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US Open 2024 I Contre le harcèlement en ligne, Gauff mène la rébellion des joueurs
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Publié 29/08/2024 à 23:41 GMT+2
Tenante du titre à l’US Open, Coco Gauff s’est invitée dans le débat sur la lutte contre les insultes, notamment via les réseaux sociaux, reçues par les stars du circuit ATP et WTA. Un sujet qui a poussé Caroline Garcia et Karen Khachanov à prendre la parole ces derniers jours et sur lequel celle qui affronte Elina Svitolina ce vendredi a choisi de se montrer ferme.
Gauff sur le cyberharcèlement : "Je peux passer 30 minutes à les bloquer"
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C’est une petite habitude qu’elle a prise, au gré des années passées à être sur le devant de la scène. Lorsqu’elle va sur X, l’un des réseaux sociaux les plus utilisés de la planète, Coco Gauff en profite pour bloquer tous ceux qui l’invectivent après chacune de ses performances, négatives ou positives d’ailleurs : "Je vais passer littéralement 30 minutes à bloquer des gens", a réagi la tenante du titre à l’US Open en conférence de presse, mercredi, après qu’elle a été interrogée à ce sujet.
Elle venait tout juste de s’imposer avec la manière face à l’Allemande Tatiana Maria (6-4, 6-0), mais elle n’a pu échapper aux remous provoqués par la prise de parole de Caroline Garcia. La Française, éliminée dès le premier tour et qui a évoqué "un burn-out", mettant sous les projecteurs un autre aspect mental de plus en plus abordé sur le circuit, a écrit un long message sur les réseaux sociaux au lendemain de sa défaite face à la Mexicaine Renata Zarazua.
"Vous pouvez penser que ça ne nous touche pas. Mais si. Nous sommes des êtres humains et ces messages peuvent faire des dégâts", lance-t-elle à ses détracteurs, rapportant avoir reçu des messages la traitant de "clown" et surtout ces phares pleines de haine : "Tu es une merde", "J’espère que ta mère va mourir rapidement". "Beaucoup avant moi ont soulevé ce problème. Et pourtant aucun progrès n’a été fait", déplorait la Française.
La Lyonnaise appelle notamment à réguler les publicités pour les sites de paris sportifs, responsables en partie de tels comportements selon elle, et d’agir contre l’anonymat sur internet : "Si quelqu’un me disait cela en public, on pourrait le traduire en justice. Alors pourquoi sont-ils tout permis en ligne ?", s’est agacée la 30e mondiale. "Je n’ai pas vu son post, mais on m’en a parlé. C’est forcément très dur", a compati Coco Gauff.
Khachanov a aussi pris la parole
"Quand j’étais plus jeune, notamment, je n’avais aucune idée que c’était un tel phénomène. Je pensais que j’étais la seule à être visée. Puis j’ai réalisé que ça concernait tout le monde", a expliqué celle qui a brillé alors qu’elle n’était encore qu’une adolescente. Apparue pour la première fois dans le grand tableau de Flushing Meadows à 15 ans, Gauff a fait partie de ces adolescents auxquels Caroline Garcia pensait particulièrement quand elle a appelé à se révolter contre ces messages écoeurants.
"C’est dur parce que vous entendez beaucoup de mauvaises choses. Les gens parlent de votre apparence, de votre famille… Si vous avez déjà du mal mentalement, et qu’on en rajoute une couche… c’est lourd". D’où l’inflexibilité montrée par l’Américaine dès qu’elle reçoit un avis inapproprié : "Je sais que ca a été un petit sujet sur Twitter (désormais X, ndlr) parce que j’ai bloqué tellement de gens. Mais je m’en fiche. Je n’ai pas envie de voir ces messages, donc au revoir".
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Tennis - Grand Slam - US Open - Day 3 - Top 5
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La numéro 3 mondiale en a forcément profité pour soutenir ses homologues : "J’espère que les joueurs vont continuer à ne pas regarder (les messages de haine), en particulier Caroline. C’est une super fille. Je dis toujours que les gens peuvent être plus réfléchis et gentils, mais des millions de personnes l’ont dit et seuls quelques-uns écoutent", a déploré Gauff.
C’est peut-être pour cela que Karen Khachanov, dans un message d’une rare spontanéité posté sur Instagram au lendemain de sa défaite lors du match le plus long de l’histoire à l’US Open, face à Dan Evans, a lui aussi pris la parole sur le sujet. "S’il vous plaît, je vous demande d’être respectueux. Ne frappez pas un homme lorsqu’il est à terre", a demandé le Russe après avoir raconté sa grande détresse, lors de son élimination.
"Après des matches comme ceux-là, des défaites pareilles, c’est très dur de tenir mentalement. Le sport professionnel est souvent associé à la force mentale, mais peu de personnes vous parleront de la fatigue mentale, du burn-out, de l’auto-flagelation et du sentiment de désespoir", a ainsi lâché le 25e joueur au classement ATP. "Soyons chaleureux les uns envers les autres. Moins de haine, plus d’amour et le monde deviendra un meilleur endroit".
L'IA, une solution face au problème ?
"On en est à un point où les tournois s’en mêlent grâce à l’intelligence artificielle" pour censurer les vagues de haine qui s’abattent sur les sportifs professionnels après les matches, a expliqué Coco Gauff. "J’espère que, à mesure où la technologie évolue, cela pourra aider". En attendant, l’Américaine de 20 ans, opposée à Elina Svitolina lors du troisième tour ce vendredi, va devoir continuer à prendre un peu de son temps pour bloquer tous ceux qui lui veulent du mal.
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Un set pour se régler, l'autre pour sanctionner : comment Gauff s'est imposée
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