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"Un cauchemar" : en larmes après son élimination au 3e tour, Caroline Garcia accuse le coup

Loris Belin

Publié 13/05/2023 à 19:07 GMT+2

Eliminée au troisième tour du tournoi de Rome par la 100e joueuse mondiale Camila Osorio, Caroline Garcia a vécu un samedi très compliqué. A la peine dans son tennis, la 5e joueuse mondiale est surtout marquée moralement à deux semaines de Roland-Garros. Ses larmes sur son banc durant la rencontre puis en conférence de presse disent tout de l'impuissance dont semble faire preuve la Lyonnaise.

Caroline Garcia lors de son 3e tour du tournoi de Rome contre Camila Osorio, le 13 mai 2023

Crédit: Getty Images

On ne pourra pas lui reprocher d'avoir essayé. Elle non plus ne se flagelle pas pour ça d'ailleurs. Mais Caroline Garcia ne le cache pas, cette mauvaise spirale de résultats commence à peser lourd. Après une deuxième partie de saison 2022 de haut niveau, la meilleure joueuse française à la WTA peine à enchaîner. Dominée au troisième tour à Rome par la Colombienne Camila Osorio, Garcia a évoqué en conférence de presse sa frustration de ne plus voir son jeu offensif faire mouche comme il y a quelques mois. Et que cette frustration se transforme petit à petit en grande tristesse.
Comme depuis le début de cet exercice, Caroline Garcia n'a pas tout fait de travers, et est loin d'avoir signé un non-match. Elle a tenté, beaucoup, gaspillé aussi. Elle a cherché à obtenir des solutions auprès de son entraîneur Bertrand Perret, qui l'a imploré de davantage se porter au filet avec les conditions rendues lourdes par l'humidité dans la capitale transalpine. Mais c'est comme si tout ce qui faisait sa force, son agressivité au retour et sa détermination à agresser sa vis-à-vis se retournait dernièrement contre elle.

"Je me suis coulée toute seule"

"Souvent, les intentions ne sont pas mauvaises, mais la réalisation est assez mauvaise, analyse la Tricolore devant les médias samedi. Une fois que ça s'accumule, je n'en peux plus, ça me soûle, ça me frustre énormément. C'est dur. Je ne suis pas assez bien placée pour frapper aussi fort que j'aimerais ou pour avancer autant. Ce sont des fautes bêtes, des erreurs de placement ou de lucidité parce que les jambes, le placement et l'engagement ne sont pas là. Ça fait des erreurs. Souvent, elles tombent au mauvais moment. Ça devient dur dans la tête de revenir."
Car Caroline Garcia a eu les opportunités de rester dans le match et de faire le dos rond. Ses deux retours surpuissants pour écarter une première balle de match, puis pour s'offrir une balle de débreak à 5-4 dans la deuxième manche en sont la meilleure illustration. Mais ses trop nombreuses fautes directes (42, dont 23 dans la deuxième manche) ont fini par la plomber, malgré l'interruption du match pendant près d'une heure en début de deuxième set. "Il y a eu des bonnes choses au départ (juste après l'interruption), mais les fautes bêtes sont revenues assez rapidement. Je me suis coulée toute seule."
Sous la pluie du Latium, Garcia a traîné son spleen. Contre ce maudit temps et les trop fréquents temps morts décidés par les organisateurs le temps de choisir s'il fallait arrêter le match ou non. Contre elle-même surtout, elle qui évoque "sûrement un problème de concentration ou de lecture du jeu" pour tenter de trouver un motif à ces erreurs qui se multiplient. Au point de la voir sangloter, la tête sous sa serviette, après avoir été mise dos au mur 4-3, service à suivre pour Osorio. Des larmes revenues en flot face aux micros. "En fait, ça m'affecte de faire ce que je fais sur le terrain et de ne pas bien le faire" explique-t-elle pour résumer avec lucidité sa peine.
Je fais les efforts, j'ai l'impression de faire les choses bien et j'ai envie d'aller jusqu'au bout. Sauf que, quand j'arrive sur le court, tout ce que j'ai bien fait, je ne le fais plus. Au bout d'un moment, j'aimerais savoir pourquoi, au moins arriver à le contrôler et à changer ça. Mais non, ça m'enfonce de plus en plus. Au lieu de kiffer le moment sur le terrain, ça devient un cauchemar."
Ce mauvais songe pointe son nez à un instant crucial, à deux semaines du début de Roland-Garros, forcément un des grands moments de la saison pour Caroline Garcia. Elle le sait, sans doute mieux que quiconque, son statut retrouvé de cador du circuit féminin génère des attentes pour le public hexagonal. Ces mêmes attentes qui pèsent tant sur ses épaules et l'inhibent depuis des semaines sur terre battue : défaite pour son deuxième match à Madrid puis Rome (troisième tour), et à Stuttgart (quart de finale). Garcia n'a pas perdu son tennis, mais le fil d'Ariane vers la victoire. Reste à laisser derrière elle la grisaille romaine. Après tout, il fait toujours beau au-dessus des nuages.
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