Wimbledon 2025 | Amanda Anisimova, une déroute, des larmes, mais un sourire en coin

Après sa défaite en finale de Wimbledon ce samedi face à Iga Swiatek, Amanda Anisimova est apparue aussi positive qu'on peut l'être lorsque l'on vient de subir une cinglante double bicyclette (6-0, 6-0) pour sa première finale de Grand Chelem en carrière. Emue, et surtout émouvante, l'Américaine a su mesurer le chemin parcouru, même si la distance qui la sépare du sommet est encore conséquente.

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Video credit: Eurosport

C’est peut-être la seule tâche au sacre d’Iga Swiatek ce samedi à Wimbledon. La démonstration de la Polonaise (6-0, 6-0) a été si totale, si violente, et si absolue, qu’on ne peut s’empêcher de ressentir un pincement au coeur et une forte sympathie pour son adversaire Amanda Anisimova. Aussi grande qu’a été Swiatek, une telle boucherie n’aurait pas pu intervenir si l’Américaine n’était pas complètement passée à côté de sa finale.
En larmes au moment d’entrer sur le court, signe d’une nervosité qui s’est vérifiée sur le terrain, Amanda Anisimova l’était aussi au moment de prendre la parole face au Centre Court. Un petit supplice forcément pour celle qui a arrêté un an sa carrière en 2023 en raison de problèmes d’anxiété, mais dont elle s’est acquittée avec une impeccable dignité.
Refoulant les larmes qui lui sont venues, sous l’ovation compatissante du public, l’Américaine a commencé par saluer son bourreau du jour. "Merci Iga, tu es une joueuse incroyable. Tu as été tellement une inspiration pour moi, tu es une athlète formidable. Tu as réalisé deux grandes semaines pour gagner ton premier Wimbledon. Bravo à toi et à ton équipe", a salué la joueuse de 23 ans à propos de son aînée de quelques mois seulement. 
La pelouse du court central n’était pas forcément l’endroit idéal pour disséquer les tenants et aboutissants de la plus grosse claque infligée en finale de Grand Chelem depuis 1988 et Steffi Graff. Anisimova ne s’y est pas risqué. En s’adressant au public, qu’elle a remercié pour "un soutien et une quinzaine incroyables", elle a tout de même glissé avoir "manqué de carburant aujourd’hui", ce qui pouvait laisser envisager que les nerfs n’ont pas été les seules raisons de son effondrement (28 fautes directes pour 24 petits points marqués).

Quand les jambes et la tête ne répondent plus

En conférence de presse, la joueuse a d'abord reconnu l’aspect psychologique de sa contre-performance. "J’étais un peu bloquée nerveusement", a-t-elle expliqué, tout en disant s’être sentie "stressée, mais rien qui sort du commun" avant la rencontre. Revenant sur sa condition physique, elle a toutefois écarté la possibilité d’une blessure : "C’était juste de la fatigue". "Je ne me suis pas entraînée hier, dès l’échauffement je me sentais fatiguée (...) Il va falloir que je travaille sur ma caisse pour tenir deux semaines" a expliqué celle qui a bataillé plus de deux heures et demie pour se qualifier face à Aryna Sabalenka au tour précédent. 
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Video credit: Eurosport

La joie de la qualification, l’immensité du moment, fatigue… Les raisons de la défaite sont multiples et consistent en un mélange de fragilité émotionnelle et corporelle que Swiatek a parfaitement su exploiter. En tout cas, dans le moment le plus touchant de son intervention sur le central, celle qui jouait sa première finale de Grand Chelem a tenu à ménager sa mère, qui vient très rarement voir ses matches. "Merci d’avoir été là, et d’avoir brisé la superstition de venir", a souri Asinimova, riant même en précisant "ce n’est pas pour cela que j’ai perdu". Le moment était d’autant plus fort qu’elle a longtemps été entraînée par son père, décédé en 2019. "Je travaillerai et je reviendrai" a-t-elle conclu tout sourire face au public.
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