US Open 2025 - Pour Mats Wilander, Carlos Alcaraz est "l'homme à battre" jusqu'ici à New York
Mis à jour 05/09/2025 à 08:57 GMT+2
Au pas de charge, Carlos Alcaraz s'est qualifié pour les huitièmes de finale de l'US Open. Après Opelka et Bellucci, c'est Darderi qui a reçu le tarif maison : trois sets et un minimum de temps sur le court. Jamais, depuis son titre inaugural en 2022 à New York, l'Espagnol n'avait-il été aussi efficace dans une première semaine de Grand Chelem. Il semble déterminé et aiguisé comme jamais.
Une petite frayeur physique mais une victoire facile pour Alcaraz face à Darderi - le résumé vidéo
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Carlos Alcaraz donne plus de leçons qu'il n'en reçoit. Mais quand c'est le cas, il sait les retenir. L'unique gros couac de sa carrière en Grand Chelem depuis qu'il est entré dans la galaxie des champions, c'est ici, à Flushing Meadows, que l'Espagnol l'a vécu. C'était il y a pile un an. À la sortie d'un été éreintant, de la finale de Roland-Garros à celle des Jeux Olympiques en passant par celle de Wimbledon, il avait connu un trou d'air en disparaissant dès le 2e tour de l'US Open, sorti par Botic Van de Zandschulp. Même s'il avait des circonstances atténuantes, ce fameux contexte estival particulier, il ne veut pas revivre ça.
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Alors, cette année, il a démarré son tournoi pied au plancher. À fond de cale, dès le départ. Résultat, une première semaine menée tambour battant. 23 jeux perdus en trois matches, pas un set laissé en route et une impression générale assez tonitruante. "J'essaie juste de ne pas reproduire les mêmes choses que l'année dernière, a-t-il plaidé vendredi soir après avoir désintégré Luciano Darderi (6-2, 6-4, 6-0). J'essaie de m'améliorer et de faire les choses mieux. À chaque fois que j'entre sur le terrain, je suis concentré du premier au dernier point."
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Alcaraz tout en contrôle face à Darderi - Sa balle de match en vidéo
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En huitième sans perdre un set, du jamais vu depuis... l'US 2022
Pour l'heure, rien ne le perturbe. Ni le fait d'avoir dû se coltiner le gros serveur Reilly Opelka d'emblée, un premier tour qui aurait pu s'avérer dangereux. Pas davantage d'avoir été programmé dès 11 h 30 du matin au troisième tour contre Darderi. Alcaraz s'adapte à tout et à tout le monde. L'important, c'est lui. Son engagement, sa détermination, sa concentration. Jusqu'ici, il a tout bon. En trois rencontres, il n'a passé que cinq heures et vingt-cinq minutes sur le court.
Cela peut sembler dérisoire et ça ne garantit rien pour la suite, mais c'est tout de même rarissime pour lui de franchir le cap des trois premiers tours sans concéder une seule manche. Il faut même remonter à… l'US Open 2022, celui de son premier sacre en Grand Chelem, pour trouver trace d'un départ aussi net et convaincant de sa part. Consultant vedette d'Eurosport, Mats Wilander est d'ailleurs convaincu que sa mésaventure de 2024 a impacté l'approche du tournoi de Carlos Alcaraz. Pour le meilleur, selon lui. "Je le trouve incroyablement concentré", nous dit-il.
"Je prends ce qui s'est passé l'année dernière comme une source de motivation, confirme de son côté le principal intéressé. J'ai encore plus faim et j'ai l'ambition de faire de grandes choses ici." Carlos Alcaraz entretient un rapport un brin paradoxal avec l'US Open. C'est ici, en 2022, qu'il est devenu pour la première fois un vainqueur en Grand Chelem, à seulement 19 ans. Depuis plus de trois décennies, seul Rafael Nadal avait réussi à gagner un Majeur avant son 20e anniversaire. Rejoindre son compatriote dans cette lignée signifiait beaucoup pour lui et annonçait d'ores et déjà la suite.
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"Vivre et mourir par mon jeu" : Rinderknech ne changera rien face à Alcaraz
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Il joue extrêmement bien jusqu'ici
Mais si celle-ci a été brillante, elle s'est surtout écrite à Paris et à Londres, où il a conquis quatre couronnes majeures supplémentaires, deux sur terre et deux autres sur herbe. Mais on ne l'a plus jamais revu en finale sur dur, pas davantage ici à Big Apple qu'à Melbourne. Pour autant, il l'assure, il aime toujours autant New York, Flushing Meadows en particulier et ce tournoi. "J'adore jouer ici, a-t-il encore insisté vendredi. L'énergie est dingue. J'essaie de m'en imprégner."
Ce n'est pas en première semaine que les Grands Chelems se gagnent, mais ils sont un point de passage obligatoire. Moins on y laisse de gomme, mieux c'est. Et si les titres ne se décernent pas davantage aux points, sur l'impression, Alcaraz est bien placé. "Il joue extrêmement bien jusqu'ici. Son coup droit n'est pas parfait, mais pas loin et il sert très bien. Il est affuté, la qualité de ses mouvements est telle qu'il semble impossible de pouvoir mettre la balle hors de sa portée" estime Mats Wilander.
L'ancien numéro un mondial, sans être surpris, ne pouvait pas ne pas relever que, cette fois, le protégé de Juan Carlos Ferrero semble avoir mis un point d'honneur à soigner son entame de tournoi. "Pour moi, sur ce début de tournoi, l'homme à battre, c'est Alcaraz", dit-il. Personne ne l'a davantage impressionné. Pas même Sinner. Et ce n'est pas sa micro-alerte au genou contre Darderi, dont lui-même a assuré que ce n'était "rien du tout", qui atténuera ce sentiment.
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Glissade, coup de poignet de bout de course : Alcaraz, le passing de l'espace
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