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"Ne pas s'enflammer"

Eurosport
ParEurosport

Publié 16/02/2009 à 11:45 GMT+1

Le 25e titre d'Amélie Mauresmo, obtenu à Coubertin, a un goût particulier: celui de la confiance retrouvée. Après des pépins de santé et deux saisons difficiles, la Française a prouvé face à Elena Dementieva qu'elle était de retour mais pour combien de te

Amélie Mauresmo, comment avez-vous vécu cette finale?
A. M. : "Au début je n'ai pas très bien commencé. J'essayais de me bouger physiquement parce que je trouvais que je n'étais pas assez précise dans mes déplacements, sur mes appuis, un petit peu rouillée des efforts fournis hier (samedi en demi-finale contre Jankovic). Pourtant, j'ai toujours gardé à l'idée que je pouvais le faire. Elena joue super bien depuis la fin de l'année dernière mais j'étais assez sereine par rapport au match parce que je faisais tout ce que je pouvais. Le moment où je me tends le plus, c'est à 5-2 au moment de servir. Et sur le jeu de retour qui suit, je sors un peu du truc pour déjà me concentrer sur mon jeu de service. Il y avait de la tension mais c'est normal et je m'y attendais. Je suis contente d'avoir réussi à bien conclure!"
Comme lors de vos précédents matches, vous avez encore fait appel au soutien du public. Comment expliquez-vous cette différence entre la ferveur de Coubertin et Roland-Garros?
A. M. : "Après un 2e set difficile, j'avais du mal à retrouver de l'énergie. Le public s'est montré très présent au set suivant. Ça faisait un bruit incroyable dans le stade! Et ça aide forcément même si on est fatigué on se doit de faire l'effort. A Coubertin, les gens qui viennent sont des inconditionnels alors qu'à Roland-Garros, il faut les convaincre!"
Après la balle de match, vous avez été submergée par l'émotion. Pourquoi cette victoire vous touche-t-elle à ce point?
A. M. : "Cette victoire à Coubertin est vraiment une de mes plus belles. Après mon opération de l'appendicite (mars 2007) j'en étais arrivée à penser que c'était la fin, que je ne pourrais pas revenir à mon niveau de jeu. J'étais incapable d'enchaîner les entraînements et les séances physiques. Je pensais que j'allais rester bloquée à 24 titres, c'est déjà pas mal, mais bon... Les larmes à la fin du match c'était un peu le symbole des galères et des doutes de ces deux dernières années. Alors évidemment cette victoire a une saveur toute particulière puisqu'elle arrive deux ans après mon dernier titre (à Anvers en 2007). Je ne peux pas dire que c'est mieux ou moins bien que Wimbledon par exemple mais c'est juste différent et quand on retrouve ces sensations, ces émotions là, on a envie de les vivre le plus souvent possible."
A l'Open d'Australie vous parliez de votre dernière participation. Qu'en est -il aujourd'hui?
A.M. : "J'ai douté. J'ai commencé à reprendre confiance dans mon jeu cet hiver (pendant les entraînements). Je sentais que ça pouvait se mettre en place. Mais je n'espérais pas que ça soit aussi rapide. J'ai eu des moments où je me suis demandée si ça valait la peine ou pas de continuer. Je me disais souvent "faut peut-être que j'arrête" à chaud, après une défaite ou un moment un peu dur mais avec du recul, je ne le sentais pas du tout. Et puis à partir du moment où je me suis sentie mieux physiquement je me suis dit que je pouvais être en forme pour travailler ce qu'il y avait à faire, ça pouvait bien se passer. Maintenant on ne sait jamais. Si, au fil de la saison ça se passe aussi bien que ça, je n'aurais pas envie d'arrêter cette année. Mais on n'est qu'au début de la saison, on ne va pas s'enflammer..."
Avec cette victoire, il semble bien que vous vous soyez relancée...
A. M. : "Je suis relancée déjà sur le niveau de jeu. Je me suis prouvé à moi-même que je pouvais avoir le niveau de jeu ce qui n'était pas forcément évident pour moi. Je ne pensais plus être capable d'être constante du début à la fin comme sur ces cinq matches. Pour autant, cette victoire n'ouvre pas plus de perspectives que celles qui ont été fixées en début de saison c'est-à-dire renouer avec la victoire."
Est-ce que vous vous imaginez dans la peau d'une numéro 1 mondiale ou est ce que ça vous fait peur?
A. M. : "Non, ça ne m'effraie pas mais ce n'est pas l'objectif. L'objectif c'est d'avoir un niveau de jeu. Le classement ce n'est pas primordial. Aujourd'hui, pour être parmi les meilleures, il faut enchaîner les tournois sur l'année et à 30 ans, je ne vais pas m'amuser à jouer toutes les semaines et à courir les points ici et là. J'ai fait une longue tournée australienne, ensuite il y a eu la Fed Cup et ici j'ai puisé dans les réserves. En fait, je profite de cette première partie de saison pour reprendre confiance et engranger des matches. Et après on va essayer de cibler. Physiquement, faut pas se leurrer, c'est plus comme il y a 10 ans."
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