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Wimbledon 2019 - Attention, Rafael Nadal arrive lancé comme une balle

Maxime Dupuis

Mis à jour 10/07/2019 à 12:47 GMT+2

WIMBLEDON - Rafael Nadal va bien, merci pour lui. Après le choc des extrêmes remporté face à Nick Kyrgios au deuxième tour, l'Espagnol a littéralement survolé ses matches face à Jo-Wilfried Tsonga et Joao Sousa. Avant son quart de finale face à Sam Querrey, la tête de série numéro 3 est dans une forme éblouissante. Avec la confiance au plus haut.

Rafael Nadal - Wimbledon 2019

Crédit: AFP

Il fut un temps, pas si éloigné, où l'on se demandait si Rafael Nadal était encore capable de gagner Wimbledon. Si le gazon du All England Club et ses genoux étaient encore compatibles. Après ses deux succès de 2008 et 2010, l'Espagnol avait connu des aventures amères à Londres et souvent courtes, symbolisées par ses revers face à Rosol en 2012 (2e tour) contre Steve Darcis en 2013 (1er tour) ou encore Dustin Brown deux ans plus tard (2e tour).
L'Espagnol a finalement retrouvé le chemin des hauteurs à Wimbledon. Pas plus tard que l'an dernier, avec une exceptionnelle demie qui aurait pu échoir dans son escarcelle si Novak Djokovic ne s'était pas dressé de l'autre côté du filet. Le Serbe s'était finalement imposé 10-8 au cinquième et envolé vers un quatrième titre. Les deux hommes se retrouveront-ils cette année ? Si tel est le cas, ce sera dimanche.
D'ici là, Rafael Nadal a encore du chemin, sur une route qui parait plus escarpée que celle empruntée par Novak Djokovic de l'autre côté du tableau. Mais, même si les chausse-trapes sont plus nombreuses du côté de Rafa, l'Ibère n'est tombé dans aucun piège jusque-là et, surtout, il parait dans une forme éblouissante, lui qui a connu un printemps pré-Roland semé d'embûches et de doutes.
Rafael Nadal - Wimbledon 2019

37 jeux de service, zéro balle de break

Depuis, Rafa régale. Ce que Jo-Wilfried Tsonga avait déjà souligné après sa défaite au troisième tour contre l'ancien numéro 1 mondial. "Nadal ne m'a rien donné. J'ai essayé de trouver des solutions mais il était partout. C'est une des très rares fois de ma carrière où je n'ai même pas eu une opportunité. (…) Je trouve qu'il frappe beaucoup plus fort qu'avant, qu'il décroche beaucoup moins de sa ligne, et qu'il est beaucoup plus agressif en revers", avait reconnu, beau joueur, le Français.
Joao Sousa n'a pas eu beaucoup plus d'opportunités lundi face à l'homme aux 18 Grands Chelems. 6-2, 6-2, 6-2. Le Portugais a passé une heure et quarante-cinq minutes à broyer du noir sur le tapis vert londonien. Et pas même le début d'une once d'opportunité face à un Nadal implacable. Une statistique, une seule, résume parfaitement cela : Sousa, comme Tsonga, n'a obtenu aucune balle de break face au double vainqueur des Internationaux de Grande-Bretagne. Ça fait 37 jeux de suite sans alerte et, à un moment donné, ça n'a plus grand-chose à voir avec le hasard.

"Ça me donne de la confiance"

Pas plus que son retour aux affaires à Wimbledon aurait avoir avec un quelconque ralentissement de la surface, question à laquelle il répond invariablement et inlassablement par un "non" à chacune de ses sorties. "Je n'ai pas l'impression que les courts soient plus lents qu'en 2003, quand je suis venu ici pour la première fois", a-t-il précisé lundi.
Une chose est sûre : il se sent bien, parce qu'il sert bien et, même quand sa première est un peu moins performante (ce fut le cas face à Sousa), le reste fonctionne parfaitement. La mécanique est huilée. Demi-finaliste l'an dernier, peut-il aller plus haut cette année ? "Ça fait un an et il est difficile de me rappeler comment j'étais. J'arrive à me souvenir des matches, pas des impressions. Je n'ai jamais trop aimé les comparaisons, a-t-il expliqué. Chaque année est différente."
Certes, il n'en reste pas moins que le Rafael Nadal qui avance vers Sam Querrey, dernier rescapé étatsunien, est un client à éviter actuellement. Ce qui, dans la bouche du modeste Nadal, se traduit ainsi : "C'est vrai que je suis en quart de finale. C'est vrai, aussi, que je joue de bons matches. Aujourd'hui (lundi), c'en était un autre. Ça me donne de la confiance. Maintenant, le plus dur commence. J'espère être prêt". Il l'est, semble-t-il.
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