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Si près, puis si loin...

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ParEurosport

Publié 04/07/2003 à 23:30 GMT+2

Sébastien Grosjean s'est effondré face à Mark Philippoussis en demi-finale du tournoi de Wimbledon, vendredi, s'inclinant 6-7, 3-6, 3-6. Le Marseillais, qui a laissé passer sa chance dans la première manche, a subi sans réagir les foudres du revenant aust

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Crédit: Eurosport

Pour au moins un an de plus, Yvon Petra, vainqueur en 1946, restera le dernier Français à avoir posé son nom au palmarès de Wimbledon. Il aurait fallu à Sébastien Grosjean bien plus d'opportunisme, de retours gagnants, de services tranchants et de moral pour, au moins, franchir l'obstacle Mark Philippoussis. En effet l'Australien, s'il revient bien de nulle part, sait en revanche très exactement où il veut aller. Jusqu'au bout, puisque son tennis lui permet de rêver.
Et si ?
Et si ? Et si ce tie-break, conclusion du premier set, lui avait souri ? Se serait-il décomposé comme il l'a fait ? Aurait-il "craqué" mentalement, au point de perdre le fil de son jeu ? N'aurait-il pas eu ce petit supplément d'âme qui permet de saisir ces rares, trop rares occasions de break offertes par l'Australien ?
Il aurait fallu, pour être convaincu du contraire, que le Français aborde autrement son tie-break. Alors que, sur les 12 jeux disputés jusque là, 6 avaient été conclus sur jeu blanc, Grosjean eut le premier un mini-break en sa faveur, à 3/2, mais il ne sut le convertir, perdant même ses deux engagements suivants. Grosjean venait juste de marquer son dernier point dans ce tie-break, conclu par l'Australien 7/3.
Le mental se fait la malle
Avec le second acte commença le déséquilibre s'accentua. Tandis que les deux hommes avaient eu des statistiques quasiment égales dans le premier acte, l'Australien passa la vitesse supérieure dans le second, breakant d'entrée. Confortablement assis sur une première balle très puissante et précise et une seconde aussi rapide que l'était la première de Tim Henman la veille, Philippoussis chassa d'une deuxième balle jouée sur l'estomac du Marseillais la première balle de débreak qu'il eut à sauver (7-6, 2-1, 30-40).
"Fait ch..., put..." Pour grossier qu'il fut, ce bougonnement de Grosjean résuma bien la situation : ne pas saisir les très rares occasions de break qu'offrait l'Australien, c'était à coup sûr se priver de finale. D'autant que, non content de ménager ses efforts sur ses mises en jeu, le 48e mondial se mit à tenir l'échange et à contrer le service de la tête de série n°13, jusqu'à réaliser un 2e break dans ce set, conclu 6-3.
2e finale de Grand Chelem
Le troisième acte ira aussi vite que le précédent. Le géant de Melbourne réalisait le break au 8e jeu, pour mener 5-3 et conclure dans la foulée sur une volée de coup droit hors de portée de n°1 français, et pour s'offrir sa première finale à Wimbledon, la 2e de sa carrière après celle perdue à l'US Open en 1998 face à son compatiote Pat Rafter. En toute logique.
Priver Philippoussis de son rêve, l'empêcher de faire de son retour un des plus beaux come-backs du tennis mondial ne sera pas chose aisée. Propulsé par des mois de frustration, l'Australien fait étalage d'un moral incroyable depuis le début du tournoi. Et d'un jeu à la hauteur de ses ambitions.
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