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Un œil sur Jean-François Exiga

ParLNV

Publié 19/04/2016 à 14:04 GMT+2

De notre partenaire LNV.fr

Un œil sur Jean-François Exiga

Crédit: LNV

Le libéro ajaccien, Jean-François Exiga, a retrouvé sa terre natale et son premier club pro cette saison, avec un désir de vaincre intact. Face à Sète en demi-finale, il envisage une confrontation serrée.
- Avec la Coupe de France déjà en poche et une place dans le dernier carré, Ajaccio n’a pas vraiment de pression sur cette demi-finale face à Sète ?
- On est effectivement dans un rôle d’outsider sur cette demi-finale. Un rôle qui nous convient très bien depuis le début de l’année. Notre saison est déjà réussie parce qu’on est allé chercher cette Coupe de France, qui est le premier titre de l’histoire du club. Mais on ne veut certainement pas s’arrêter là. L’équipe fonctionne bien ensemble, elle se bat sur tous les ballons, elle en veut plus. On n’est pas en roue libre !
- Demi-finaliste en 2014, quart de finaliste l’an passé, un premier trophée et une demi-finale à jouer cette saison : Ajaccio a-t-il définitivement pris place parmi les grands de LAM ?
- Ce qui est sûr, c’est que le club a énormément progressé. Ce n’est plus du tout le même club qu’il y a quelques années ! Il commence à s’installer, à gagner des titres, à jouer des coupes d’Europe. C’est un club qui mérite tout ça, qui travaille très bien, avec beaucoup d’humilité, de générosité, du public. C’est un club qui devient de plus en plus pro.
- Comment travaille-t-on au sein d’un club dirigé par la famille, avec Antoine, le papa président et Dominique, le frère directeur sportif ? 
- On travaille de la même façon qu’à Tours, Cannes et dans tous les clubs de Ligue A ! On travaille normalement. Mon père est président, mon frère directeur sportif et moi je suis le libéro de l’équipe tout simplement. J’ai fait complètement abstraction de ça depuis le début de la saison. Je tiens mon rôle de joueur et ça s’arrête là. Je ne me prends pas la tête de ce point de vue là. On a une relation père-fils et président-joueur, c’est tout. On ne mélange pas les deux. Je ne me mets aucune pression au niveau de l’affectif. D’ailleurs, je suis en fin de contrat et je ne sais toujours pas ce que je vais faire la saison prochaine, je n’ai toujours pas eu d’entrevue à ce sujet-là.
- Ce n’est donc pas pour rentrer tranquillement «à la maison», dans votre ville natale, que vous êtes revenu à Ajaccio cette saison ?
- Ce n’est pas du tout un choix de confort ! Je ne suis pas à Ajaccio en vacances ou en semi-retraite, mais pour gagner des titres et faire avancer ce club. C’est ça mon objectif. Je suis venu là parce que le challenge d’Ajaccio était plus intéressant et plus motivant que les autres. J’ai fait comme pour un autre nouveau club. Avec mon agent, on a négocié le contrat. Après trois ans à Tours, je suis venu là pour gagner.
- A 34 ans, l’envie de se battre sur un terrain de volley est-elle toujours la même ?
- L’envie est toujours là oui et la motivation est même de plus en plus importante ! J’ai vraiment envie de réussir, de continuer ma carrière, d’aller le plus haut possible et de me donner à 100%. Je fais attention physiquement, je suis beaucoup plus dans la récupération, je fais attention à mon alimentation. Quand on passe la trentaine, on perd un peu de vitesse, on est un peu plus courbaturé. Mais physiquement, je me sens très bien aujourd’hui.
- Au-delà de la belle saison collective d’Ajaccio, la vôtre est encore très satisfaisante, non ?
- Comme je l’ai dit, beaucoup de gens ont pensé que je venais en Corse en semi-retraite et au final, beaucoup m’ont félicité pour ma saison ! Je n’ai pas eu peur d’annoncer en début de saison que j’étais venu pour gagner un titre et qu’on allait le faire. Même si ça a été un peu dur au début, on a fini par trouver les automatismes. Finalement, j’ai relevé un défi qui était énorme. Mine de rien, ce n’est pas donné à tout le monde. Je ne me suis pas mis de pression supplémentaire parce que je jouais dans le club de mon père, j’ai réussi à faire la part des choses.
- Au-delà de votre rôle de libéro sur le terrain, en quoi votre expérience et votre vécu sont-il précieux dans ce groupe ?
- J’essaie d’apporter beaucoup de sérénité dans les moments difficiles, comme quand on est menés 13-11 (dans le 5
e
set) en finale de la Coupe de France contre Rennes. J’essaie d’être un leader le plus possible, au-delà des phases de réception et de défense. J’essaie de rassurer, de donner les bons conseils. Les joueurs me parlent beaucoup, ils se disent : «Jeff, il a du palmarès, il a gagné beaucoup de titres, on peut lui faire confiance !» Ce rôle est primordial car tu donnes de la confiance à tes coéquipiers et eux t’en donnent aussi en te faisant confiance. Le volley est un sport qui va très vite. Quand tu es un libéro expérimenté, le rôle est plus dans le leadership et le mental.
- Comment voyez-vous cette demi-finale face à Sète ? Vous êtes à 1-1 dans vos confrontations cette saison.
- Pour moi, Sète à été l’équipe la plus régulière du championnat. Après, on les a battus en début de saison (3-1), ils revenaient d’un match de Coupe d’Europe et au retour, sur la dernière journée, on n’était pas vraiment à notre niveau (défaite 0-3). Je crois que sur ces deux matchs, il n’y a pas eu de signes pour dire qui est meilleur que qui ? Il n’y a pas de points de repères véritables encore. Mais Sète est une équipe qui a un très bon fond de jeu, comme nous. Ça va être très serré.
- Vous êtes très expressif, très démonstratif sur un terrain. Vous avez besoin de cela pour être efficace ?
- J’ai toujours joué comme ça. J’ai besoin de ça oui, ça me vient naturellement. Je pense que mon équipe a besoin d’une énergie, donc j’essaie d’être le plus énergique possible, de me transcender et transcender les autres. Je suis un compétiteur, j’ai tellement envie de gagner que j’essaie de transmettre ça avec toute ma gnac. 
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