinka, Milos Raonic, Alexander Zverev, Grigor Dimitrov, Marin Cilic et Juan Martin Del Potro.
Voici la question du jour : Pouvez-vous citer les huit joueurs ayant gagné l'US Open messieurs dans l'ère Open avec la pancarte de tête de série numéro un ?
A vous de jouer, donnez vos réponses dans la section "commentaires" ci-dessous. Réponse jeudi matin, même heure, même endroit.

Le sondage du jour

Qui peut empêcher Nadal d'aller en finale après l'hécatombe de mardi ?
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