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24 Heures du Mans 2013 - Benoît Tréluyer (Audi) : "Mon job, c'est de rouler vite"

ParEndurance Magazine

Mis à jour 20/06/2013 à 20:59 GMT+2

Vainqueur des 24 Heures du Mans en 2011 et 2012, Benoit Tréluyer nous explique comment Audi a fait évoluer son R18 e-tron quattro et manifestement garder une longueur d'avance sur la Toyota TS030 Hybrid.

Benôit Tréluyer (Audi) lors des 24 Heures du Mans 2013

Crédit: Audi Motorsport

Comment Audi a lancé les travaux sur a R18 e-tron quattro ? Depuis quand travaillez-vous sur cette voiture ?
Benoit Tréluyer : En rentrant de Shanghai, trois jours après, j'étais à Munich avec Allan McNish et tous les départements d'Audi Sport, ainsi que les représentants du team Joest. Nous avons eu un gros brainstorming, tout a été remis en question. Nous ne sommes pas repartis d'une feuille blanche, mais chacun s'est rendu compte du travail et de l'interdépendance des différents services… Le manque d'attention par rapport aux autres départements nous a parfois bloqué et ne nous a pas permis d'exploiter au mieux la voiture ces derniers temps. Il a donc été décidé de renforcer les liens pour faire de la R18 2013 une voiture encore meilleure.
Beaucoup d'évolutions ont été réalisées. Extérieurement, elle ne semble pas révolutionnaire pour une personne qui n'est pas spécialiste...
B.T. : Le nombre d'évolutions sur la voiture est impressionnant. Cette année, les tests se sont très bien passés, nous sommes en avance dans le programme. Je pensais que cela serait difficile tant il y avait de nouvelles choses à valider et à régler. La voiture est performante, et répond à nos attentes ! Tous les points soulignés pendant l'hiver ont été améliorés. Nous n'avons jamais été aussi bien préparés. Nous abordons les courses encore plus sereinement !
En 2012, les victoires de Toyota ont-elles fait mal chez Audi ?
B.T. : On a pris un bon coup de pied ! Cela représente beaucoup de travail et beaucoup d'argent de développer la voiture pendant la saison, de l'améliorer. Si tu peux gagner sans passer par des évolutions qui coûtent du temps et de l'argent, alors on fait des économies… Nous cherchons toujours cette limite en sport-auto entre le coût et les retombées, faire ce qu'il faut et optimiser… mais là, Audi a tapé du poing sur la table, pour sonner le réveil, car les 3 victoires de Toyota ont fait mal. Il s'agit de la troisième version de la R18… quelle carrière mouvementée ! Il y a eu plusieurs étapes chez Audi. Ultra, qui introduisait la réduction de poids, puis e-tron, l'hybride. Cette année, il n'y a pas de révolution. La R18 2013 est une optimisation de la révolution. En 2012, nous nous sommes concentrés sur l'hybride, et nous avons donc passé moins de temps sur les autres domaines de la voiture… C'est normal, l'hybride était la grande innovation l'an passé. Pour 2013, le mot d'ordre a été d'optimiser tous les domaines qui n'avaient pas reçu 'attention suffisante.
Il en résulte une voiture qui consomme environ 20% de plus, mais qui va très vite ! Comment voyez-vous cela, le fait de devoir, sans doute, faire la course devant ?
B.T. : Moi, cela ne me déroute pas du tout de partir devant. En 2010, année la pire et la plus belle pour Audi, c'était l'inverse. En essais, nous prenions quatre secondes par tour. Audi nous a dit "Nous avons un plan, une façon de gagner. Si nous roulons trop vite, nous risquons de casser, donc il faudra respecter ce tableau de marche". Au final, nous avons fait le triplé. C'est pourquoi si, aujourd'hui, Audi me dit qu'il faut partir devant, et que la voiture tiendra comme cela, j'ai confiance. Mon job, c'est de rouler vite. J'essaie de le faire au mieux. Je ne dis pas que je vais y arriver, mais si j'y parviens, on devrait être pas mal. Nous allons aller au plus vite de ce que peut nous donner la voiture.
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