WTA Montréal : Jessica Pegula élimine Iga Swiatek en trois sets (6-2, 6-7, 6-4) en demi-finale

L'affiche n'aura pas tenu toutes ses promesses, mais elle aura ménagé le suspense. Dans la première demi-finale de la journée à Montréal, la 3e du classement WTA a eu le dernier mot face à la numéro 1 mondiale. Samedi, Jessica Pegula a donc créé la surprise face à Iga Swiatek, l'emportant en trois sets (6-2, 6-7, 6-4) et 2h30 de jeu dans un match riche en rebondissements. Elle tentera d'aller chercher son 3e titre sur le circuit WTA, le 2e en WTA 1000, dimanche face à Elena Rybakina ou Liudmila Samsonova. Les deux joueuses n'ont pas pu s'affronter samedi soir en raison de la pluie et joueront ce dimanche.

Elle pensait pourtant certainement avoir laissé passer sa chance. En échouant à servir pour le match à 6-2, 5-4, puis en gaspillant une avance de 4 points à 2 dans le tie-break du deuxième set, Jessica Pegula avait donné le bâton pour se faire battre. Et généralement, face à la numéro 1 mondiale, cela ne pardonne pas. D'ailleurs, Iga Swiatek avait enchaîné 13 points dans la foulée, remportant donc les cinq derniers points du jeu décisif avant de breaker d'entrée de troisième manche. De quoi enterrer les espoirs adverses. Du moins le pensait-on…

La Polonaise menait même 4-2 dans le troisième set, puis elle s'est totalement déréglée, abandonnant les quatre derniers jeux. Un scénario improbable, illisible même, mais qui a finalement bien reflété la prestation très inégale de la numéro 1 mondiale. En toute logique, cette dernière aurait même dû s'incliner en deux sets : coupable de 28 fautes directes dans ces deux premiers actes (35 en tout), elle a énormément souffert en coup droit, très déstabilisée par l'agressivité à la relance de Pegula.

Une statistique en dit particulièrement sur les difficultés du jour de Swiatek : dans le premier set, elle n'a ainsi pas remporté le moindre jeu de service, ni le moindre point derrière sa seconde balle (seulement 45 % derrière sa seconde). Avec sa grande préparation, elle est parfois vulnérable sur ce coup quand elle manque de temps et sa rivale américaine l'a parfaitement exploité. Reste qu'après avoir égalisé à une manche partout un peu par miracle, elle semblait enfin détenir les clés.

Malgré un "body language" un peu négatif trahissant une certaine fatigue, Pegula a eu finalement raison de ne jamais lâcher pour aller chercher une victoire globalement méritée. Comme depuis le début de saison, la tendance se confirme donc : hors terre battue, Swiatek n'a pas de marge sur la proche concurrence.