US Open 2025 - Les œillères d'Alexander Bublik, balayé par Jannik Sinner : "Je ne suis pas si mauvais, c'est quoi ce bordel ?!"
Eparpillé façon puzzle par Jannik Sinner ce mardi (6-1, 6-1, 6-1 en 1h21 de jeu), Alexander Bublik a pu constater l'écart qui le séparait du numéro 1 mondial. Avant, pendant et après le match, le Kazakhstanais est resté dans son rôle, cachant sa performance insuffisante par de l'humour et des louanges pour Sinner. Mais, sur le Arthur-Ashe, on s'est ennuyé ferme…
Trois petits jeux, la démonstration de Sinner en vidéo
Video credit: Eurosport
Cela faisait déjà 1h12 que le calvaire durait. 6-1, 6-1, 4-0 en faveur de Sinner et l'impression que l'issue de ce 8e de finale était connue de tous, Alexander Bublik y compris. Mais, pour la forme et pour le fun, il a levé les bras au moment où l'Italien a envoyé son coup droit dans le filet. Le Arthur-Ashe a saisi le message et a célébré ce jeu, le premier – et dernier - de Bublik dans la troisième manche comme s'il s'agissait d'un tournant. Il n'en fut évidemment rien.
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La sentence, irrémédiable, est tombée neuf minutes plus tard. 6-1, 6-1, 6-1 en 1h21 de jeu : voilà pour le "test" prétendument qui attendait Sinner. Après son alerte face à Denis Shapovalov, l'Italien avait à cœur de rétablir certaines vérités. Après son exploit face à Tommy Paul, Bublik, lui, avait semble-t-il déjà déconnecté.
8 breaks
Spécificité de l'US Open, son interview d'avant-match dans le couloir traduisait déjà une forme de résignation. "Le défi est multiple. C'est un joueur façonné par l'IA", avait-il lâché dans un sourire. Une rengaine qu'il a reprise sur Instagram après sa fessée. C'est finalement l'accolade entre les deux hommes qui illustre le plus cette frustration concernant Bublik.
"T'es tellement fort, c'est dingue ! Je ne suis pas mauvais, mais c'est quoi ce bordel ?!", a-t-il lâché à son bourreau. Un bon mot mais, surtout, de vraies œillères. Car c'était du mauvais Bublik sur le Arthur-Ashe. 13 double-fautes, 2 aces : pour quelqu'un qui n'avait pas été breaké sur ses 55 derniers jeux de service, c'est significatif. Son service envolé, un Sinner impeccable au retour et tout a disjoncté. Résultat, c'est avec 31 fautes directes qu'il quitte l'US Open et 8 breaks dans la musette.
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"Tu es tellement fort, c'est dingue", la poignée de main chaleureuse entre Bublik et Sinner
Video credit: Eurosport
Frustrant, même en connaissant l'animal. Sa dynamique des derniers mois, sa victoire face à Sinner à Halle, son attitude face à Tommy Paul et plus globalement depuis Roland-Garros laissait à penser que Bublik s'était pris au jeu, qu'il ne balancerait plus de matches, a fortiori en 8e de finale d'un Grand Chelem. Evidemment, Sinner a été Sinner, implacable, impeccable. Mais Bublik n'a pas tout à fait été Bublik et c'est là que le bât blesse.
Les gens viennent pour des grandes batailles mais ce n'est pas toujours le cas
Invité à commenter la performance de son adversaire, Jannik Sinner a fait dans la diplomatie. "Parfois, vous savez, on a des jours sans, où les choses ne fonctionnent pas, a-t-il rappelé. Parfois, les joueurs ont aussi des problèmes en dehors du court dont on ne sait rien". Relancé sur les mots de Bublik au filet, l'Italien a fini par défendre son adversaire avec classe.
"N'oublions pas qu'il a eu un match en cinq sets face à Tommy Paul, qui s'est fini super tard, a-t-il expliqué. Peut-être qu'un autre jour, ce sera à moi d'avoir un jour sans et que je perdrais sans discussion possible, on ne sait jamais ce qu'il peut arriver, le sport est imprédictible. De mon côté, j'ai simplement essayé de le faire bouger, pour voir comment il était physiquement. J'ai aussi joué du très bon tennis par moments. Il m'a aussi donné des points gratuits…"
Et Sinner de conclure, philosophe autour ce 8e de finale qui a fait pschitt : "Evidemment, les gens viennent pour des grandes batailles mais ce n'est pas toujours le cas…"
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Jannik Sinner et Alexander Bublik
Crédit: Getty Images
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