Wimbledon 2025 - La folle aventure d'Arthur Rinderknech qualifié pour le 3e tour après quatre jours, dix sets et 8h37 de jeu

Débuté lundi face à Alexander Zverev, le Wimbledon d'Arthur Rinderknech a pris l'aspect d'un marathon en règle depuis. Le Français, coupé par les interruptions de jeu en soirée, a ferraillé tous les jours jusqu'à présent et remet ça vendredi, pour son 3e tour, face à Kamil Majchrzak. Il l'assure : les cannes seront au rendez-vous car l'occasion est trop belle.

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Video credit: Eurosport

Sans doute a-t-il été soulagé mercredi, sur les coups de 20h50, de savoir que tout ceci allait être arrêté. Arthur Rinderknech venait de basculer en tête face à Cristian Garin, remportant le tie-break de la troisième manche. Mais, à l'écouter, la coupure a fait du bien : "On a commencé, mercredi soir, c'était ombre et lumière. Il y avait un coucher de soleil, j'avais le reflet de toutes les vitres du Central et du Court n°1. De chaque côté, j'avais environ huit couchers de soleil dans les yeux, c'était une folie et je ne voyais vraiment pas mon adversaire quand il servait. Je voyais la balle apparaître. Le début de match était vraiment très compliqué."
Ce jeudi, il était de retour au turbin pour finir l'affaire. Ce n'était pas le Rinderknech flamboyant de mardi, celui qui avait envoyé Alexander Zverev au tapis mais une constante est restée : dans les moments chauds, "Rinder" a pris son courage à deux mains, la magie du tennis et la confiance ont fait le reste. Après quatre jours, dix sets et deux matches disputés, le voilà au 3e tour.

Petites nuits

Dans l'affaire, le Français pourra se montrer rassuré sur un point : il n'est pas tombé dans le piège du match d'après. "Se retrouver le lendemain d'un match contre Zverev sur le Central, avec tout ce qu'il y avait, les conditions, les émotions, sur un petit court, ce n'était pas facile", a-t-il admis. Mais Rinderknech connait trop le tennis pour ne pas voir que sa victoire inaugurale a ouvert des perspectives inimaginables voilà quelques semaines, quand il trainait son spleen après un début de saison raté.
Depuis lundi, il a joué tous les jours et, rareté en Grand Chelem, il va enchaîner son cinquième jour ce vendredi face à Kamil Majchrzak. Aucune pause, aucun répit. Mais c'est aussi la rançon de la gloire. A force, il a presque fini par s'habituer. "Hier (de mercredi à jeudi, NDLR), c'était la première des trois nuits où j'ai pu dormir à peu près correctement, j'ai fait un minuit-huit heures du matin, ça fait du bien parce que les deux nuits d'avant j'ai dormi cinq et quatre heures", raconte-t-il.
J'essaie de récupérer mes deux jambes et mes deux bras
Physiquement, il entre dans une zone inconnue après 8h37 de jeu étalées sur quatre jours. Presque comme s'il se hissait en finale d'un ATP 250 au fond. Mais le décorum est différent, les enjeux aussi. En cas de succès de vendredi, il ralliera les 8es de finale avec Karen Khachanov comme joueur le mieux classé de sa partie de tableau. Vous avez dit opportunités ?
Le Français a beau connaître un début de tournoi de mutant physiquement, il a vite retrouvé ses réflexes à l'heure d'évoquer son 3e tour. La priorité : arriver en forme - il s'est d'ailleurs retiré du double -. "J'essaie de récupérer mes deux jambes et mes deux bras" et ensuite "je prends point par point, set par set, et on verra après". Programmé sur le court N°12 en troisième rotation derrière deux matches féminins, il pourrait débuter dans l'après-midi. Avant de revenir samedi ? Tant que la recette fonctionne…
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Arthur Rinderknech

Crédit: Getty Images


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