US Open - Fini pour les Françaises à New York : Clara Burel éliminée par Aryna Sabalenka au 3e tour

Il n’y a plus aucune Française à l’US Open. Clara Burel, dernière représentante, a été balayée en une heure pile par Aryna Sabalenka (6-1, 6-1). La numéro 2 mondiale, injouable et très sérieuse, n’a laissé strictement aucune chance à la Rennaise, dans ce qui a ressemblé à un remake de la même confrontation l’année dernière, à l'exact même stade de la compétition. Tout allait trop vite pour Burel aujourd’hui, qui n’a obtenu qu’une seule balle de break et a subi pendant l'essentiel du face-à-face. Sabalenka, en mission après sa 47e victoire cette saison, affrontera Daria Kasatkina ou Greet Minnen.

Il n’y a pas eu de miracle sur le court Louis Armstrong Stadium. Alors que Clara Burel avait encore un infime espoir de représenter le drapeau tricolore en deuxième semaine de l’US Open, elle a buté sur la même montagne qu’en 2022. Un Everest même, appelé Aryna Sabalenka et qui vise rien de moins qu'un deuxième titre du Grand Chelem en 2023, ainsi que la place de numéro 1 mondiale.

La Biélorusse n’a jamais été inquiétée dans cette partie, où Burel a encore eu toutes les peines du monde à conserver sa mise en jeu. En fait, dès que la Française renvoyait une balle trop courte, c'est-à-dire trop souvent, elle se faisait mitrailler. Elle a parfois ressemblé à un partenaire d’entraînement, et il lui a fallu attendre jusqu’au deuxième set pour s’offrir sa première et seule balle de break. Non convertie, évidemment.

Au bout d’une vingtaine de minutes, il y avait déjà 5-0 pour Sabalenka, qui n’a pas laissé grand-chose en route et, en prime, a eu la réussite nécessaire quand il lui fallait prendre quelques risques face à la défense intermittente de Burel. La Française a peut-être cru faire douter son adversaire en empochant le premier jeu de la deuxième manche et en faisant la course en tête. Mais ce ne fut qu’un leurre : derrière, Sabalenka a continué d’appliquer son plan à la lettre, consistant à être très agressive sur ses mises en jeu et opportuniste sur les moindres failles de Burel (les seconds services). Avec 52 % de premières balles et deux fois moins de points gagnés (31 contre 60), la Rennaise n’avait rien à espérer face à la Biélorusse, qui a quand même obtenu 10 balles de break en une heure (50 % de réussite).

Si Burel n’a rien pu faire, la Française a dû emmagasiner un maximum d’expérience, notamment dans un jeu de Sabalenka qui a dépassé les huit minutes. Il n’y a pas d’évolution à noter par rapport à sa défaite essuyée l’année dernière, mais elle a pu mesurer l’immense écart, en termes de puissance d'abord, qui la sépare encore des meilleures joueuses du circuit. Pour Sabalenka, ce tour facile lui permet d’économiser de l’énergie, ce qui est toujours précieux quand on nourrit de grandes ambitions dans une compétition aussi difficile et indécise que l’US Open.