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Les 17 majeurs de Federer

Eurosport
ParEurosport

Mis à jour 10/07/2012 à 00:03 GMT+2

De Wimbledon 2003 à 2012, revivez l'épopée de Roger Federer, désormais vainqueur de 17 titres du Grand Chelem en 24 finales jouées. S'il a rejoint Agassi en décrochant les quatre titres différents, le Suisse est devenu un joueur hors-norme en dépassant Pete Sampras et ses 14 majeurs à 27 ans.

Roger Federer seven-time Wimbledon champion

Crédit: AFP

Wimbledon 2003, bat Mark Philippoussis 7-6, 6-2, 7-6
Quand Roger Federer débarque à Londres en 2003, c'est avec le 5e rang mondial et déjà 8 titres ATP en poche, dont celui de Halle, fraîchement décroché sur l'herbe allemande. Avec quatre participations derrière lui sur le gazon londonien, ce Suisse aux cheveux mi-longs a déjà fait sensation : c'est lui qui a mis fin deux ans plus tôt au règne de Pete Sampras en huitième de finale. Avec les traits d'un serveur-volleyeur que nous lui connaissons moins aujourd'hui, Federer décroche son premier titre du tournoi du Grand Chelem face à Mark Philippoussis, 48e mondial à l'époque et tombeur d'Andre Agassi (N.2) au 4e tour. Un premier majeur conquis en ne perdant qu'un seul set en 7 rencontres. Et déjà avec quelques larmes.
Open d'Australie 2004, bat Marat Safin 7-6, 6-4, 6-2
L'année 2004 sera le début de l'ère Federer. Vainqueur de la Masters Cup en novembre dernier, le Suisse, désormais sans entraîneur officiel depuis sa séparation avec Peter Lundgren, enchaîne directement la saison suivante à Melbourne, sans tournoi de préparation. Si ses premiers tours sont faciles, le chemin vers la finale est plus ardue, notamment en huitième et quart de finale face à Lleyton Hewitt et David Nalbandian qui lui prennent un set chacun. Il se retrouve en finale face à un Marat Safin sur le retour, qui a déjà trois matches en cinq sets dans les jambes, dont les deux derniers face à Andy Roddick, alors N.1 mondial, et Andre Agassi. Sa victoire en 2h15 est nette et la place de N.1 mondiale acquise dans la foulée le 2 février. Il restera au top 237 semaines consécutives. Un record.
Wimbledon 2004, bat Andy Roddick 4-6, 7-5, 7-6, 6-4
Avant Wimbledon, il s'incline au 3e tour de Roland-Garros face à un ancien triple vainqueur, Gustavo Kuerten. Par contre, Roger Federer poursuit son règne sur gazon, surface où son jeu s'exprime le mieux. Ni Ivo Karlovic, ni Lleyton Hewitt n'arrivent à le dominer. Pas même la pluie qui interrompt une finale épique et surtout un solide Andy Roddick, alors N.2 mondial et certainement le meilleur A-Rod qu'il ait eu à affronter. Vainqueur en quatre sets, Roger Federer conserve son titre à Wimbledon et prolonge une série d'invincibilité sur herbe (24 victoires de suite).
US Open 2004, bat Lleyton Hewitt 6-0, 7-6, 6-0
L'US Open sera le point d'orgue de cette année presque parfaite. Battu à Roland-Garros, puis dans sa quête du titre olympique à Athènes par Tomas Berdych, le Suisse entre dans l'histoire en réalisant le Petit Chelem à New York en remportant son premier US Open. Son match le plus rude restera celui face à Andre Agassi en quart de finale, battu en cinq sets et 3h de jeu. Ni Tim Henman en demi-finale, ni Lleyton Hewitt battu sèchement en finale (6-0, 7-6, 6-0) ne le priveront de son 3e titre majeur. Son premier Petit Chelem en poche, il est le 3e joueur de l'ère Open à le faire après Jimmy Connors (1974) et Mats Wilander (1988).
Wimbledon 2005, bat Andy Roddick 6-2, 7-6, 6-4
2005 marque le début de sa collaboration avec Tony Roche, grande figure du tennis australien. S'il perd son titre à l'Open d'Australie en demi-finale face à Marat Safin, le Suisse réalise son meilleur parcours à Roland-Garros en s'inclinant en demi-finale face au futur maître des lieux Rafael Nadal. Si la terre battue lui résiste, l'herbe non. Le Suisse décroche un 3e Wimbledon, pour rejoindre Fred Perry, Bjorn Borg et Pete Sampras avec ce palmarès, en dominant cette fois-ci plus nettement en finale Andy Roddick, dans "l'un des meilleurs matchs de la vie" du Suisse. En ne perdant qu'un seul set, comme en 2003, Federer enquille à Londres son 30e titre et son 5e majeur en deux ans.
