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Pleurer à Roland et se requinquer à Wimbledon ? Djokovic connait la chanson

Lucile Alard

Mis à jour 29/06/2015 à 11:24 GMT+2

WIMBLEDON - Novak Djokovic a les moyens de rebondir rapidement après son échec à Roland. Difficile de penser à un autre que lui à l’heure de désigner un favori.

Novak Djokovic, après sa victoire sur Grigor Dimitrov Wimbledon 2014

Crédit: AFP

Un public du court Philippe-Chatrier debout pour acclamer la défaite d’un immense champion. La dernière image de Djokovic sur le circuit a marqué les esprits. et sa défaite face à Stanislas Wawrinka en finale de Roland-Garros, le Serbe n’a plus participé à une seule compétition. Il a bien fait le show en tournoi d’exhibition mais jouera face à Philipp Kohlschreiber, lundi à Wimbledon (13h), son premier match officiel sur gazon en 2015. Il y défendra un titre qu’il a tout pour conserver dans son giron.
Sa disparition du circuit entre Roland-Garros et Wimbledon n’est apparemment pas un problème. Depuis 2010 et sa dernière participation au Queen’s, le Serbe n’a plus fait un seul tournoi avant d’aborder l'herbe londonienne. Alors que l’intervalle a été rallongé cette année (de deux à trois semaines), Nole n’a pas changé ses habitudes. Il a privilégié les vacances au gazon et ça ne lui a jamais porté préjudice (victoire en 2011 et 2014) : "Lors des deux dernières années, je n’ai pas joué de tournoi pour préparer Wimbledon et j’ai quand même réussi à atteindre deux fois la finale et à remporter celle de l’année dernière."

Il sait donc comment gérer une telle désillusion, sauf que...

Une finale perdue (2013), une gagnée (2014), Djokovic a également prouvé qu’il pouvait gérer le contrecoup d’une défaite douloureuse à Roland-Garros. L’exemple de l’année dernière est d’ailleurs le plus parlant (et celui à suivre). Pour la troisième fois consécutive, le Serbe voyait Nadal stopper ses ambitions sur la terre battue parisienne. Sa victoire à Wimbledon 4 semaines plus tard n’en fut que plus savoureuse. Psychologiquement, il sait donc comment gérer une telle désillusion, sauf que cette fois, ce n’est pas face à l’ogre majorquin qu’il a rendu les armes.
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L'étreinte entre Wawrinka et Djokovic après le match

Crédit: AFP

Perdre contre le roi incontesté de la terre battue est une chose. Echouer en finale face à Wawrinka après avoir sorti brillamment Nadal en est une autre. Le Serbe aura peut-être d’autres occasions de soulever la Coupe des Mousquetaires mais celle de juin 2015 était la meilleure qu’il n’avait jamais eue. Le numéro 1 mondial le sait. Un sacre à Roland lui aurait donné une nouvelle dimension et  l’aurait un peu plus rapproché de Federer et de Nadal dans l’histoire du tennis.

Seulement trois défaites en 2015

Le Serbe n’a d’ailleurs pas caché avant de débuter sa quinzaine l’ampleur de sa désillusion. "Ça m’a pris du temps pour vraiment récupérer et me reposer après Paris. Je ne voulais pas trop penser au tennis," a-t-il ainsi concédé. Mais il assure que la coupure sera bénéfique : "J’avais besoin de me ressourcer mentalement. C’était plus du repos psychologique que physique, j’avais besoin de recharger mes batteries et de pouvoir tout recommencer à nouveau."
Appuyer sur la touche "reset" ne le fait pas repartir de zéro. Avec seulement trois défaites au compteur en 2015, il réalise toujours un des meilleurs débuts de saison de sa carrière. Hormis 2011, lorsqu’il était arrivé invaincu à Roland, il n’a jamais fait mieux. Le Serbe est numéro 1 mondial, développe le meilleur tennis du circuit actuellement, et s’il oublie l’échec à Roland, il sera en pole pour un nouveau triomphe sur le Center Court. On a vu pire que Wimbledon comme lot de consolation.
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Novak Djokovic vainqueur de son deuxième trophée à Wimbledon 2014

Crédit: AFP

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