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Un chavirage à 83 km/h : énorme frayeur pour American Magic en Prada Cup

ParAFP

Publié 18/01/2021 à 08:22 GMT+1

PRADA CUP - Conçus pour "voler" sur l''eau, les bâteaux de la Prada Cup peuvent conduire à des images impressionnantes, en témoigne ce chavirage d'American Magic poussé sur sa gauche par une énorme rafale. Les marins ont dû sortir les couteaux pour se libérer sous la grand voile.

Le chavirage d'American Magic sur la Prada Cup

Crédit: Getty Images

"On a fini par sortir les couteaux"... le skipper d'American Magic Terry Hutchinson est revenu lundi sur la minute de gros stress qu'ont vécue la veille ses équipiers d'American Magic à Auckland lors de la Prada Cup quand Patriot, le voilier du défi américain, s'est envolé dans une risée avant de chavirer brutalement sur le côté.
Le monocoque bourré de technologies et d'électronique de 75 pieds (23 mètres), dont la valeur est évaluée à 80 millions de dollars, était en tête de sa manche face aux Italiens de Luna Rossa quand il a dessalé après avoir enroulé l'ultime bouée du parcours, sur un plan d'eau alors perturbé par les grains. A l'instar de la majorité des bateaux du Vendée Globe, les AC-75 engagés dans la Prada Cup -qui doit permettre de désigner l'équipe qui affrontera Team New Zealand lors de la Coupe de l'America en mars- sont dotés de foils, des appendices latéraux qui permettent au bateau de s'élever au-dessus des vagues afin de réduire la résistance de l'eau.
Barré par le Néo-Zélandais Dean barker, Patriot "volait" à plus de 45 noeuds (83 km/h) en sortie de virement (changement de bord) quand une rafale l'a emporté au-delà de la hauteur admissible avant de le faire violemment retomber sur la tranche, coinçant dans l'eau la moitié de l'équipage qui se trouvait à babord (gauche). "On a fini par sortir les couteaux, pour couper ce qui nous empêchait de nous libérer", a raconté l'Américain Hutchinson, qui est directeur général du défi américain, et son tacticien sur l'eau. "C'est stressant d'être coincé sous la grand-voile, c'est le moins que l'on puisse dire."
L'impact a été tel qu'un trou béant s'est ouvert à l'avant de la coque, et des bouées ont été nécessaires pour maintenir le voilier à flot. Le syndicat américain est désormais dans une course contre la montre pour réparer avant la demi-finale de la Prada Cup dans 11 jours.

"Il faut assumer ses décisions"

Hutchinson a reconnu que la participation du voilier du New York Yacht Club (NYYC) aux deux dernières manches du tour préliminaire à partir de vendredi était des plus hypothétiques. "Faire naviguer le bateau lors de la demi-finale impliquera un effort énorme", a-t-il dit. "Nous ferons ce qu'il en coûte." Seuls trois syndicats sont engagés lors de cette Prada Cup: American Magic, Luna Rossa et le défi britannique INEOS Team UK qui a remporté ses quatre premières manches. Les Italiens comptent deux victoires et les Américains aucune.
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American Magic

Crédit: Getty Images

Le premier sera qualifié pour la finale, tandis que les deux autres disputeront la demi-finale sur sept régates.La finale se jouera au meilleur des treize manches à partir du 13 février et le vainqueur défiera Team New Zealand en mars lors de la Coupe de l'America.Hutchinson s'est refusé à accabler son barreur pour le chavirage, alors que celui-ci aurait pu enrouler la bouée tribord (droite) pour un empannage (changement de bord par vent arrière) plutôt que la marque babord.
"Si nous avions empanné en sécurité à tribord, nous aurions probablement remporté la manche et nous n'aurions pas cette conversation. Mais on ne peut pas savoir et il faut assumer ses décisions", a-t-il dit. "Dean a pris la bonne décision de virer à babord, avec l'idée de nous maintenir dans l'air et de nous emmener jusqu'à la ligne. C'est juste que nous avons pris une grosse rafale."
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