US Open 2005, bat Andre Agassi 6-3, 2-6, 7-6, 6-1
Plus rien ne résiste alors à Federer. L'US Open en est encore un bon exemple. Vainqueur au Masters de Cincinnati 15 jours plus tôt, Roger retrouve en finale Andre Agassi, après avoir dominé Nalbandian et Hewitt aux tours précédents. Malgré un grand Agassi, soutenu par le public mais battu en quatre sets, le Suisse remporte son 6e titre majeur à 24 ans (en enchaînant une 23e victoire en finale sur le circuit) et bat le record de Pete Sampras sur dur (35 succès de rang).
Open d'Australie 2006, bat Marcos Baghdatis 5-7, 7-5, 6-0, 6-2
Roger Federer a conquis à Melbourne son 7e titre majeur, face à Marcos Baghdatis, sans jouer son meilleur tennis. Et c'est peut-être le plus effrayant pour la concurrence. Il est apparu plus fragile, il est toutefois reparti une fois de plus avec la coupe. Sans être au sommet en raison d'une cheville douloureuse l'hiver précédent, il reste le meilleur, même si l'absence de Safin, celle d'Agassi, et les éliminations prématurées de Roddick et Hewitt ont facilité sa tâche. Mais les faits sont là. Avec sept titres en onze tournois, le Suisse se retrouve aujourd'hui à hauteur de légendes du jeu comme McEnroe, Lacoste, Cochet ou Wilander. Mais pas encore de Rod Laver, auteur de deux Grands Chelems (en 1962 et 69) qui lui remet la Coupe.
Wimbledon 2006, bat Rafael Nadal 6-0, 7-6, 6-7, 6-3
Le voilà à mi-chemin de Sampras, mais il se perd sur la route du Grand Chelem dès Roland-Garros : il s'incline en finale, son premier revers en tournoi du Grand Chelem en huit finales jouées. Cette année-là, il commencera à cultiver le complexe Nadal. S'il échoue dans sa quête du Grand Chelem, ce sera en raison de la domination de l'Espagnol, N.2 mondial, sur terre battue. Après quatre victoires d'affilée sur le Suisse cette année (dont une sur dur), c'est encore Nadal qui tente de mettre un terme à sa suprématie sur le gazon londonien en atteignant sa première finale à Londres. Mais l'Espagnol ne lui prendra qu'un set... cette fois-ci.
US Open 2006, bat Andy Roddick 6-2, 4-6, 7-5, 6-1
En 2006, Federer remportera 12 titres en 17 tournois sur le circuit ATP. Il réalisera le Petit Chelem pour la deuxième fois de sa carrière en conservant également son titre à l'US Open. Face à Andy Roddick, alors protégé de Jimmy Connors, le Suisse parvient à le battre pour la 11e fois en 12 rencontres, dont une 3e fois en finale de Grand Chelem. Auteur de son 3e doublé Wimbly-US Open, Federer devient le premier joueur de l'ère Open à réaliser deux Petits Chelems. "Neuf titres ? Il en reste encore devant et je ne compte pas m'arrêter à ce chiffre. J'avais déjà gagné trois Majeurs en 2004, mais cette année, j'ai aussi atteint la finale de Roland-Garros, c'est encore plus fort."
Open d'Australie 2007, bat Fernando Gonzalez 7-6, 6-4, 6-4
2007 sera la réplique de 2006. A ceci près que Roger Federer remporte l'Open d'Australie de façon magistrale : sans perdre un set. Ce qui n'avait plus été fait depuis 1980 (Bjorn Borg à Roland-Garros). En finale, il dominera le Chilien Fernando Gonzalez qui jouait sa première finale en Grand Chelem après des victoires en trois sets sur Rafael Nadal en quart de finale et sur Tommy Haas en demie. "Toutes ces victoires en Grand Chelem depuis 2003, c'est quand-même assez effrayant. Si quelqu'un m'avait dit que j'allais gagner dix titres depuis la mi-2003, je lui aurais répondu: jamais de la vie."
Wimbledon 2007, bat Rafael Nadal 7-6, 4-6, 7-6, 2-6, 6-2
Son 10e titre majeur en poche, il se sépare alors de Tony Roche. Sans coach, il butera de nouveau sur Rafael Nadal en finale de Roland-Garros qui le prive pour la 2e année de suite d'un Grand Chelem. Il parviendra à battre Rafael Nadal, pour la 2e fois en finale de Wimbledon, après une finale épique en cinq sets. Après un 5e sacre consécutif à Londres, il se permet d'égaler Borg et faire mieux que Sampras (7 titres en deux séries de 4 et 3). Il compte désormais 54 victoires de suite sur gazon. "Déjà quand je menais 5-2 dans l'ultime manche, j'étais au bord des larmes. Il a fallu que je reste relax. Il y avait Borg, Connors, McEnroe, il y avait aussi Becker dans les tribunes. C'est un souvenir spécial que je garderai toute ma vie..."
