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Tennis - Wimbledon : Ons Jabeur - Elena Rybakina, la finale des grandes premières

Rémi Bourrières

Mis à jour 09/07/2022 à 14:24 GMT+2

WIMBLEDON – Inattendue sans être non plus totalement dingue, la 128e finale dames de Wimbledon, qui aura lieu ce samedi (15h, heure française) entre la Tunienne Ons Jabeur, n°2 mondiale, et la Kazakhe Elena Rybakina (n°23), aura quoi qu'il en soit un caractère assez historique, pour diverses raisons. Voici six stats pour le prouver.

Finale in Wimbledon - Jabeur gegen Rybakina

Crédit: Getty Images

Une grande première pour le continent africain…

Ons Jabeur va devenir la première joueuse africaine à disputer une finale de Grand Chelem dans l'ère Open (en simple). Trois joueuses l'ont devancée dans l'ère pré-Open : Irene Peacock (Internationaux de France 1927), Renee Schuurman (Internationaux d'Australie 1959) et Sandra Reynolds (Wimbledon 1960). Toutes étaient Sud-Africaines. Et toutes avaient perdu.
Chez les hommes, un seul Africain a remporté un Grand Chelem : le "Sudaf'" Johan Kriek, vainqueur de l'Open d'Australie 1981 (lors de la défense de son titre en 1982, il avait pris entre-temps la nationalité américaine).

… Mais aussi pour le monde arabe…

La Tunisienne va aussi devenir la première joueuse d'un pays arabe (que ce soit du Maghreb ou du Moyen-Orient) à disputer une finale de Grand Chelem. Dans l'histoire, un seul représentant du monde arabe a réussi telle prouesse (et même plusieurs fois) : Jaroslav Drobny, qui a triomphé à Roland-Garros en 1951 et 1952, ainsi qu'à Wimbledon en 1954, sous la bannière égyptienne. Mais Drobny était d'origine tchèque.
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"Désormais dans le Top 10, au tour de Jabeur de rêver d'un Grand Chelem"

… Ainsi que pour le Kazakhstan

De son côté, Elena Rybakina sera la première joueuse du Kazakhstan – hommes et femmes confondus – à disputer une finale majeure. Il faut toutefois rappeler que Rybakina est d'origine russe, pays banni cette année à Wimbledon, et qu'elle a changé de nationalité en 2018 pour des raisons logistiques et financières.
Exactement comme sa compatriote Yaroslava Shvedova, qui est également devenue Kazakhe en 2005, bannière sous laquelle elle a remporté deux titres du Grand Chelem en double dames (Wimbledon et l'US Open 2010).
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Wimbledon 2022, Elena Rybakina al servizio contro Simona Halep in semifinale

Crédit: Getty Images

Deux néophytes ? Du jamais vu (à Wimbledon) dans l'ère Open

Ons Jabeur et Elena Rybakina vont donc toutes deux disputer conjointement leur première finale de Grand Chelem. En soi, dans un tennis féminin soumis depuis plusieurs années à un gros turn-over, la chose n'est pas si rare : c'est arrivé pas plus tard que l'an dernier à Roland-Garros (Krejcikova-Pavlyuchenkova) puis à l'US Open (Raducanu-Fernandez).
A Wimbledon, en revanche, c'est beaucoup moins commun. Et pour cause, ce n'était jamais arrivé dans l'ère Open : la dernière finale dames de Wimbledon entre deux néophytes remonte à 1962 (victoire de l'Américaine Karen Hantze sur la Tchèque Vera Sukova).
Dans l'ère Open, toujours, il y a eu seulement deux finales dames de Wimbledon mettant aux prises des joueuses vierges de tout palmarès en Grand Chelem : Jana Novotna contre Nathalie Tauziat en 1998 et Marion Bartoli contre Sabine Lisicki en 2013. Mais dans les deux cas, l'une des deux (Novotna et Bartoli) avaient déjà joué au moins une finale.
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Marion Bartoli et Sabine Lisicki avant leur finale de Wimbledon en 2013.

Crédit: Imago

La troisième plus âgée, et la quatrième plus mal classée (tout est relatif)

On a l'impression d'une jeune joueuse assez fraîche vu son éclosion plutôt récente parmi les toutes meilleures mondiales. Mais Ons Jabeur, mine de rien, a 27 ans. Ce qui fait d'elle la troisième joueuse la plus âgée à "choisir" Wimbledon pour atteindre sa première finale de Grand Chelem. Elle est devancée dans cette catégorie par la Néerlandaise Betty Stöve (32 ans en 1977) et - toujours elle - la Française Nathalie Tauziat (30 ans en 1998).
De son côté, Elena Rybakina, qui émerge à la 23e place, est la quatrième joueuse la plus mal classée à atteindre la finale de Wimbledon depuis la création du classement WTA en 1975. Les trois autres ? Serena Williams (181e mondiale en 2018), Venus Williams (31e en 2007) et Sabine Lisicki (24e en 2013).

Des stats très rapprochées

Si Jabeur, sur le papier, part favorite face à Rybakina, ce duel s'équilibre si l'on se réfère à certaines statistiques. Depuis le début de leur quinzaine, les deux joueuses ont frappé quasiment le même nombre de coups gagnants (146 pour Jabeur, 144 pour Rybakina) et présentent un taux similaire de jeux de service remportés : 86% pour la grande serveuse kazakhe, 85% pour la Tunisienne, toutefois nettement plus performante sur les jeux de retour (47% de breaks contre 30%). Très peu de différence également concernant le nombre de fautes directe : 140 pour Jabeur, 133 pour Rybakina.
Les deux jeunes femmes joueront par ailleurs leur 9e finale sur le circuit WTA : avantage à Jabeur qui en a gagné 3 sur 5 (2 sur 6 pour Rybakina). Mais celle de ce samedi, évidemment, comptera double, et même triple.
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