Wimbledon 2025 - Arthur Rinderknech réalise l'exploit et élimine Alexander Zverev, numéro 3 mondial, au 1er tour

Un crève-cœur, mais pas deux. Arthur Rinderknech, comme Giovanni Mpetshi Perricard, s'est montré à la hauteur du lieu de l'évènement. Mais contrairement à son jeune compatriote, qui a rendu les armes face à Taylor Fritz, le roi Arthur a eu droit à un happy end contre Alexander Zverev. Sur cinq sets (7-6, 6-7, 6-3, 6-7, 6-4), en deux jours et plus de quatre heures rentre, le Varois a signé à trois semaines de son 30e anniversaire la victoire d'une vie contre le numéro 3 mondial. Ses jambes et son bras ont tremblé sur la fin, mais il est allé le chercher, cet exploit.

Lundi soir, au bout d'une soirée déjà haletante, Rinderknech et Zverev s'étaient quittés à un set et un tie-break partout. On pouvait craindre que le Français n'ait manqué le coche, car il aurait pu aller se coucher avec deux manches d'avance. Mais mardi après-midi, il a repris sur le même tempo, avec une détermination semblable. C'est lui qui a breaké le premier pour reprendre le contrôle du score.

Puis le vent du crève-cœur a soufflé à nouveau dans le tie-break du 4e set, lorsque "Rinder" a mené 5 points à 3. Là, tout s'est soudain complexifié et Zverev a aussi rappelé pourquoi il était numéro 3 mondial en remportant les quatre derniers points. Il y avait de quoi se frustrer. Il allait donc falloir retourner à la mine et remettre ça dans un 5e set, exercice dans lequel l'Allemand n'est tout de même pas le pire joueur du monde.

Là, Arthur Rinderknech a réellement été encore plus épatant qu'il ne l'avait été depuis le début. Sûr de ses forces, notamment ce service de plomb qui a fait si mal en première balle, il a montré à Zverev qu'il était encore là. Sans doute a-t-il aussi senti que le double vainqueur du Masters restait friable. Alors c'est lui qui s'est procuré la première et d'ailleurs unique balle de break de cette manche décisive, dès le 3e jeu. Le chemin était encore long, mais Arthur Rinderknech a tenu bon, à l'image d'un dernier jeu tendu. Il fallait bien ces trois balles de match pour achever la bête blessée. La troisième aura été la bonne.

Sa première victoire sur un Top 5 depuis le début de sa carrière, en Grand Chelem, sur le court le plus prestigieux de la planète tennis, dans le plus grand tournoi du monde. Difficile de faire mieux. Celle-ci va trôner en très belle place dans la galaxie personnelle de ce joueur formé à l'école de l'université américaine, où il a découvert et appris à aimer le goût du combat, du "fight". Nul doute que cela lui a servi ces deux derniers jours.

Comme quoi, les tirages sont aussi ce que l'on en fait. Les Français n'avaient pas été gâtés. Tant mieux. C'est parfait pour claquer des exploits et quelques becs. Mine de rien, voilà un tableau qui s'ouvre, qu'il a largement contribué à ouvrir. Cristian Garin va suivre au prochain tour et plus aucune tête en vue jusqu'aux huitièmes de finale. Alors, peut-être...