Bartoli attend son heure

Marion Bartoli n'a pas un bon souvenir de son premier passage en Masters. C'était en 2007 et la Française était déjà remplaçante. Une blessure au genou de Serena Williams a permis à la Française de faire tout de même son entrée alors que la compétition avait débuté. Sa première apparition a été une catastrophe face à Justine Henin (6-0, 6-0) et son second match n'a pas pu aller jusqu'à son terme, Jelena Jankovic abandonnant en début de seconde manche (6-1, 1-0). Autant dire que la Française reste un peu sur sa faim.

Remise d'un virus qui l'a empêchée de terminer le tournoi de Moscou et qui a mis fin à toute qualification directe au Masters, elle se tient désormais prête à rejouer, comme elle l'a mentionné dans les colonnes de L'Equipe. Non sans faire part d'une certaine frustration. "Aujourd'hui, mon moral est mitigé. Je suis heureuse de finir dans le Top 10, mais en même temps j'étais si proche de me qualifier que c'est dommage. J'aurais dû me qualifier plus tôt, avec plus de marge. Quand je finis Wimbledon, je suis 6e à la Race. J'ai mal fini la tournée américaine et c'est là que ça s'est joué."

Cantonnée aux vestiaires à Istanbul, la Française pourrait sortir de l'ombre à Bali la semaine prochaine. En effet, si aucun désistement ne se précise en Turquie, la 9e mondiale pourra participer au Tournoi des Championnes en Indonésie, sorte de Masters bis regroupant huit autres joueuses qui n'ont pas fini dans le Top 8 mondial en 2011 et qui ont brillé sur le circuit WTA. Avec Bartoli, vainqueur à Osaka, sont également attendues Roberta Vinci (vainqueur de trois tournois cette saison), Sabine Lisicki, Anabel Medina Garrigues (deux trophées chacune), Nadia Petrova, Daniela Hantuchova (un titre en 2011), ainsi que deux invitées : Ana Ivanovic, la tenante du titre, et Shuai Peng, 16e mondiale et vainqueur en double ici-même en 2008. Cela suffira-t-il à lui redonner le sourire ? En 2009, la Française avait déjà participé à ce tournoi... avant d'abandonner en finale face à Aravane Rezaï. Là aussi, les souvenirs ne sont pas les meilleurs.