La dernière ligne droite

Le leader du Vendée Globe Vincent Riou (PRB) était mercredi matin à 204 milles d'une arrivée en vainqueur aux Sables d'Olonne. A 11h00, le Finistérien avait porté à 97 milles son avance sur Jean Le Cam (Bonduelle), deuxième résigné. Vincent Riou devrait c

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[02/02/05] - Vincent Riou (PRB) possédait 66 milles d'avance sur Jean Le Cam Bonduelle, à 204 milles des Sables-d'Olonne, mercredi matin. Le skipper français a toute les cartes en main pour remporter la 5e édition de l'épreuve, tandis que Le Cam, résigné, devrait se consoler avec la deuxième place.
Quant à l'Anglais Mike Golding (Ecover), il était à 158,8 milles de Riou, ses ultimes chances de l'emporter s'étant ainsi envolées dans la nuit de mardi à mercredi, la 87e du Vendée Globe. Riou, placé dans le bord final depuis son empannage de lundi, progressait par un vent de nord-est. "A la cadence où je vais, cela fait 38 heures" , a expliqué Riou mardi soir, après avoir divisé ce qui lui restait à courir par la vitesse à laquelle il avançait.
"La situation est simple, je suis 'au reaching', je suis tranquille. La situation est simple, j'arrive avec le vent" , a ajouté Riou. Pas vraiment de quoi dévoiler sa stratégie. D'ailleurs, cela fait six jours que ces choix ont été faits, et bien faits, si l'on en croit Jean Le Cam (Bonduelle). "Normalement, j'ai aucune chance de revenir dessus, a affirmé Le Cam. Il arrive et derrière, il y a pétole. Depuis le cap Horn, c'est comme ça. Il arrive et l'anticyclone s'installe".
"Tout peut arriver"
"Ce que je cherche à faire, c'est pas forcément à faire la route" , a expliqué Riou. "Je ne suis pas encore en parfait contrôle. Si la météo est conforme, ça ira et si ce n'est pas conforme, ce sera différent. On ne sait pas ce qui va se passer. Quand on a fait de la régate, on sait très bien que tout peut arriver". D'après la météo, Riou avance en se déplaçant avec la dépression qui l'emmènera aux Sables-d'Olonne. Voilà qui fait dire à Le Cam qu'il n'a aucune chance.
"On nourrit toujours un fond d'espoir", a confié Le Cam. "Là, vous vous focalisez, c'est parce que c'est l'arrivée. Tout le monde a les jumelles braquées sur trois bateaux mais cela fait un mois que ça dure". "Même en route directe, je n'ai aucun espoir", a-t-il poursuivi. "Notre seule chance était que l'anticyclone rattrape Vincent et qu'il ait un peu de 'molle' et que nous, par en dessous, nous puissions passer... Là, c'est tout l'inverse". "Quoiqu'il arrive, c'est une épreuve exceptionnelle avec un final exceptionnel. C'est une situation extraordinaire", a conclu Le Cam.
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