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US Open | Novak Djokovic : "Je joue chaque Grand Chelem comme si c'était peut-être le dernier"

Sébastien Petit

Mis à jour 26/08/2023 à 13:44 GMT+2

De retour à New York après deux ans d'interdiction de jouer sur le sol américain, Novak Djokovic revient le couteau entre les dents. Le Serbe n'a plus remporté le titre à l'US Open depuis 2018. Entre l'heure de la fin qui se rapproche et l'adversité grandissante de Carlos Alcaraz, la faim de Djokovic n'en est que décuplée, au cas où ce soit son dernier tournoi majeur...

Novak Djokovic, de retour à l'entraînement au USTA Billie Jean King National Tennis Center - 2023

Crédit: Getty Images

Novak Djokovic y pense-t-il ? Même s'il l'élude plus ou moins face aux journalistes, le Serbe sait qu'un compte-à-rebours est lancé, celui qui le rapproche irrémédiablement vers la retraite, cette petite mort que tous les sportifs professionnels redoutent avec plus ou moins d'appréhension. Sauf malheur que personne ne lui souhaite, lui aura la chance de pouvoir choisir ce moment de bascule. A force de travail acharné, de résistance homérique contre les péripéties mises sur son chemin, Nole est toujours là, à 36 ans, au plus haut niveau. Avec une étiquette indécollable de favori dans le dos.
Il n'est pas le tenant du titre, il n'est plus le numéro un mondial, mais il est toujours celui qui fait trembler les foules. Mais pour combien de temps ? "Je ne sais pas combien de tournois du grand chelem il me reste", a déclaré Djokovic en marge du début de l'US Open qui débute lundi 28 août. "Je vais continuer. Je ne me fixe pas de fin pour le moment." Vu le niveau technique et physique de tennis qu'il produit encore cette année, et notamment en finale du Masters 1000 de Cincinnati face à Carlos Alcaraz, une autre réponse aurait été étonnante au moment de retrouver le tournoi américain, dernier grand rendez-vous en Grand Chelem de la saison.
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"La plus belle finale de Masters 1000" : Djokovic et Alcaraz ont pondu un classique

Je vois chaque Grand Chelem que je joue maintenant comme une occasion en or d'entrer dans l'histoire
"Ce sont des moments de match comme celui-ci pour lesquels je m'efforce encore de me battre au quotidien, jour après jour : entraînement, sacrifice, engagement... Je tiens toujours le cap. Je comprends aussi que les choses sont différentes quand on a 36 ans, alors je dois être plus reconnaissant, un peu plus présent, je suppose, et mettre dans chaque Grand Chelem l'engagement et le niveau de performance comme si c'était peut-être le dernier". Et d'ajouter : "Je vois chaque Grand Chelem que je joue maintenant comme une occasion en or d'entrer dans l'histoire." Et celle-là, il l'attend avec impatience de la marquer de nouveau à New York où il a été persona non grata pendant deux ans.
Entre un retour en grandes pompes dans le Queens et une petit exhibition à Times Square : Djokovic a vite repris ses marques à New York, presque comme de si de rien n'était. Cela fait deux ans que le Serbe n'a plus remis les pieds à l'US Open, faute d'avoir voulu se faire vacciner contre le Covid. Cette histoire est derrière lui. L'autre histoire qui l'intéresse, c'est la sienne en Grand Chelem, cette quête du Graal permanent qui le fait tenir au plus haut niveau. Tout comme l'adversité sur le terrain, caractérisée par l'essor d'un Carlos Alcaraz qu'il serait ravi, pour ne pas dire plus, de battre de nouveau en finale de l'US Open.
"J'aime la compétition. Carlos est le meilleur en ce moment. Il me pousse toujours à la limite. Je pense que je lui fais à peu près la même chose, rajoute Djokovic. C'est pourquoi nous avons produit une finale mémorable à Cincinnati. C'était l'une des finales la plus excitante et la plus difficile que j'ai jamais connue sans doute au meilleur des trois sets tout au long de ma carrière. C'est pour ça que je suis tombé par terre après avoir gagné le match : c'était comme gagner un Grand Chelem, pour être honnête."
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Une intensité folle : revivez les meilleurs moments de la finale Djokovic - Alcaraz

L'atmosphère la plus amusante, la plus électrique, la plus excitante du tennis
Et rien de tel que le plus électrisant des tournois pour lui redonner de la motivation, au cas où il en manquerait. "Le premier sentiment que j'éprouve, c'est l'excitation de ce retour, parce que c'est la plus grande arène dans notre sport, le plus grand stade, et certainement l'atmosphère la plus amusante, la plus électrique, la plus excitante du tennis, en jouant en nocturne sur le Arthur Ashe, sans aucun doute", a-t-il déclaré. Cela fait cinq ans qu'il ne s'est plus vraiment "amusé" à Flushing Meadows. Son troisième titre ici remonte à 2018 et sa dernière participation en 2021 avait donné lieu à une scène dramatique pour lui en finale face à Daniil Medvedev qui le privait alors d'un Grand Chelem calendaire historique.
"C'est ici que j'ai perdu plus de finales que j'en ai gagnées dans ma carrière, reconnaît Novak, je pense que mon résultat en finale de l'US Open est le plus pire de tous les tournois du Grand Chelem (6 finales perdues sur 9, NDLR) Je dirais que c'est sans doute parce que c'est le dernier gros tournoi de la saison, nous avons huit durs mois de compétition dans les jambes, c'est la raison pour laquelle il y a plus de surprises ici que dans les autres tournois du Grand chelem.C'est comme ça que j'interprête les choses." Alexandre Müller, premier adversaire du Serbe cette année à New York, appréciera sans doute l'analyse.
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Qui pour empêcher une finale Djokovic - Alcaraz ?

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