US Open 2007, bat Novak Djokovic 7-6, 7-6, 6-4
A New York, il réalise son 3e Petit Chelem en quatre ans après avoir joué 10 finales de Grand Chelem de suite. Un record absolu. Il décroche l'US Open pour la 4e fois de suite face à Novak Djokovic, qui l'avait pourtant battu trois semaines plus tôt au Canada et encore bousculé à New York. Insuffisant toutefois pour le priver de son 4e doublé Wimbledon-US Open. "Honnêtement, je pense beaucoup au record de Sampras. Etre arrivé aussi près à mon âge, c'est extraordinaire et j'espère vraiment que je vais le battre. Je ne sais pas à combien de victoires en Grand Chelem je pourrais finir. J'espère avec une de plus que Pete, au moins..."
US Open 2008, bat Andy Murray 6-2, 7-5, 6-2
Début 2008, Federer compte douze titres du Grand Chelem. Affaibli par une mononucléose, le Suisse marque le pas. Sa préparation à l'Open d'Australie est ralentie, son jeu en pâtit, mais le Suisse ne l'avouera que plus tard. Novak Djokovic prend sa revanche sur la finale de l'US Open en éliminant le Suisse en demi-finale. Sous les conseils de Jose Higueras, spécialiste de terre battue, il parviendra à rallier la finale de Roland-Garros pour la 3e fois de suite, mais Rafael Nadal lui infligera l'une des plus belles corrections de l'histoire du tournoi (6-1, 6-3, 6-0).
L'été 2008 est très long pour le Suisse : il perd son titre favori, Wimbledon, face à son bourreau dans un match d'anthologie terminé avant la nuit : en 5 sets, 4h40 de jeu et interrompu trois fois par la pluie. Et laisse, en plus, son titre de N.1 mondial à l'Espagnol. Si Nadal est le 3e joueur de l'histoire à réaliser le doublé Roland-Garros/Wimbledon, Federer devient le premier à remporter l'US Open pour la 5e fois de suite, son 13e titre du Grand Chelem, face au Britannique Andy Murray. Un rebondissement inoui de la part d'un Federer qui était dit sur le déclin. "Cette victoire à une saveur spéciale : Personne n'a jamais remporté cinq Wimbledon et cinq US Open de suite. Je me disais que ce n'était faisable qu'à Wimbledon, avoir refait ça à l'US Open, c'est fantastique."
Roland-Garros 2009, bat Robin Soderling 6-1, 7-6, 6-4
A une marche du bonheur, il semble mentalement loin du record de Pete Sampras. L'Open d'Australie, perdu en finale face à Rafael Nadal une nouvelle fois en cinq sets, le démontre un peu plus. Ce sera pourtant Roland-Garros qui, paradoxalement, redonnera le sourire au Suisse. Et de quelle manière... Après des matches couperets face à Tommy Haas en huitième de finale, où il était mené 2 sets à rien, ou encore face à Juan Martin Del Potro en demi-finale, c'est finalement au bout de sa 4e finale de suite à Paris que le Suisse gagne à Roland-Garros. S'il ne bat pas Nadal lui-même, il dominera en finale Robin Soderling, tombeur au 4e tour du quadruple tenant du titre, jusqu'ici invaincu à Paris.
Une aubaine pour le Suisse qui profite également des éliminations prématurées de Djokovic et Murray pour décrocher le seul titre qui manque à son palmarès, sa plus grande force étant sa régularité dans les rendez-vous les plus importants. Ce 14e titre majeur en poche, il devient le 3e joueur de l'ère Open à remporter les 4 différents tournois du Grand Chelem, en 19 finales jouées en moins de six ans. Record à battre. Mais l'histoire continue. "C'est un incroyable accomplissement. Je suis très fier de ma carrière. J'ai atteint plus que je n'aurais jamais imaginé. Mon rêve de gosse était de gagner Wimbledon une fois. Alors gagner quatorze titres du Grand Chelem... On fera les bilans à la fin. J'espère garder mes records et en battre d'autres."
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Roger Federer à Roland-Garros 2009

