Loeb s'accroche

Au milieu des forêts du Saarland, Marcus Grönholm part à l'abordage. Le double champion du monde, toujours à la recherche de sa première victoire sur asphalte, signe son premier scratch depuis le départ. Il devance les deux Ford Focus de Duval et Martin et reprend surtout huit secondes au leader Richard Burns. Au général, les deux Peugeot 206 ne sont plus séparés que par sept dixièmes! L'exploit de la spéciale est cependant à mettre à l'actif d'une autre 206, celle du Tchèque Roman Kresta. Au volant de sa Peugeot client, l'ancien pilote Skoda s'offre le quatrième temps.

Markko Märtin s'affirme. La plus commence à tomber et sur le bitume humide, l'Estonien se montre le plus à l'aise sur les dix kilomètres de la spéciale de Petersberg. Les écarts sont faibles derrières, puisque Loeb (Citroën) et Grönholm (Peugeot) suivent à trois secondes. L grand perdant est Richard Burns quatre nouvelles secondes sur Marcus et la tête du rallye avec. Au général, Grönholm repousse Burns à trois secondes et Loeb à 14. Si les trois hommes se tiennent de près, Colin McRae et sa Xsara, quatrièmes, pointent déjà à 48 secondes du nouveau leader.

Piégeuse avec ses gravillons en sortie de virage, cette ES10 est d'autant plus délicate que la pluie rend l'adhérence plus précaire que jamais. Une fois encore, Martin (Ford Focus) s'avère le plus rapide, talonné de près par les deux Citroën de Loeb et McRae. Coup de moins bien en revanche pour les Peugeot 206: Grönholm perd huit secondes, Burns dix. Alors que Martin, dixième au départ de la deuxième étape, remonte en huitième position après son double coup de force, trois pilotes se tiennent à présent en moins de dix secondes (Grönholm, Burns et Loeb) au général.

C'est la dernière spéciale de la matinée, baptisée Panzerplatte. C'est la plus longue du rallye, celle où les différences peuvent se faire. Markko Martin le sait, et l'Estonien signe son troisième scratch de rang, repoussant l'étonnant Kresta à 16 secondes, McRae à 22, Grönholm à 24 et Burns à 48! Voilà qui relance complètement le pilote estonien, désormais revenu à la cinquième place du général, à seulement 47 secondes de Grönholm, toujours leader. A noter l'abandon de Philippe Bugalski (Citroën) et les soucis de Petter Solberg (Subaru), victime d'un problème de suspension et qui lâche plus d'une minute dans l'affaire.

Marko Martin est (légèrement) coupé dans son élan. L'Estonien, qui avait signé les trois derniers scratches, est cette fois devancé par Sébastien Loeb. C'est la deuxième spéciale remportée par l'Alsacien depuis le début de ce rallye d'Allemagne. Marrko Martin n'est qu'à deux petites secondes, juste devant Marcus Grönholm. Ce dernier conserve la tête de l'épreuve avec sept secondes de marge sur Loeb. Richard Burns n'est plus dans le coup. Le Britannique conserve la troisième place, mais il est plus que jamais sous la menace de la Ford de Martin.

Pour la première fois depuis le coup d'envoi du rallye d'Allemagne, une Citroën se hisse au sommet de la hiérarchie. Deuxième de la redoutable ES13, celle de Panzerplatte, empruntée pour la deuxième et dernière fois samedi, Sébastien Loeb a cédé beaucoup moins de temps que tout à l'heure sur Marko Martin. Si l'Estonien s'adjuge son quatrième scratch du jour, il ne prend que deux dixièmes à Loeb. En revanche, Grönholm, seulement cinquième de la spéciale, perd le leadership au général au profit de Loeb, pour une seconde. Tout reste ouvert donc dans cette épreuve. Derrière, McRae, Burns et Martin se tiennent en deux secondes, mais à distance respectable des deux hommes de tête.

ES14: Grönholm grignote

Les chronos sont serrés sur ce parcours de 10,55 km et c'est d'autant plus étonnant sous des abats d'eau. Pas affecté par la perte du leadership, Marcus Grönholm (Peugeot 206) revient à la charge en réalisant le scratch. Mais il ne reprend que 0.3 sec à Sébastien Loeb (Citroen Xsara), qu'il suit à 1.3 sec au général. Gilles Panizzi (Peugeot 206), qui n'a toujours pas signé de meilleur temps, est 3e sur le secteur. Colin McRae (Citroën Xsara), Freddy Loix (Hyundai Accent) et Petter Solberg (Subaru Impreza) complètent le top 6. Rayon incident, François Duval a calé sa Ford Focus au départ. Le Belge perd 28.6 sec sur le tronçon et cède la 6e place au général à Carlos Sainz.

On rejoue la 8e spéciale. Markko Märtin qui s'y était classé dans le premier chrono du jour remporte cette fois le morceau. Chez Ford, on a bien appris puisque l'autre Focus de François Duval pointe 2e. Derrière le leader Sébastien Loeb (3e), on remarque les belles performances des Peugeot privées de Roman Kresta et Cédric Robert. Marcus Grönholm perd un peu pied et desserre de 6 secondes l'étau sur le Français de Citroën, leader avec donc 7.3 sec de marge.

ES16: les seconds couteaux à l'honneur

Il ne faut pas compter sur les leaders pour s'emballer dans une super-spéciale. Voilà peut-être pourquoi la Peugeot 206 de Roman Kresta et les Hyundai Accent de Armin Schwarz et Freddy Loix se retoruvent soudain dans la lumière. Sous une pluie toujours copieuse, Sébastien Loeb se contente d'une 10e place à 5 secondes pour boucler cette 2e étape en leader, avec 5.5 sec d'avance sur Marcus Grönholm (Peugeot 206). Markko Martin, le 3e, est plus loin. Il pointe à 34.8 sec.