Reau, douze ans après

Douze ans après, revoilà Delphine Reau sur un podium olympique. A Sydney, en 2000, celle qui s'appelait alors Delphine Racinet avait conquis la médaille d'argent en Trap (ou fosse olympique). Cette fois, elle a dû se contenter du bronze. Mais au terme d'une finale haletante où elle aurait pu tout perdre, elle a sauvé l'essentiel en accrochant une médaille. La deuxième de sa carrière, donc, et la deuxième aussi pour le tir français dans ces Jeux de Londres après l'argent de Céline Goberville au pistolet à 10 mètres. L'objectif fixé par la fédération française est donc atteint.

A l'issue des trois manches de qualification (trois séries de 25 tirs), samedi matin, Delphine Reau occupait la troisième place. Sur le pas de tir de la caserne de l'artillerie royale, l'Italienne Jessica Rossi avait alors battu le record du monde et le record olympique avec un score parfait de 75 "plateaux" touchés. Elle avait déjà pris une option sur le titre, puisque le score des qualifications compte pour la finale, qui se résume en réalité à une manche supplémentaire de 25 plateaux. Rossi a confirmé sa supériorité au cours de cette ultime manche pour finir avec un score exceptionnel de 99/100.

Derrière, Delphine Reau n'a jamais quitté le plateau provisoire. A deux tirs de la fin, la française comptait un point d'avance sur la Saint-Marinaise Alessandra Perilli et la Slovaque Suzana Stefecekova. L'argent lui tendait les bras mais la Française a alors manqué son avant-dernière cible. Du coup, les trois jeunes femmes ont dû disputer un barrage sous forme de mort subite. Elles étaient trois pour les deux dernières places sur le podium. Perilli a été la première à craquer. Reau et Stefecekova étaient alors assurées du podium. Restait à déterminer qui monterait sur la deuxième marche. Finalement, Reau manquait sa troisième cible. Elle récolte donc du bronze.