Crédit: AFP

Wimbledon 2009, bat Andy Roddick 5-7, 7-6, 7-6, 3-6, 16-14
Le point d'orgue de sa carrière : le Suisse a désormais glané les 15 majeurs en six années pile. Alors que Rafael Nadal, seul joueur à disputer la suprématie du Suisse en Grand Chelem, est absent pour une blessure aux genoux persistantes, on pense que Federer est voué à une balade jusqu'à son 6e titre. En ne perdant pas une seule fois son service entre le 3e tour et la finale, "Rodgeur" est au sommet de son art. Ni Robin Soderling, ni Ivo Karlovic, ni Tommy Haas ne parviennent à lui prendre sa mise en jeu. Alors que tout le Royaume voit son protégé Andy Murray chuter avant la finale, c'est Andy Roddick avec 18 casseroles derrière lui face au Suisse qui défie Federer en finale.
Un "classique" pour les admirateurs. Un nouveau chemin de croix pour l'Américain. Roddick est opportuniste à souhait en prenant le service du Suisse deux fois dans cette finale, à défaut du dessus. Alors qu'il rate 4 balles de set dans le 2e set, il pousse pourtant le Suisse dans un 5e set inédit l'un face à l'autre. C'est dans le 30e jeu d'un set qui durera 1h35 que l'Américain craque en cédant sa seule mise en jeu du match au plus mauvais moment... et sur un bois. Cruel final pour celui qui n'a jamais été aussi prêt de le battre en finale de Grand Chelem. Mais que faire face à cette légende vivante nommée Federer, qui récupère en plus la place de N.1 à Nadal? Juste courber le dos et saluer cette performance inédite.
Open d'Australie 2010, bat Andy Murray 6-3, 6-4, 7-6
Après une défaite sur le fil face à Juan Martin Del Potro à l'US Open quelques mois plus tôt, Roger Federer rebondit une énième fois en s'imposant à Melbourne pour la quatrième fois de sa carrière, comme Andre Agassi. Après une leçon de tennis tactique donnée à Jo-Wilfried Tsonga en demi-finale, le Suisse a récidivé face à Andy Murray, encore bloqué par l'événement, pour prolonger un peu plus son hégémonie. Pete Sampras et ses quatorze titres majeurs déjà derrière lui, le N.1 mondial a monté la barre encore plus haut en décrochant son 16e sacre en Grand Chelem à l'âge de 28 ans.
Sous forte pression avec la perspective de devenir le premier Britannique à gagner un Grand Chelem depuis 74 ans, Andy n'a jamais été à la hauteur de ses déclarations d'avant-match pendant les deux premiers sets. On retiendra tout de même une belle bagarre dans le troisième set où, enfin offensif, il a pris les devants en menant 5-2. Rattrapé par l'enjeu, l'Ecossais a manqué l'occasion de remporter la manche sur son service, avant d'être poussé au jeu décisif. Un jeu décisif qui sera le seul moment fort de cette finale car, sans ce jeu très spécial, cette finale n'aurait pas eu le même goût. Au contraire de Tsonga, l'Ecossais a eu sa chance. Avec 5 balles de set dans sa raquette pour pousser le Suisse vers une 4e manche... Mais ses ratés successifs renforçaient un peu plus Federer qui laissait Murray s'empêtrer en coup droit sur sa 3e balle de match, synonyme de sacre.
Wimbledon 2012, bat Andy Murray 4-6, 7-5, 6-3, 6-4
A ceux qui en doutaient encore, le Suisse a adressé un message en réussissant un retour en grâce exceptionnel. A bientôt 31 ans, l'Helvète est parvenu à accentuer un peu plus son record de victoires en Grand Chelem en enlevant son septième titre à Wimbledon, son 17e depuis 2003, égalant la performance de Sampras et Renshaw, seuls septuples vainqueurs au All-England Club. Deux ans et demi après son dernier sacre en Grand Chelem, à Melbourne face à Andy Murray, il revient sur le devant de la scène en dominant le même adversaire, qui jouait là sa première finale à Wimbledon (4-6, 7-5, 6-3, 6-4). Mais le Suisse ne s'arrête pas là : ce 75e titre ATP en carrière lui permettra de retrouver la première place mondiale lundi, deux ans après l'avoir cédée à Rafael Nadal en juin 2010. Il est désormais assuré de dépasser Pete Sampras et ses 286 semaines au top du classement ATP, record après lequel il courait depuis sa destitution.
FINALES EN GRAND CHELEM (GAGNEES-PERDUES)
1. ROGER FEDERER (SUI) 17-7
2. Pete Sampras (USA) 14 -4
3. Roy Emerson (AUS) 12-3
4. Rafael Nadal (ESP) 11-5
Bjorn Borg (SWE) 11-5
Rod Laver (AUS) 11-6
6. Bill Tilden (USA) 10-5
PALMARES DE FEDERER : 75 tournois gagnés dont 17 du Grand Chelem
. Open d'Australie: 4 titres (2004, 2006, 2007, 2010), 1 finale (2009)
. Roland-Garros: 1 victoire (2009), 4 finales (2006, 2007, 2008, 2011)
. Wimbledon: 7 titres (2003, 2004, 2005, 2006, 2007, 2009, 2012), 1 finale (2008)
. US Open: 5 titres (2004, 2005, 2006, 2007, 2008), 1 finale (2009)
. Masters: 6 victoires (2003, 2004, 2006, 2007, 2010, 2011), 1 finale (2005)
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