La tête au carré

Sortis deuxièmes de leur groupe du premier tour, les Tricolores ont été reversés dans une poule de huit, dont les deux premiers gagneront leur billet pour les demi-finales, prévues à Tokyo le 2 décembre. Après la République tchèque, la France affrontera les Etats-Unis, la Bulgarie et l'Italie. Ses victoires du premier tour contre le Brésil et Cuba et sa défaite contre l'Allemagne seront prises en compte pour établir le classement. C'est pour le moment la Bulgarie, invaincue, qui est en pole position, devant le Brésil, la France, l'Italie et l'Allemagne, battus chacun une fois.

Les trois autres sont a priori déjà exclus de la course au podium. L'entraîneur Philippe Blain a demandé à ses joueurs de faire comme s'ils étaient engagés dans une compétition à élimination directe, car la moindre défaite leur ferait perdre la maîtrise de leur destin. "Je leur ai dit qu'ils allaient jouer un 32e de finale, suivi d'un seizième, d'un huitième et d'un quart", a-t-il déclaré. Le premier adversaire proposé aux Bleus n'est pas le plus redoutable. Avec trois défaites au premier tour, les Tchèques se battront au mieux pour gagner un accessit entre la 5e et la 8e place.

"C'est une bonne équipe, qui s'appuie sur une grande qualité de service, mais nous les connaissons bien et ils nous réussissent en général", a rappelé Blain. Les Français s'étaient imposés lors de deux rendez-vous importants l'année dernière, au tournoi de qualification pour le Mondial, puis au Championnat d'Europe. Les Tricolores devront entrer sur le terrain avec l'état d'esprit qui convient dans ce type de match-piège, dans lequel ils ont tout à perdre et pas grand chose à gagner. C'est précisément ce qu'ils n'avaient pas réussi à faire contre les modestes Allemands après s'être transcendés face aux champions du monde brésiliens.

Si tout se passe bien samedi face aux Tchèques, puis dimanche contre les Américains, autres adversaires secondaires déjà battus deux fois au premier tour, tout pourrait se jouer mardi et mercredi dans les deux sommets contre la Bulgarie et l'Italie. Depuis l'exploit contre le Brésil, il ne fait pas de doute que ces équipes sont toutes à la portée des Français. C'est plutôt la capacité des Tricolores à évoluer à un niveau suffisant sur la durée, "la capacité à tenir" évoquée par Blain, qui fera la différence.