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US Open 2021 - Medvedev sent qu"il "peut faire de grande choses" et conseille Tsitsipas sur les pauses toilettes

Alexandre Coiquil

Mis à jour 04/09/2021 à 03:17 GMT+2

US OPEN - Tranquillement qualifié en 8e de finale de l'édition 2021, Daniil Medvedev est en mode ogre pour le moment à Flushing Meadows. Vainqueur facile de ses trois rencontres, préservé physiquement, le n°2 mondial fait son petit bonhomme de chemin pour le moment. Il le reconnaît volontiers : il se sent mieux qu'en 2019 et 2020. Et forcément, ses ambitions sont très hautes.

Daniil Medvedev lors de l'US Open 2021

Crédit: Getty Images

Existe-t-il un homme plus serein et sûr de sa force que Daniil Medvedev en ce moment ? Probablement pas. Oublié le "camera gate" de Cincinnati et sa disparition subite lors de sa demi-finale face à Andrey Rublev, le Russe a définitivement zappé cet épisode. La preuve : il s'est complètement baladé en cette première semaine d'US Open 2021, sans subir une chute vertigineuse de niveau.
Deux ans après avoir joué sa première finale en Grand Chelem à New York, avant d'en être demi-finaliste en 2020 à huis clos, Medvedev est en balade dans sa maison new-yorkaise. Jugez plutôt son bilan après la première semaine : il n'a concédé aucun set, il a seulement encaissé 22 jeux, aucun de ses matches n'a duré plus de deux heures et il n'a passé que 5h31 de temps de jeu cumulé sur les courts de Flushing. Ses victimes : Richard Gasquet, Dominik Koepfer, ancien 8e de finaliste à New York en 2019, et Pablo Andujar, auteur d'une bonne saison. Oui ce n'est pas mission impossible de battre ces hommes, il y avait peut-être plus corsé, mais le Russe a mis la manière face à eux.
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Medvedev était tout simplement injouable : le résumé de sa victoire face à Andujar

New York, une résidence secondaire pour Medvedev

Le finaliste du dernier Open d'Australie, l'a reconnu volontiers : tous les voyants sont au vert. A New York, il se sent comme chez lui. "Je me sens très bien. Réellement. J'ai vécu deux derniers US Open réussis, et pour dire que c'est réussi on parle de succès, d'une finale ou d'une demi-finale. Je n'étais pas loin à chaque fois", a reconnu le protégé de Gilles Cervara en préambule du traditionnel point presse. "Je pense qu'en 2020 je me sentais encore mieux qu'en 2019. Et maintenant c'est aussi le cas. L'édition 2019 était un peu différente car c'était la première fois que j'explosais dans un tournoi du Grand Chelem. Donc je ressentais une énergie différente, notamment avec le public."
Daniil Medvedev est-il optimiste quant à ses chances d'aller tout en haut ? Oui, clairement. Il a même mis les pieds dans le plat : il vise très haut, comme il l'avait déjà annoncé avant le début de tournoi. "Maintenant, je suis beaucoup plus mature quand je parle de tennis. Oui, je sens que je peux faire de grandes choses. Mais pour cela, je dois continuer à bien jouer. Après, plus loin, vous allez, plus les rencontres et les adversaires seront corsés. Il faut simplement rester consistant et donner votre meilleur à chaque match."
Le n°2 mondial va entamer les 8es de finale avec le plein de confiance et un rendez-vous intéressant pour se tester. Il va affronter pour la première fois de sa carrière le fantasque, imprévisible et dangereux Dan Evans. S'il n'a pas concédé craindre particulièrement le Britannique, il a reconnu qu'il était fan de lui et qu'il aimait le voir évoluer sur un court de tennis. Avec son tennis énergique et varié, la tête de série n°24 va constituer un mur à franchir, mais c'est le genre de défi que le double finaliste en Grand Chelem aime relever.
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Il est insubmersible : Medvedev réplique trois fois au filet

Medvedev sur les "toilet breaks" de Tsitsipas : "Ne part pas pendant huit minutes au match suivant..."

Il n'a pas été question que des aspirations de Medvedev dans cet US Open. Le Russe a eu droit à donner son avis sur les incontournables "toilet breaks" de Stefanos Tsitsipas, désormais éliminé du tournoi après sa défaite en cinq manches contre Carlos Alcaraz, et surtout les conséquences qu'ont eu celles-ci sur l'humeur du public. S'il y a un événement qui fait écho à son superbe parcours de 2019, c'est bien la relation complexe que peut entretenir un champion imparfait avec les spectateurs. Il y a deux ans pile, Medvedev était à la place de l'Athénien, dans le rôle du vilain petit canard.
Medvedev était évidemment l'homme indiqué pour évoquer le sujet. Il s'était lui mis le public à dos après un succès de marathonien contre Feliciano Lopez en 8e de finale. Moins en contrôle de ses nerfs à l'époque, le Russe avait tancé et jeté une serviette sur un ramasseur de balle, un peu penaud, provoquant ainsi une confrontation avec les gradins. Puis, il s'était amusé à le défier après sa victoire. "C’est votre énergie qui m’a fait gagner. Sachez-le tous, quand vous vous coucherez, que si j’ai gagné c’est grâce à vous", avait-t-il osé. "Plus vous me sifflez, plus vous me donnez de l’énergie pour les cinq prochains matches !" Malin, Medvedev, avait ensuite reconnu son erreur, et retourné la situation en sa faveur après sa défaite en finale contre Rafael Nadal.
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"J’ai fait une erreur" : Medvedev raconte comment il s’est (d’abord) mis le public new-yorkais à dos

Voici la question qui a été posée à Mevdedev : "Si les dieux du tennis venez vous voir pour vous demander un ou deux conseils pour que ce gars, Tsitsipas, puisse retourner la situation en sa faveur, comme vous, que lui diriez-vous ?" Après avoir pris le temps de faire savoir à son interlocuteur qu'il avait rendu les choses un peu complexes avec sa formulation - et que cela nécessitait qu'il tourne bien sa langue avant de parler - Daniil s'est lancé.
"Ce que je veux dire sur le sujet, c'est qu'on doit tous aller changer nos habits à un moment où à un autre. Certains le font cinq, six, huit minutes", a rappelé le Moscovite. Avant d'aborder le sujet qui fâche. "Ce qui est arrivé à Tsitsipas lors de son match face à Murray est arrivé. Il a été hué. Mais au moins, au match suivant, ne part pas pendant huit minutes et c'est ce qu'il a fait."
En homme sage, Daniil a rappelé qu'il ne fallait pas trop presser le citron. "Si vous vous souvenez de 2019, j'ai fait une erreur. Mais je n'ai pas continué à la faire à chaque match, sinon la foule n'aurait jamais été derrière moi. C'est le seul conseil que je peux donner. Après, il trace sa propre route, il fait sa vie. Il n'écoutera probablement pas mon conseil."
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Une pause de 8 minutes et une bronca pour Tsitsipas

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