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Wimbledon : Stéphane Robert, le globe-trotter du tennis français

ParAFP

Publié 04/07/2018 à 22:13 GMT+2

WIMBLEDON - Après avoir remporté le second succès de sa carrière sur le gazon londonien mardi contre l'Espagnol Albert Ramos-Viñolas, Stéphane Robert tentera de franchir le deuxième tour pour la première fois face à l'Australien Matthew Ebden. Quoi qu'il arrive, le vétéran français saura profiter de ce moment.

Stéphane Robert

Crédit: Eurosport

Dans une autre vie, Stéphane Robert aurait pu être guide touristique. A 38 ans, le vétéran français vit le tennis comme "une aventure" qui l'a mené cette année en Nouvelle-Calédonie, Tasmanie, Algarve et au deuxième tour de Wimbledon, en sortant des qualifications.
Avant d'affronter l'Australien Matthew Ebden (51e) jeudi, le globe-trotter a déjà réalisé un "bon tournoi". Un succès à Wimbledon, cela ne lui arrive pas souvent. "Ce n'est que le deuxième", a d'ailleurs souligné le tombeur de l'Espagnol Albert Ramos (38e), qui le devance de 120 places au classement.
En Grand Chelem, cela faisait plus de deux ans que l'inusable Robert, qui choisit certains de ses tournois par goût pour le tourisme, n'avait pas humé l'odeur de la victoire. La dernière, c'était au premier tour de Roland-Garros en 2016 face au Sud-Africain Kevin Anderson - finaliste du dernier US Open 2017 - alors 20e mondial (8e actuellement).
Je crois que j'ai fait ma plus belle année avec les voyages
Cette saison, le natif de Montargis, dans le Loiret, a surtout écumé les tournois Challenger (deuxième division). Avant son arrivée à Londres, il avait d'ailleurs perdu en demi-finale sur les courts en terre battue... de l'AAJ Blois (Loir-et-Cher), son club.
Mais en matière de tourisme, il a encore été "servi" cette année. "Je crois que j'ai fait ma plus belle année avec les voyages. J'étais en Nouvelle Calédonie pendant 15 jours. C'était fabuleux. J'ai enchaîné avec l'Australie où je suis resté très longtemps: trois semaines à Melbourne, quinze jours en Tasmanie... Après je suis allé au Japon et j'ai visité Kyoto et Tokyo. C'était génial", raconte celui qui a atteint son meilleur classement, 50e mondial, à 36 ans.
"J'ai été au Portugal aussi. Je n'ai pas bien joué au tennis mais j'ai pris la voiture et j'ai pu visiter Porto, Lisbonne, Braga, Lagos... Pas besoin d'aller jusqu'en Australie pour voir des plages magnifiques. Il suffit d'aller en Algarve!", poursuit ce bon vivant qui avait signé sa plus belle victoire en termes de classement en 2011 à Paris face au Tchèque Tomas Berdych.
"Si on m'avait dit dix ans plus tôt que j'allais gagner contre le 6e mondial au premier tour de Roland-Garros 9-7 au 5e set en sauvant des balles de match..." Car une décennie avant, Robert était encore étudiant en Staps à la fac d'Orléans et se tâtait pour passer professionnel.
Je vis le moment présent, je m'amuse et je me donne à fond
"A 21 ans, j'étais N.30 français, 900e mondial. Je voyais les Mika Llodra, Jérôme Haehnel, Olivier Patience, Nicolas Devilder qui était devant moi au classement, alors que j'étais à leur niveau à 16 ans avant de me blesser. Je me suis dit que je pouvais peut-être aussi tenter le coup. J'ai pris cela comme une grosse aventure", explique Robert, en estimant que "c'était un peu de la folie".
"J'ai eu aussi de la chance que mes parents me laissent tranquille sans me juger... Ils m'ont dit "Vas-y, amuse toi". Puis tout s'est bien combiné. J'ai gagné un peu d'argent sur le circuit français, cela m'a permis de me lancer. Après j'ai tout donné pour le tennis, tout mon argent pour payer mon coach et mes voyages. Jusqu'à encore quelques années, je ne gardais rien."
Son obstination l'a conduit à réaliser d'autres jolis coups : atteindre la finale du tournoi de Johannesbourg en 2010 et les huitièmes de finale de l'Open d'Australie 2014 en tant que lucky loser, c'est-à-dire en étant repêché à l'issue des qualifications. Du jamais-vu à Melbourne où seul Andy Murray l'avait arrêté, en perdant toutefois un set.
Selon ses calculs, son succès contre Ramos va lui permettre de retourner aux Antipodes en janvier. "C'est une chance extraordinaire. J'ai envie que cela dure le plus longtemps possible.Je vis le moment présent, je m'amuse et je me donne à fond. J'essaie d'en profiter au maximum", insiste-t-il.
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