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Thomas Laurent : "Je ne croyais pas qu'on allait gagner"

Stéphane Vrignaud

Mis à jour 19/06/2017 à 12:27 GMT+2

24 HEURES DU MANS - Thomas Laurent (Oreca Jackie Chan DC Racing) est l'incontestable révélation de l'édition 2017. En tête sans faillir sous la pression de la Porsche n°2 et logiquement deuxième, le Français de 19 ans a fait des débuts remarquables et paraît promis à une suite en LMP1 pour jouer rapidement la victoire.

Thomas Laurent (Oreca Jackie Chan DC Racing) aux 24 Heures du Mans 2017

Crédit: Getty Images

Au Mans, c'est un constructeur qui gagne. Une voiture, un modèle frappé de son numéro pour ceux qui auront bonne mémoire. La course mythique impose l'humilité aux ambitions individuelles qui s'effacent devant le destin collectif. On y entend souvent les battus dire que la course choisit ses vainqueurs, et ses lauréats se découvrir bénis des Dieux de la course comme l'Allemand Timo Bernhard et les Néo-Zélandais Earl Bamber et Brendon Hartley, dimanche.
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Laurent : "Plein de sentiments qui se mélangent"

Ce n'est pas faire preuve d'esprit cocardier qu'avancer que dans quelques années, on se souviendra encore qu'un Vendéen de 19 ans y a obtenu la deuxième place au scratch, et la première en catégorie LMP2 pour sa première participation. A part une petite erreur, Thomas Laurent a poursuivi son idylle avec Le Mans ce week-end au volant de l'Oreca n°38 du Jackie Chan DC Racing. En 2015, il avait été sacré champion du monde de karting en KZ2 sur le circuit Alain Prost, non loin de là. Et clamait que son avenir était à l'Endurance. En LMP3 pour commencer, en 2016. Avant de cette opportunité de faire partie de la grande histoire mancelle qu'il n'a pas tardé à saisir.
Il faut le dire, Thomas Laurent a été remarquable de vitesse et de maturité. Dimanche, il a roulé en tête de 11h41, moment de l'abandon de la Porsche n°2 leader d'André Lotterer, à 13h21, quand il a été temps de laisser les commandes à Ho-Pin Tung.
Il se savait attendu, il fut happé pour se voir remettre le prestigieux prix Jean Rondeau, pilote-constructeur manceau plus fort que toutes les Porsche aux 24 Heures en 1980, au titre de meilleur espoir français de l'Endurance.

Prochaine étape : le LMP1

"Je ressens beaucoup de joie, de bonne humeur et aussi de fatigue, mais ça fait partie des 24 Heures du Mans", s'est exclamé le Sablais, dimanche. "Je prévois de dormir toute la journée de lundi. Sur le podium, c'était juste incroyable de voir tous ces fans sur la piste et l'allée des stands. Je ne croyais pas qu'on allait gagner, peut-être que l'équipe y a cru un petit peu. Je savais que s'il n'y avait pas de problème sur la Porsche, on n'allait pas gagner la course. Ça reste une LMP1, qui est beaucoup plus rapide que nous."
A raison de dix à onze secondes rendues à la 919 LMP1 n°2 par tranche de 13,629km, la bagarre était déséquilibrée, perdue d'avance ; sans regrets. "Je préférais rester les pieds sur terre et être positivement surpris, plutôt que de me faire des films, et être déçu à la fin", a-t-il poursuivi. "On fait deuxième au général et premier dans notre catégorie, ce n'est jamais arrivé au Mans pour une LMP2."
"Après ma sortie de piste, je ne me suis pas rajouté de stress", a-t-il repris. "J'avais fait une boulette mais je voulais juste démontrer que je pouvais être rapide après ça. J'ai fait un ou deux relais très bons ensuite, j'étais alors la voiture la plus rapide en piste. Sur le trafic de nuit, il faut juste prendre ses repères. Les GT nous voient super bien, on a des flashs pour les avertir."
Devant tant d'assurance, il ne peut qu'avoir tapé dans l'œil d'un des patrons de LMP1. "Le but c'est d'aller dans la catégorie supérieure, je commence à y songer", a-t-il conclu. Tout paraît désormais possible pour lui.
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