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WTA FINALS - "Elle s'adapte à tout et à tout le monde" : Iga Swiatek, ce caméléon

Mis à jour 06/11/2022 à 22:16 GMT+1

MASTERS FEMININ – La tornade Iga Swiatek a soufflé sur ce début de Masters comme elle a dévasté le reste de la saison. Après avoir battu Daria Kasatkina, Caroline Garcia et Coco Gauff, la N°1 mondiale est en demi-finales. Tomasz Wiktorowski, son entraîneur depuis le début de cette année 2022, évoque pour Eurosport l'irrésistible ascension de la nouvelle reine de la WTA.

Iga Swiatek

Crédit: Getty Images

2022 restera, dans le tennis féminin, comme l'année de la prise de pouvoir d'Iga Swiatek. La retraite inattendue et subite de Ashleigh Barty a certes accéléré ce processus, mais la jeune Polonaise de 21 ans a assumé son nouveau statut avec une férocité inédite sur le circuit WTA depuis les plus belles années de Serena Williams : huit titres, dont deux en Grand Chelem et quatre autres en WTA 1000, et 15 victoires en 16 confrontations face au Top 10. Il y a elle et les autres et le Masters de fin d'année qui se tient au Texas cette semaine semble bien parti pour matérialiser à nouveau cet état de fait.
Tomasz Wiktorowski, lui, est un homme heureux et chanceux. Depuis le début de la saison, il est l'entraîneur d'Iga Swiatek, qui l'avait approché fin 2021 pour qu'il rejoigne son staff en tant que coach principal. S'attendait-il à une telle razzia ? Aurait-il même seulement osé l'espérer ? "J'essaie de ne jamais m'attendre à quoi que ce soit, a-t-il confié jeudi à Eurosport, après la victoire de sa joueuse contre Caroline Garcia, expédiée 6-3, 6-2 en match de poules à Fort Worth. Je veux juste faire mon travail du mieux possible."
Toutefois, il ne s'interdisait rien et visait haut. "L'équipe d'Iga m'a demandé en décembre dernier où je voyais Iga la saison prochaine et j'avais répondu 'Pourquoi pas N°1 mondiale ?, avoue-t-il. À l'époque, Ash Barty était encore sur le circuit mais Iga montrait déjà un énorme potentiel."
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Iga Swiatek et son entraîneur, Tomasz Wiktorowski.

Crédit: Getty Images

Elle avait déjà 60-70% de son jeu en place
Tomasz Wiktorowski était alors consultant pour la télévision polonaise depuis qu'il avait cessé sa collaboration avec Agnieszka Radwanska, l'ancienne N°2 mondiale. Un rôle qui, selon lui, l'a aidé à effectuer la transition au moment d'endosser son nouveau costume : "En tant que commentateur, j'ai beaucoup vue jouer Iga et ça m'a obligé à analyser son jeu. Donc j'avais un plan dès le début. Mais bien entendu, un plan, s'il n'est pas bien exécuté, ne sert à rien. Iga a vraiment tout bien fait cette année, dès le début, puis pas à pas, jusqu'à la fin de saison. Et ce n'est pas encore fini."
Si elle a franchi un et même plusieurs caps en 2022 pour devenir cette ogresse de la WTA, Wiktorowski n'ignore pas que la base était déjà ultra-solide. Il n'a donc pas fait la révolution. Son travail était de finir de polir le diamant plus tout à fait brut mais encore perfectible. "Elle avait déjà 60-70% de son jeu en place et je n'ai pas changé grand-chose quand j'ai rejoint l'équipe", dit-il. Mais pour son nouvel entraîneur, c'est dans sa capacité à s'ajuster à n'importe quel contexte et à n'importe quelle adversaire que la N°1 mondiale a le plus évolué ces derniers mois.
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"Chaque tournoi est différent. Il n'y a pas deux tournois de suite qui se ressemblent, décrypte-t-il. À part les dimensions du court, tout change. Partout où nous allons, nous avons besoin de nous adapter à quelque chose." Il va même plus loin : chaque match est un nouveau départ, en prenant pour exemple les WTA Finals. "Elle a affronté Daria Kasatkina mardi, qui bouge formidablement bien, joue avec beaucoup de régularité. Mais Iga a été capable de changer de rythme, de jouer avec beaucoup de topspin, elle a varié au service et elle n'a pratiquement pas commis d'erreurs, poursuit Wiktorowski.
Quand je ne sais pas exactement comment aborder un match, en termes de préparation tactique, il est le coach parfait
Quarante-huit heures plus tard, contexte différent, même punition : "Aujourd'hui (jeudi, NDLR), elle était face à une joueuse (Caroline Garcia) qui l'a agressé dès le début, veut jouer dans le court, frappe la balle juste après le rebond. Deux adversaires totalement différentes, mais elle a été capable de s'ajuster tactiquement. C'est ce qui me satisfait le plus. Iga est suffisamment flexible pour affronter coup sur coup deux joueuses du Top 8 complètement opposées tout en s'imposant avec les mêmes atouts, que ce soit ses coups, son physique, son mental. Mais elle utilise un peu différemment. Elle s'adapte à tout et à tout le monde."
Iga Swiatek confie que son coach et elle ne sont "pas toujours d'accord", mais elle admet que "la plupart du temps, il a raison." "Je suis le genre de personne qui a toujours quelque chose à dire, sourit-elle, mais au fond de moi, et j'espère qu'il le sait, je suis quasiment certaine qu'il a raison."
Elle a atteint un tel degré de plénitude qu'elle n'a plus besoin d'être guidée en permanence. Le bon entraîneur, pour elle, est celui qui lui apportera les bonnes réponses dans les rares moments où elle se pose encore des questions. Elle est convaincue de l'avoir trouvé : "Je dirais que, quand je ne sais pas exactement comment aborder un match, en termes de préparation tactique, il est le coach parfait."
La Polonaise, elle, n'est pas très loin d'être la joueuse parfaite cette saison. Elle va devenir la première joueuse à boucler une saison avec plus de 10000 points au classement WTA depuis Serena Williams en 2013. A Fort Worth, il faudra encore s'accrocher pour stopper, ou ne serait-ce que freiner le bulldozer de Varsovie.
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Iga Swiatek et Tomasz Wiktorowski lors de la cérémoie de présentation des WTA Finals.

Crédit: Getty Images

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