Caroline Garcia sortie au 3e tour en deux sets (6-4, 6-4) par Camila Osorio, 100e joueuse mondiale

Caroline Garcia assurait à notre micro cette semaine chercher du "relâchement", ce ne sera pas pour ce samedi. Crispée, voir franchement énervée par moments, la 5e joueuse mondiale a été stoppée dès le 3e tour du WTA 1000 de Rome par la Colombienne Camila Osorio (6-4, 6-4), passée par les qualifications. Comme à Madrid deux semaines plus tôt, Garcia n'aura passé que deux matches dans un des grands rendez-vous de préparation sur terre battue. Loin d'être idéal dans la tête et en vue de Roland-Garros.

La meilleure joueuse française revendiquait le droit de "rater et perdre des matches" au micro de notre consultante Alizé Lim. Mais au-delà du résultat de ce samedi, forcément décevant, c'est la manière et l'attitude qui peut inquiéter au sujet de la vainqueur du dernier Masters. Car la Lyonnaise a eu globalement la mainmise sur le cours du jeu, faisant bien plus l'échange que son adversaire. Mais pas dans un grand jour raquette en main, Caroline Garcia semble surtout être sortie de sa rencontre par moments, parfois à raison.

Garcia a notamment exprimé toute sa frustration alors que le crachin romain n'a jamais cessé de la partie, forçant une interruption de près d'une heure au début du deuxième set, et à une multitude de brèves pauses au bord du court, en attendant la fin de l'averse. "Je sais que ce n’est pas de votre faute mais le gars qui nous dit d’attendre sous les parapluies est, lui, probablement à l’intérieur. Je suis désolée mais c’est une blague, a-t-elle lancé à l'arbitre du jour, pourtant pleine de psychologie face aux conditions. Je rentre. C’est ridicule."

Dans des conditions qui ne l'avantageaient pas vraiment, Garcia a cherché en vain des solutions, tentant d'échanger à plusieurs reprises avec son entraîneur Bertrand Perret en tribunes. L'appel de ce dernier à avancer davantage sur le terrain et vers le filet n'aura pas trouvé réponse. "Je l'ai déjà fait, mais je fais que de la merde" a-t-on pu entendre la Tricolore. Elle ruminera sans doute principalement d'avoir laissé passer sa chance durant le premier set, ne convertissant qu'une seule (à 1-1) de ses six balles de break, dont trois pour revenir à 5-5. Garcia, auteur de 42 fautes directes, ne s'en est jamais vraiment remise, malgré une ultime tentative de lâcher ses coups dans l'ultime jeu.

A deux semaines de Roland-Garros, l'heure est à la relance pour Caroline Garcia, toujours capable de fulgurances et qui doit désormais retrouver constance et confiance. Avant de retrouver des jours meilleurs et chasser les nuages du moment.