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ParEurosport

Mis à jour 16/01/2011 à 17:36 GMT+1

Michel Desjoyeaux et François Gabart (Foncia) ont quitté Recife samedi à 18h55 après une escale technique de 18 heures partagée avec Jean Pierre Dick et Loick Peyron (Virbac-Paprec 3). Ils ont repris la Barcelona WR avec un nouveau nez en 5e position, à 200 milles des leaders.

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Crédit: Eurosport

Michel Desjoyeaux et François Gabart n'ont perdu que 18 heures dans leur arrêt au stand à Recife. Grâce à l'efficacité de Marc Liardet, Jean-Philippe Guillemot, Laurent Dorval, Sébastien Gladu et Frédéric Robin, l'équipe dépêchée au Brésil pour l'opération de chirurgie réparatrice sur la crash box. Foncia est désormais équipé d'un nouveau nez noir-carbone, pas très esthétique mais assez costaud pour fendre à nouveau les flots. Samedi, dans le port brésilien, Michel Desjoyeaux et François Gabart ont été rejoints par Jean-Pierre Dick et Loïck Peyron avec qui ils ont même partagé un appartement (ndr, le hasard a fait que les deux teams ont eu le même correspondant à Recife), le temps d'une douche… une scène surréaliste en plein tour du monde ! Pendant que les techniciens bichonnaient leurs 60 pieds, les marins ont en effet profité de cette parenthèse sur la terre ferme pour dormir, se dessaler, rincer leurs cirés. Sans quitter la course et la météo des yeux !
Une "opération commando" rondement menée
Pour l'équipage de Foncia, ces 18 heures d'escale forcée se sont soldées par un retard de 200 milles sur les Espagnols Alex Pella et Pepe Ribes (Estrella Damm), nouveaux patrons de la Barcelona World Race. 200 milles, cela correspond à une petite journée de navigation alors que les monocoques attaquent une phase stratégique de l'atlantique sud : le contournement de l'anticyclone de Sainte Hélène. Et dans cette entreprise, tout le monde n'a pas choisi la même voie, loin de là. Les partisans de l'Est, comme Groupe Bel, tentent de"couper le fromage"et de raccourcir la route, quitte à rencontrer des vents plus faibles. Ceux de l'ouest, en revanche, sont partis pour faire"le grand tour de la paroisse", en espérant attraper des vents portants plus forts. C'est actuellement le cas de Foncia et plus loin de Virbac-Paprec 3, reparti du Brésil à 1 heure ce dimanche matin. Entre les deux extrêmes, 300 milles d'écart latéral ! Les prochaines journées en atlantique sud vont s'apparenter à un jeu d'échecs géant. On comprend donc pourquoi les champions olympiques Iker Martinez et Xavi Fernandez (Mapfre) ont décidé de passer ce matin en mode furtif. Ils n'apparaîtront plus sur les classements jusqu'à lundi matin. Pour les hommes de Foncia qui naviguent actuellement dans des conditions rapides mais instables (grains, nombreux changements de voiles), ces grandes manœuvres stratégiques sont autant d'occasions de se refaire une santé au classement. Rappelons pour conclure que 200 milles ne représentent que 0,01 % du chemin qu'il reste à parcourir dans ce tour du monde en double…
"C'est surprenant de faire des escales tout en restant dans le match", s'est exclamé François Gabart, lors de la visio-conférence, dimanche. "L'opération commando au Brésil a été hyper rapide avec une super organisation à terre, bien préparée. Lorsque nous sommes arrivés dans le port, en l'espace d'une heure, le bateau était gruté, l'étrave au dessus du quai. Avec Michel, nous sommes restés un moment sur place et pendant que les gars travaillaient non-stop, nous sommes allés nous reposer dans l'appartement de Ludo, notre contact sur place qui nous a un peu tout facilité (comme il l'avait fait pour Jérémie Beyou dans le dernier Vendée Globe). Nous avons pris une vraie douche, dormi dans un vrai lit, rincé les cirés. Quand on s'est réveillé à 8 heures le samedi matin, quelqu'un sonnait à la porte. C'était Jean-Pierre Dick et Loïck Peyron : on se retrouvait dans le même appart' au vingtième étage d'un immeuble à Recife, la scène était surréaliste"!
"Il fait très chaud. C'est raide"
"A Recife, l'équipe a été super, ils n'ont pas traîné malgré les conditions un peu compliquées", s'est réjouit Michel Desjoyeaux. "Je sais qu'ils ont pas mal galéré pour assécher le pain de mousse. On repart donc avec un joli nez noir… dommage qu'il ne soit pas peint en rouge ! Et au final, on s'en sort pas mal par rapport à la concurrence. Virbac-Paprec 3 est reparti après nous, les autres ne sont pas si loin que ça et il y a des opportunités pour revenir sur eux. La route est encore longue, on ne va pas s'énerver maintenant. Sinon, il fait très chaud. C'est raide. On est partagé entre le fait de se protéger des embruns en restant sous la casquette, quitte à transpirer. Ou prendre l'air, et se faire mouiller, le problème est que tu finis plein de sel. A l'intérieur, ce n'est pas ventilé du tout, ça reste délicat d'avoir un peu de fraicheur".
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