WIMBLEDON - 1er tour - "J’ai ma place ici" : Royer, drôle de première sur le circuit

Valentin Royer a longtemps eu un problème de confiance en lui avec une tendance à voir ses adversaires un peu ou beaucoup trop fort pour lui. Mais l’année 2025 a changé le bonhomme. A 24 ans, le Français a franchi un palier à force de devenir un vrai spécialiste du circuit Challenger. Avec 40 victoires et 15 défaites depuis le 1er janvier, et deux titres en Challengers au Rwanda à Kigali 1 et 2, Royer a le vent dans le dos et l’assurance nécessaire pour les grandes conquêtes.

Ce lundi, il a pu, à 24 ans, décrocher la première victoire de sa carrière sur le circuit principal. Et le bonhomme a un certain sens du timing puisqu’il a attendu le 1er tour de Wimbledon face à Stefanos Tsitsipas. "Au début, je l'ai pris un peu comme quelque chose de gros. C'est Tsitsipas, avec son passé, tout ça, et puis mes entraîneurs tennis et mentaux m'ont aussi remis les pieds sur terre, en me disant que c'est un mec avec deux bras et deux jambes", a-t-il commenté après sa victoire. Alors même si Tsitsipas avait le dos en vrac et le moral dans les chaussettes, ce jour comptera dans la carrière de Royer.

Même si le succès a un goût d’inachevé puisqu’après avoir obtenu le gain des deux premiers sets (6-3, 6-2) avec un niveau de jeu élevé, il a validé le premier grand exploit de sa carrière qu’après abandon du Grec touché au dos.  "Il y a beaucoup de joie, même si j'ai un goût un peu amer de ne pas avoir pu finir ce match dans les règles de l'art, a commenté le 112e joueur mondial dans des propos relayés par L’Equipe. Mais maintenant ça se prend, j'ai fait deux sets de qualité, je suis très content de moi, contre un joueur assez expérimenté aussi, je pense que c'est une belle victoire. Je suis super content, je ne suis que joie en ce moment."

Royer peut l’être. Lui qui n’avait jamais mis un pied sur le gazon vient d’enchaîner quatre victoires, en comptant les qualifications, sans perdre le moindre set. Mieux, il intègre virtuellement le top 100, à la 100e place exactement, en attendant la suite. Sa place n’est pas encore assurée puisqu’Adrian Mannarino peut encore lui passer devant. Cela tombe plutôt bien puisque les deux hommes vont se jouer une place pour le 3e tour… et le top 100 mercredi.

Un rendez-vous que Royer abordera avec un état d’esprit conquérant comme si quelque chose avait définitivement changé : "C'est grand, c'est prestigieux, mais j'ai ma place ici, je me sens bien dans mes bottes, et c'est ce qui compte à la fin de la journée."