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Pour son coach Sylvain Bruneau, "Bianca n'a jamais peur"

Laurent Vergne

Publié 07/09/2019 à 08:36 GMT+2

US OPEN – Capitaine de Fed Cup et entraîneur national, Sylvain Bruneau est également le coach de Bianca Andreescu. Avant la finale face Serena Williams, il évoque sa collaboration avec la jeune prodige canadienne et comment il a poli ce diamant brut.

Sylvain Bruneau et Bianca Andreescu.

Crédit: Getty Images

Comment avez-vous découvert Bianca et comment est née votre collaboration ?
Sylvain BRUNEAU : J'étais capitaine de Fed Cup et je suis aussi en charge du tennis féminin à la fédération canadienne. Donc je l'avais vue jouer très jeune, déjà. La première fois, c'était chez les moins de 16 ans. Elle devait en avoir 13 je crois. Elle avait un bon profil. Mais très vite, deux ans après je crois, elle a intégré l'équipe de Fed Cup. Elle a fait des stages avec nous et on a commencé à se connaitre comme ça. J'ai commencé à travaillé avec elle, pas à temps plein. Voilà comment ça a commencé.
Quand vous dites qu'elle avait un profil intéressant, vous pensez à quoi exactement. Qu'est-ce qui vous séduisait chez elle ?
S.B. : Je pense que Bianca était très complète. C'est une athlète de haut niveau, d'abord. Elle est forte. Elle est rapide. Il suffit de voir la manière dont elle couvre le terrain. Ensuite il y a le mental. Elle n'a jamais peur, elle y va à fond. Plus l'enjeu est important, plus elle va être forte. Elle est dure. Elle a tout ça pour elle.
Et techniquement ?
S.B. Moi, je suis un grand fan du jeu de Bianca. Elle a une main merveilleuse. Elle comprend aussi l'importance de savoir varier son jeu à l'échange, ne pas utiliser toujours les mêmes coups encore et encore. Elle dit souvent que si elle devait frapper toujours de la même façon, elle s'ennuierait à l'entrainement. Alors je dois être intelligent et créatif pour être sûr de lui faire travailler des choses différents à chaque fois. Si vous réunissez tout ça, le physique, le mental, la technique, vous obtenez un profil intéressant. Vous obtenez Bianca.
Bianca disait que vous méritez beaucoup de crédit pour lui avoir fait comprendre comment construire un point, comment progresser tactiquement. Comment avez-vous travaillé cet aspect-là ?
S.B. : Quand on a commencé à vraiment travailler ensemble, elle avait 17 ans et elle était déjà 250e mondiale. Mais j'avais l'impression qu'elle pouvait faire plus de choses sur le court. Elle pouvait faire plus que simplement prendre la balle tôt et frapper fort, ce qu'elle faisait déjà très bien. Donc on a analysé et scruté beaucoup de joueurs, comment ils jouaient au tennis, tout simplement. Elle avait tout ce qu'il fallait pour utiliser davantage l'ensemble du court, avoir plus d'effets aussi. Ça s'est fait petit à petit.
Qu'est-ce qui a bluffe le plus chez elle ces derniers mois ?
S.B. : Elle a montré beaucoup de résilience. C'est une guerrière, une combattante. Elle adore la compétition et elle est toujours prêt au combat de rue. Elle l'a souvent montré cette saison.
Du point de vue psychologique, comment allez-vous préparer ce match ?
S.B. : Ce n'est pas juste un match comme un autre, mais on va essayer de prétendre que c'est juste un match de plus. Le plus important pour elle, c'est d'essayer de continuer à faire ce qu'elle a produit depuis le début du tournoi, sans se poser de questions. Elle rentre sur le court, elle se bat, elle croit en elle et il n'y a pas de raison que ce soit différent dans cette finale. Elle a une légende face à elle de l'autre côté du court, mais ça ne doit pas changer ce qu'elle peut contrôler par elle-même. Ce sera ça, mon message.
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