WTA Montréal - Rybakina après Sabalenka : Samsonova surprend encore et s'invite en finale

Il n'y aura pas de membre du "Big 3" féminin de 2023 en finale à Montréal. Après les éliminations d'Aryna Sabalenka et Iga Swiatek, Elena Rybakina est tombée à son tour dans la seconde demi-finale du tournoi, reportée de samedi à dimanche par la pluie. Pourtant très bien partie, la numéro 4 mondiale a perdu le fil et s'est totalement déréglée dans des conditions venteuses finalement bien mieux maîtrisées par son adversaire Liudmila Samsonova, 18e à la WTA, qui l'a emporté en trois sets (1-6, 6-1, 6-2) et 1h43 de jeu. Qualifiée pour sa première finale de WTA 1000, la Russe aura fort à faire puisqu'elle devra retourner sur le court seulement quelques heures après son succès en demie pour affronter Jessica Pegula, numéro 3 mondiale.

Après une demi-heure de jeu, on ne donnait pourtant pas cher de sa peau. Liudmila Samsonova n'avait ainsi pu sauver qu'un jeu dans le premier set, étouffée par la puissance et la longueur de balle adverses. A sa main, Elena Rybakina avait sauvé deux balles de break grâce à des boulets de canon dont elle a le secret sur première balle. Elle semblait en mission et puis la belle mécanique s'est totalement grippée.

A partir du début du deuxième set, la finaliste de l'Open d'Australie a dû faire sans son arme fatale, sa première balle (39 % seulement en jeu dans cette manche). Pire : elle a commis trois doubles fautes d'affilée pour offrir son service sur un plateau et relancer totalement une adversaire qui n'en demandait pas tant. Etait-ce le vent, son épaule droite douloureuse (elle arborait un bandage) ou tout simplement un jour sans ? Toujours est-il que Rybakina n'a jamais pu retrouver son rythme de croisière.

Rendez-vous compte : la Kazkhstanaise a perdu tous ses engagement dans cette deuxième manche apocalyptique pour elle. Et Samsonova a entretenu sa belle dynamique en breakant aussi d'entrée de troisième acte (1-6, 6-1, 3-0). La Russe s'est montrée bien plus constante et percutante en fond de court, utilisant aussi parfois l'amortie pour déstabiliser un peu plus sa rivale.

Très souvent en retard, sur les appuis arrières, Rybakina a accumulé les fautes, payant aussi probablement les efforts de son quart de finale où elle était venue à bout de Daria Kasatkina en quasiment trois heures et demie à... 3h du matin. A Samsonova désormais de parachever sa superbe semaine en allant chercher le trophée en battant une troisième joueuse parmi les quatre meilleures du monde. Ce serait un sacré exploit.