Wimbledon : Il n'y a plus de Français après l'élimination de Monfils, Gasquet, Chardy, Bonzi, Cornet et Burel au 2e tour

On dit que les joueurs français réussissent généralement mieux à Wimbledon qu’à Roland-Garros, pour une question de surface ou de moindre pression. Peut-être. Il n’empêche que cette année, à Paris comme à Londres, le constat aura été identique, dramatiquement identique : aucun joueur français, ni aucune joueuse française, ne sera donc présent au 3è tour du tournoi.

A Paris, le mois dernier, ce fiasco avait été historique. Mais personne n’avait été assez fou, ou incompétent, ou provocateur, pour prétendre qu’il était accidentel. Et comme pour mieux comprendre qu’il n’était que le triste reflet de l’état actuel du tennis tricolore, il s’est donc répété à Londres, où il fallait remonter à 1981 – l’année de naissance de Roger Federer – pour trouver trace d’un tel zéro pointé au 3e tour.

Sauf qu’en 1981, le tennis tricolore était loin d’être autant représenté (les faits s’étaient d’ailleurs déjà produits en 1969, 1975 et 1980) : ils n’étaient que sept Français, dont une seule Française, dans le tableau final. Cette année, ils étaient 20, dont cinq Françaises et quatre qualifiés. Et si, pris individuellement, aucun n’a à rougir de sa défaite, si beaucoup d’entre eux ont été malchanceux à l’image d’Ugo Humbert, la meilleure carte des Bleus, d’Adrian Mannarino ou de Richard Gasquet, reste que les faits sont là, incorrigibles et têtus : aucun n’a, non plus, su créer cet exploit qui ranimerait la flamme et, peut-être, relancerait la machine.

Des exploits souvent entrevus ici et là ces dernières années à Wimbledon, où il y avait toujours eu la présence d’au moins un Français en deuxième semaine depuis 2006. Une période faste qui semble désormais bel et bien terminée. Le tennis français doit, d’urgence, embrayer sur un nouveau cycle.